Demander de l'aide [neutre, Privé Auron]

Nathaniël venait d'arriver à Emeraude. Kaze avait battu ses records de vitesse pour le ramener au château. Il avait entendu que son vieil ami Auron avait épousé la Reine d'Emeraude. D'abord il n'en avait rien crut connaissant son ami. Et puis se rappelant que comme lui il avait changé de bord, il pensait que finalement c'était bien possible. Aussi après en avoir informé Elione, il avait décidé de le voir pour lui demander de l'aide à propos des attaques qu'ils subissaient à cause de Saya. En plus de cela, la venu prochaine de son futur bébé n'arrangeait rien. Il ne désirait que vivre en paix et heureux avec sa famille. Peut être que le Prince d'Emeraude pouvait l'aider.

Auron fut plus que surpris quand on lui annonça la venue d'un homme, probablement mercenaire, qui voulait le voir. Il déclina toute offre de protection en assurant que ce n'était pas nécessaire, et alla voir de quoi il en retournait. Quelle ne fut pas sa surprise de voir Nathaniël. Il se méfia immédiatement. Aux dernières nouvelles, il était du côté d'Iraneth. Aussi, le prince se montra prudent, et prêt à utiliser ses talents si jamais il tentait quelque chose.
"Nathaniël? Qu'est-ce qu'il t'amène?"

Nathaniël ne put retenir son sourire en voyant Auron dans les apparats qu'il portait. La dernière fois qu'il l'avait vu, absolument rien ne laissa prévoir qu'il deviendrait Prince. Cela la coutume, le mercenaire s'inclina respectueusement devant son ami maintenant monarque.
"Votre Majesté."
Remarquant que celui-ci était sur ses gardes, Nathaniël le rassura tout de suite.
"Ne t'en fais pas, je ne suis pas venu en ennemi et d'ailleurs, je ne fais plus partit des services d'Iraneth depuis un moment déjà."
Il n'arrivait vraiment pas à défaire son sourire. Mais il se rassura lorsque son ami se détendit.
"Je suis venu ici pour te demander de l'aide pour le bonheur de ma famille et particulièrement celle de ma fille et mon futur enfant à naître."

Auron se détendit un peu en sachant que Nathaniël n'était plus avec Iraneth. Quand il mentionna sa famille, cela l'intéressa.
"En quoi puis-je t'être utile?"
Il ne voyait pas trop ce qu'il pouvait faire, ou pas. C'était encore à voir. Il n'avait pas tous les pouvoirs, il n'était pas le Roi, seulement l'époux de la régente.

"Depuis quelques mois maintenant, nous subissons des attaques sans cesse de la part d'homme insecte envoyer par des sorciers. Ils arrivent directement chez moi et veulent prendre la petite Saya."
Il soupira, se demandant si Elione était bien à l'abris actuellement.
"Par chance, mon épouse et moi même avons toujours pu les repousser, mais je crains le pire avec le bébé qu'elle porte actuellement. Nous avons installer certaines amulettes autour de la maison, mais ils finiront par les déjouer et je ne compte pas perdre mes enfants."
Nathaniël ne souriait plus. Il ne désirait que rentrer et veiller sur sa famille.
"Est-ce que toi ou quelqu'un de ton entourage peut faire quelques choses pour éviter ses attaques surprises?"

Auron croisa les bras, perplexe.
"Pour commencer, disons que je ne sais même pas où tu habites. Ce sera donc difficile."
Il soupira. Il aurait préféré pouvoir parler de choses et d'autres, pas de problèmes avec Iraneth.
"Dis-moi exactement ce que tu attends. Une garde rapprochée? Un périmètre de sécurité? Des sortilèges de protection?"

Nathaniël marmonna dans sa barbe (qu'il n'a pas xD).
"Le tout serait pas mal..."
Puis il parla à voix haute.
"Des sortilèges de protection si possible. Je ne pense pas qu'Elione puisse supporter une garde rapproché constante..." Termina-t-il pour lui à voix basse.
"Et pour ce qui est d'où je vis, à Diamant dans la forêt près d'un petit village."

Auron leva un sourcil.
"Moui, c'est pas la porte à côté..."
Il décroisa les bras avec un long soupir.
"J'aimerai t'aider, mais je ne suis pas certain de pouvoir le faire. Même avec le pouvoir politique que j'ai obtenu. Je peux essayer de glisser un mot à Maître Abnar, l'Immortel du château, mais sans garantie."
Il eut un sourire désolé.
"Mais si tu me disais comment elle s'appelle? Où tu l'as rencontrée? Depuis combien de temps est-elle enceinte?"

Nathaniël remercia son ami d'un signe de tête. Tant qu'il essayait de l'aider ça lui allait.
"Elle s'appelle Elione et nous nous sommes rencontrés dans une auberge un soir où elle chantait. Par la suite nous nous sommes revu plusieurs et finalement on c'est mit ensemble. Moins d'un an plus tard, Saya notre petite fille est née. Elle a d'ailleurs fêtés son premier anniversaire il y a peu et maintenant nous en attendons un deuxième pour l'hiver."
Il eut un sourire et lui retourna la question.
"Et toi? Comment un ancien d'Iraneth est devenu l'époux de la reine d'Emeraude?"

Auron eut un petit rire.
"Le fait d'avoir massacré ma famille sans le savoir m'a traumatisé, ça tu le sais. Ensuite, j'ai déserté. Tu le sais aussi. Et j'ai erré un peu partout, rongé de remords et de culpabilité. Je voulais me racheter. Ophélia se baladait seule en forêt un jour, et elle a été attaquée par les bandits. Je l'ai sauvée. Ensuite, elle a tenu à me récompenser, et j'ai simplement voulu me mettre au service du Roi pour me rendre utile. Et puis, le temps aidant, on a fini par s'aimer."
Il lui montra ses vêtements d'un geste vague.
"Et me voilà prince régent du Royaume. Nous avons un fils de six mois, Yohan."

Nathaniël sourit.
"La chance a donc tourné pour nous deux."
Il décroisa les bras.
"Bon, je vais devoir y aller. Je ne désire pas qu'Elione subisse une attaque surprise. Elle sait se défendre, mais enceinte et avec Saya..."

"Je comprends."
Auron était un peu gêné.
"Je vais faire ce que je peux. Je ne te promets pas de résultats. Ne m'en veux pas."
Il était vrai qu'il risquait fort de se faire réprimander ou/et remballé par Abnar.

Nathaniël secoua la tête.
"Tant que tu essaye, cela me convient. Je vais te laisser."
Respectueusement, il s'inclina puis prit congé.

Auron observa son ami s'en aller jusqu'à ce qu'il soit hors de vue, songeur. Il venait de remuer un passé qui lui semblait ne pas lui appartenir. Et pourtant... Il songea que Nathaniël avait une vie bien moins facile que la sienne. Mais de là à dire qu'il n'avait pas de chance...