Après avoir essayé de changer [neutre, privé Edwin]

Alessia serra les dents. Il y avait du sang de partout sur le divan. Elle se redressa.
"Toi, tu ne bouges pas !"
Sa voix était presque menaçante. Elle alla chercher de quoi éponger, puis un mouchoir et de l'alcool.
"Tiens, soigne toi. Je me charge du lit."
Elle épongea le sang et essuya la cuisse d'Edwin au passage.
"Je t'avais dit de ne pas te faire mal ! Comment est ce que tu veux que ça se referme ?!"
La jeune femme soupira.
"On va arreter de coucher ensemble jusqu'à ce que ça soit entierement ressoudé."

Edwin eut un geste fataliste.
"Je n'en sais rien..."
Il grimaça.
"Je ne sais même pas si ça se remettra un jour. Et je ne veux pas m'abstenir à vie..."

Alessia eut un petit rire et lui posa un baiser sur les lèvres.
"On va faire attention, et toi, je t'interdis à partir d'aujourd'hui de te rouvrir, sinon, tu auras à faire à moi."
Elle le regarda, nu sur le divan.
"Attends."
Elle alla chercher du pain dur et l'écraa en petites miettes sur le divan.
"Ca devait se gorger de sang, et les taches seront moins visibles."
La jeune femme soupira.
"Je vais devoir retourner chez moi..."

"Je sais."
Edwin soupira.
"C'est chez toi, ici."
Il lui caressa la joue.
"J'ai hâte que tu viennes vivre avec moi."
Il lui ravit un baiser.

Alessia lui offrit un magnifique tendre sourire.
"Laisse moi un peu de temps encore..."
Elle se releva et se rhabilla.
"Je vais essayer de lui en parler aujourd'hui."
Elle enfila ses chaussures et lui adressa un sourire.
"Tu enlèveras les miettes une fois qu'elles seront bien rouges... Et tu iras dans ton lit te reposer, ou plutot dans celui de la chambre d'amis en bas, tu forceras moins."
Elle lui posa un baiser sur le front.
"Je t'aime."
Elle alla à la porte et sortit. Le soir même, après l'amour, Dan sentit qu'Alessia était tiraillée, qu'elle n'allait pas bien. Tendre et attentif, il lui posa La question. Franche et ne voulant pas lui faire plus de mal, la jeune femme lui expliqua sa situation, avec uniquement la vérité. Dan prit un sacré coup au moral, mais il lui adressa finalement un sourire.
"Je veux que tu vives heureuse, c'est tout ce qui m'importe."
La jeune femme lui fut extremement reconaissante, et elle lui promis de garder contact avec lui, que tout ce qu'elle voulait c'était ne pas lui mentir et surtout, ne pas lui faire de mal. Il apprécia lui aussi meme si on lisait qu'il avait le coeur en miettes. Ils passèrent malgré tout la nuit ensemble, elle dans ses bras, et lui l'entourant de ses bras. Le lendemain matin, elle leur avait préparé un copieux petit déjeuner.
"Je veux que nous restions amis, si tu es d'accord. Je sais qu'après ce que je t'ai fait, tu ne voudras peut etre plus, mais je tiens à toi."
Dan eut un sourire.
"Je serais ravi que nous restions amis, et puis je te l'ai dit hier, je veux que tu sois heureuse. Si ce n'est pas avec moi, tant pis."
"J'étais heureuse avec toi, mais... Je l'aimais et puis il m'aime maintenant..."
Dan lui posa un doigt sur les lèvres et l'embrassa sur le front.
"Ne cherche pas à te justifier."
Alessia fut un peu soulagé de sa réaction. Ils se quittèrent en souriant, même si elle sentait que Dan était très triste. Elle retournerait le voir souvent, meme si ça déplairait surment à Edwin. en attendant, après avoir bien rangé sa maison, elle alla rejoindre Edwin. Elle toqua doucement, elle avait un sac de vetements sur le dos.
"Bonjour."
Elle lui posa un baiser sur les lèvres en souriant.

"Tu as fait vite!"
Edwin sourit et la prit dans ses bras.
"Content que tu sois là."
Il lui lança un regard interrogateur.
"Comment il a réagi?"

"Je ne voulais pas lui mentir."
Ils entrèrent dans la maison.
"Il a bien réagit, mais il cachait sa tristesse, je l'ai vu."
Alessia lui posa un baiser sur la joue.
"Je retournerai le voir en fin d'après midi."

"Entendu."
Edwin l'aida à monter ses affaires.
"Tu restes vivre avec moi alors?"
Il ne put retenir un sourire.

"Je pense que oui, si tu es d'accord et si tu ne changes pas d'avis sur tes sentiments."
Elle le suivit et regarda la maison qui n'était pas aussi bien rangé que lorsqu'elle travaillait là.
"Ca me rend triste de l'avoir quitté comme ça malgré tout, il a été très gentil, je lui ai expliqué notre histoire, que tu ne voulaisp as, et que finalement tu avais changé d'avis, et il m'a dit que tout ce qu'il voulait c'était que je sois heureuse."

Edwin eut un petit rire.
"Il doit me détester et me mépriser."
Il n'ajouta rien, se souvenant de ses sentiments quand Molly l'avait quitté en disant qu'elle avait quelqu'un dans sa vie, et qu'il avait mal interprété ses paroles.
"Je lui suis tout de même reconnaissant."

"Tu lui es reconnaissant ?"
Alessia se laissa tomber sur le lit en soupirant.
"Tu es sûr que tu ne va pas regretter d'être avec moi ? Enfin je veux dire que la femme qui était ta compagne avant prend encore beaucoup de place dans ton coeur..."

Edwin lui déposa un baiser sur le bout des doigts.
"Elle et moi c'est fini à jamais. A toi de m'aider à tourner totalement la page."
Il eut un air dépité.
"Mais nous n'aurons pas d'enfant. J'aurai voulu t'en donner un pourtant..."

Alessia le tira un peu et lui posa un baiser sur les lèvres.
"Ca ne nous empechera pas de vivre heureux."
Elle le regarda en souriant, mais put voir qu'il semblait triste.
"Ne t'en fais pas pour moi, je peux passer par dessus. Et puis on peut récuperer un orphelin si le coeur nous en dit..."

"On verra ça. D'abord, on va devoir prendre un rythme."
Edwin ouvrit une armoire vide.
"Tu peux mettre tes affaires là."
Il eut un sourire. Elles étaient là avant qu'elle ne parte.

Alessia se redressa et posa ses affaires.
"Je n'ai pas tout emmené, les affaires d'hiver sont restées chez moi, on ira les chercher quand le mauvais temps viendra."
Elle rangea soigneusement ses affaires.
"Je vais pouvoir préparer le repas de ce midi."

Edwin rit.
"Enfin de la bonne cuisine!"
Il réfléchit.
"Ta maison, justement. Il vaudrait mieux la vendre, non?"

Alessia lui adressa un timide sourire.
"Après ce qu'il s'est passé dedans, j'avais peur d'y retourner, et même avec Dan, je n'étais pas rassuré d'y dormir. Si je la vends, je serais liberé de ça au moins..."
Soudain, elle se souvint de quelque chose.
"Mon frère m'envoie des lettres, il ne va pas savoir que j'ai changé de maison..."
Elle mit un petit temps avant de penser à une chose.
"Je vais dire à ma tante que je me suis trouvée un compagnon, et que je change de maison. Elle le dira à mon frère et peut etre que j'aurai enfin son adresse et que je pourrai aller le voir."
Un immense sourire vint éclairer son visage, et elle se retourna vers Edwin. Elle avait réfléchi tout haut. Elle se posa une main sur les lèvres.
"Pardon, ce sont mes affaires, je ne voulais que tu entendes tout. Enfin, ce n'est pas interessant."

Edwin haussa les sourcils.
"Les affaires de ma compagne me concernent aussi, non?"
Il sourit et vint l'enlacer.
"On va voir pour vendre cette maison. Et tu t'occuperas de ta famille. Je pense qu'un peu d'argent nous fera du bien malgré tout, même si l'on n'est pas spécialement dans le besoin."

"J'irai faire des ménages si on a besoin d'argent."
Elle lui adressa un sourire et se colla contre lui, caline.
"Je t'aime."
Ce mot sembla trouver éccho dans le coeur d'Edwin car elle le sentit battre. Elle posa sa main dessus.
"On va être heureux, enfin."

"On était heureux avant cela aussi. Pas de la même façon, c'est tout."
Edwin lui caressa la joue.
"Et tu te satisfait d'un estropié pour compagnon?"
Il sourit.
"Je suis content que tu m'acceptes."

"Je t'aime, je me fiche bien que tu sois soit disant estropié."
Alessia lui posa un baiser sur le torse.
"Je ne vais pas te laisser, je vais m'occuper de tout, et toi, je veux que tu repose ta jambe. Je ne veux plus qu'elle s'ouvre à nouveau. Ca me fait trop mal pour toi."
Elle lui posa une main sur la hanche.
"Je vais faire le repas mon beau."

Edwin rit.
"On dirait que tu parles à un cheval!"
Il grimaça.
"D'ailleurs, ça fait longtemps que je n'ai pas monté le mien."

"Je ne te parle pas comme à un cheval !"
Elle eut un petit rire.
"Ce n'est pas le moment avec ta jambe ! Tu y penseras plus tard !"
Alessia le regarda en souriant.
"Je vais te mener la vie dure !"

Edwin bougonna.
"Il va engraisser avec ça."
Il poussa un soupir.
"Ca fait déjà longtemps que je n'ai pas monté."

Alessia lui attrapa la peau du ventre.
"Ne dis pas de bétises !"
Elle l'embrassa et fila en cuine. Là, elle prépara un repas léger et peu travaillé, mais bon malgré tout. Elle mit le couvert en meme temps, puis appela Edwin.
"Tu ne prendra pas un gramme avec ça !"