Vérification [Neute, privé Suzi]

Erwan était descendu aux cachots. Il avait promis à Kaidou de vérifier si la prisonnière était dangereuse ou non. Et surtout, coupable ou non. Les gardes le conduisirent devant la cellule. Elle était recroquevillée dans un coin, tête basse. Ne voulant négliger aucune précaution, le Chevalier entra armé, au cas où il viendrait à l'esprit de la jeune femme de faire une bêtise. Il n'avait pas besoin de lui parler ou de l'approcher pour la sonder, de toute manière.

Entendant quelqu'un entrer, Suzi releva la tête vers son visiteur. Remarquant qu'il s'agissait d'un chevalier, elle se releva un peu maladroitement et lui fit face. Lorsque son regard se porta sur son épée, elle eut des sueurs froides.
*Oh regard, une épée. Tu vas crever merdure...*

Erwan croisa les bras et regarda la jeune femme.
"Si vous ne tentez rien, je ne vous ferai aucun mal."
*De toute manière, libre à elle de se frotter au chef des Chevaliers...*
Il commença à la sonder. Il voulait le faire bien et en détail.

Suzi resta contre le mur. Elle le détailla rapidement sous le regard du chevalier qui la fixait. Ne sachant pas exactement ce qu'il était en train de faire, elle stressa, entortillant le bas de sa robe.
"Est-ce que c'est le chevalier Kaidou qui vous envoie?"

"Plus ou moins."
Afin d'être plus concentré, Erwan évitait de parler. Il fronça les sourcils. Il y avait quelque chose d'étrange et obscur en elle, mais qu'il ne parvenait pas à identifier. Il poussa sa recherche encore plus loin. Il fut soulagé de constater que cela n'avait aucun lien avec Iraneth. Mais cela pouvait être un autre danger. Restait à savoir si cela dépendait ou non de sa volonté.

*Personnellement, je dirais qu'avec le regard qu'il te laisse, tout ça n'est pas de bon augure pour toi.*
Suzi commençait à avoir de plus en plus peur. Qu'était-il venu faire ici? Elle ne comprenait pas.
*Tu vas crevéééééé au bout d'une coooordeuh!*

Erwan finit par établir que ce n'était rien de commun avec ce qu'il avait déjà vu. Elle ne semblait pas être responsable de cette obscurité en elle, ni la contrôler. Restait à savoir quoi faire d'elle. Il la salua et sortit de la cellule. Il avait une nouvelle fois matière à réflexion.

» Suzi, fugitive