Famille [Neutre, privé Alessia]

"J'ai surtout épousé un homme qui raconte n'importe quoi !"
Elle eut un petit rire elle aussi.
"Ca n'a pas été facile tout les jurs, et puis nous avons bien failli ne plus nous parler avant d'être ensemble."
Alessia poosa un baiser sur la joue d'Edwin.
"Après tout, c'est dur d'obtenir l'amour de quelqu'un. Alors essaie."

Kyo acquiesça, puis changea de sujet.
"Alors, comment s'est passée la naissance du petit bout? Bien?"
Edwin acquiesça.
"Pour ce que j'en entendais au début de ses contractions, la guérisseuse était très satisfaite de la façon dont ça se présentait. Ensuite, j'ai été refoulé."
Il se doutait qu'il désirait plus de détails, ayant perdu son épouse ainsi.

"Il était bien tourné dans mon ventre, et puis j'étais bien en forme."
Elle eut un sourire.
"Je redoutait l'accouchement, puis finalement, même si ça n'a rien d'une partie de plaisir, j'ai réussi."
Alessia coula un regard tendre sur son frère.
"Si le bébé avait été mal tourné, il serait peut être arrivé un malheur."
Elle soupira tristement.
"Tu sais bien que tu n'y es pour rien."

"Ca ne m'empêche pas de regretter, et de me dire que j'aurai dû être à ses côtés."
Edwin garda le silence en l'observant, puis il lâcha une remarque.
"Les regrets sont stériles. C'est une chose qu'Alessia m'a fait comprendre."
Il posa sa joue contre le dos de son épouse. Elle était confortablement installée sur ses genoux, ce qui, elle devait le sentir, ravivait un désir retenu et bridé depuis trop longtemps. Mais ce n'était absolument pas le moment pour ça.

Alessia jeta un petit coup d'oeil à Edwin par dessus son épaule en souriant, mais elle ne dit rien. Elle reporta son attention sur son frère.
"Les hommes n'assistent pas au accouchement. Tu n'aurais pas put. Elle t'aimait, et de là où elle est, elle te regarde elever seul Lucas. Je suis sûre qu'elle voudrait te voir heureux."
Elle lui adressa un sourire.
"Il faut que tu tournes la page, que tu arrives à retrouver la paix intérieure."

Kyo soupira.
"Je ne pense pas que ce sera pour tout de suite..."
Edwin prodigua, ni vu ni connu, une légère caresse à son épouse, et il la sentit sursauter. L'air de rien, reporta son attention sur l'autre.
"Vous restez ce soir?"

Alessia jeta un regard assassin à Edwin. Ce n'était pas le moment.
"J'habite en Perle, nous avions pensé dormir dans une auberge à côté pour ne pas vous ennuyer."
La jeune femme eut un sourire.
"Vous pouvez rester, la maison est assez grande. Je préparerai un bon repas."
"Si ça ne vous gène pas Edwin, j'en serai ravi."
Alessia regarda une nouvelle fois Edwin, et bougea légérement de manière à appuyer où il fallait. Elle eut un sourire satisfait puis se leva.
"Je vous laisse un peu, je vais couper un peu de viande."

Ils mangèrent tous ensemble le soir, puis Kyo et son fils se retirèrent dans la chambre d'ami pour dormir. Ils étaient fatigués.
"Bon, et maintenant on a du temps pour nous..."
Edwin vint prendre sa compagne par la taille.
"Tu m'as bien titillé quand tu étais sur mes genoux..."

"Je crois surtout que c'est toi qui a commencé."
Elle l'embrassa du bout des lèvres et se déroba.
"Je vais faire la vaiselle."
Alessia le regarda en souriant et s'éloigna.

"Oh, allez, elle ne va pas s'évaporer!"
Edwin la suivit et se colla contre son dos.
"Tout le monde dort, et Enzo ne va pas se réveiller tout de suite. On peut se détendre un peu, et puis, ça fait longtemps..."
Il laissa doucement descendre sa main pour la titiller elle aussi.

Alessia se laissa un peu faire avec un sourire joueur, finalement, elle se déroba à nouveau.
"huuum... non, pas maintenant."
Elle eut un petit rire et le regarda alors qu'il était planté au milieu du salon. Elle se rapprocha de lui et se colla contre lui avant de lui mordiller sensuellement l'oreille.
"Tu en as très envie, ça se voit."
Elle eut un sourire et se défit de lui. Elle s'éloigna de quelques pas et défit ses longs cheveux avant d'attacher son ruban à son bras. Elle jouait les aguicheuses.
"Je suis un peu fatiguée pour ça..."

"Mais moi pas, et c'est moi qui fait presque tout le travail."
Edwin la regarda, le coeur battant à lui casser les côtes. Il sentait une véritable boule de feu lui dévorer le bas-ventre. Il s'approcha, et la plaqua contre lui tout en la stimulant un peu. Il se sentait tremblant.
"Tu mens en disant que tu n'as pas envie... Tu fais tout ça pour me montrer le contraire."
Il était déjà tendu comme la corde d'un arc.

"Tu es trop impatient."
Alessia se retourna pour être face à lui et retira sa main et lui plaqua la sienne sur l'entrejambe, le faisant grogner.
"Tu es tout tendu."
Elle le poussa pour qu'il ait le dos contre le mur. Elle se colla ensuite contre lui en lui posant des baisers dans le cou, puis lui descendit son pantalon sur les chevilles avant de se retourner et de le laisser ainsi, à moitier nu.
"attrappe moi si tu peux !"

"Mais... Tu...!"
Edwin ne savait pas s'il devait lui sauter dessus pour l'étrangler ou pour lui faire quelque chose de plus intime.
"Tu es insupportable. Viens ici!"
Il remonta son pantalon, et dut la courser un bon moment, avant de réussir à la coincer contre un mur. Il était tout tremblant. Il glissa doucement sa main sous la jupe de son épouse.
"Tu m'as bien fait courir... A quoi est-ce que tu joues?"

"Je joue à te faire languir mon bel étalon."
Elle le laissa faire, elle ne comptait plus s'enfuir. Et vu l'état de son époux, il allait finir par faire son affaire tout seul. Alessia l'embrassa doucement. Il tremblait comme une feuille tant le désir était intense.
"Je t'aime."
Elle lui caressa tendrement la joue. Il devait s'en apercevoir, mais sans qu'il n'ait rien fait, elle était déjà dans un bel état. Avec ce genre de jeux amoureux, l'un comme l'autre sentaient le désir croitre, sans pouvoir toucher l'autre.
"Je suis à toi, maintenant que tu es tout tremblant de désir."

"Tu es folle..."
Edwin la plaqua doucement contre le mur. Elle en avait autant envie que lui, il le sentait.
"Et cette fois, tu n'as eu aucune pitié pour ma blessure."
Il alla butiner son cou de petits baisers. Il laissa retomber son pantalon sur ses chevilles. Il avait assez patienté, à présent il n'avait plus envie d'attendre, et il comptait faire son affaire ici.

"Tu ne peux quand même pas dire que je t'ai fait beaucoup forcer."
Elle eut un sourire et le laissa faire. Alessia lui posa un baiser sur les lèvres, et ne dit rien lorsqu'il la retint par les poignets contre le mur.
"Et si quelqu'un descend ?"
La jeune femme plongea son regard dans celui d'Edwin. Ils n'étaient pas seuls ce soir.

"Actuellement, ça m'est égal."
Edwin lui leva une jambe et la soutint, avant de lui mordiller les lèvres, et de se glisser en elle avec un grognement de plaisir.
"Tâche de ne pas faire trop de bruit, tant qu'on ne sera pas de retour dans la chambre..."
Il s'attaqua à nouveau à son cou et à sa gorge offerte, la noyant sous les baisers et les mordillements. Il tenait fermement son épouse contre lui, collée au mur, et avait bien l'intention de lui faire payer son petit jeu.

Alessia se laissa faire avec délice.
"Doucement quand même, ça fait longtemps."
Elle lui offrit un timide sourire.
"Mon petit jeu à parfaitement marché, tu ne t'en remets pas."
Elle s'appuya un peu contre lui et lui mordilla l'oreille.

"Tu en avais autant envie que moi..."
Edwin sentait son coeur battre à toute vitesse. Dans cette position, les sensations étaient très intenses. Ils restèrent là longuement, sans se faire surprendre par personne, mais ayant tous deux le plus grand mal à ne pas faire trop de bruit. Alors que la grande vague menaçait d'arriver, pour l'un comme pour l'autre, ils entendirent le bébé pleurer dans leur chambre.
"C'est pas le moment..."
Le jeune homme ne relâcha pas son épouse pour autant, malgré les pleurs. Ils en avaient presque fini.

Alessia avait du mal à brider son désir. Cependant, avec le bébé qui pleurait, ça ne lui plaisait pas.
"Edwin arrete... Il va reveiller toute la maison."
Elle passa ses bras autour de son cou.
"Arrete, on recommencera après !"

"Pas question... On ne va pas s'arrêter maintenant."
Edwin la regarda dans les yeux.
"On a presque fini... On y est presque, toi et moi..."
Il sentait qu'elle était tiraillée entre son désir et son instinct maternel. Mais ils auraient bientôt atteint la grande vague, et il ne voulait pas cesser avant cela.

Alessia serra les dents.
"Edwin, je n'aime pas le laisser pleurer !"
Elle se tendit contre lui, elle n'allait pas tarder.
"Tout le monde doit déjà être reveillé !"
La jeune femme planta doucement ses ongles dans la peau du dos d'Edwin, se sentant partir.
"Depèche toi !"

"Ca vient, ça vient..."
Edwin sentit soudain l'explosion de chaleur au creux de ses reins, et il se laissa submerger. Alessia fut envahie en même temps que lui. La vague dura un bon moment, les laissant ensuite tremblants et haletants. Le jeune homme posa son front contre le mur, puis déposa de petits baisers pleins de tendresse sur l'épaule et dans le creux du cou de sa femme. Puis, il se résigna à la libérer.
"C'était..."

"Bien, pardon."
Alessia le poussa un peu, et malgré la semence qui dégoulinait entre ses jambes, elle monta les marches quatre à quatre avant de pousser la porte de la chambre et de prendre Enzo dans ses bras. Le pauvre était rouge et tout tremblant. Elle s'assit sur le lit et le berça tendrement en lui chantant une berceuse. Elle entendit toquer à la porte. C'était Kyo.
"Ce n'est que moi, je me suis un peu inquiété de l'entendre pleurer si longtemps. Mais je vois qu'il est avec toi. Ca me rassure."
"Il a fait un cauchemar... Le pauvre petit bout."
Heureusement, avec la nuit, Kyo ne pouvait voir l'état de sa soeur.
"Tu peux retourner te coucher. Merci de t'être inquiété. Bonne nuit."
Une fois qu'il fut dehors, Alessia soupira et posa de petits baisers sur le visage de son fils. Il avait encore de gros sanglots.
"Dors mon coeur."