1ere maison [Neutre, privé Salome]

Salome alla directement au comptoir et demanda qu'on leur donne trois chambres simple. C'était sa première prise, c'était donc un jour un peu particulier, et puis elle avait assez, alors autant en profiter. Et puis comme ça, Zane pourra passer une nuit tranquille. Elle commanda encore à manger et à boire pour eux trois puis ils allèrent tous les trois se mettre à table.
"Tu n'aura pas besoin d'attendre que Sirius ai fini ses petites affaires ce soir Zane."

Zane posa son regard de glace sur la jeune femme. Il acquiesça.
"Ca, c'est le bon côté."
Il eut une petite grimace.
"Le mauvais, c'est qu'on ne va peut-être pas se faire une petite partie."

Salome haussa un sourcil.
"Depuis quand ça t'embête."
"Depuis qu'il sait qu'il en a après toi..." Rétorqua immédiatement Sirius sur le ton de la plaisanterie.
Salome rougit mais le foudroya du regard. Sirius, n'y fit pas attention et s'étira.
"Enfin, moi, je sais ce que je vais faire ce soir..."
"Sirius, tu le fais plusieurs par jour. Tu n'en as pas assez à la fin?"
Sirius se pencha dangereusement vers avec un sourire taquin.
"Je suis sûr que si je t'y fais gouter, tu comprendra et tu ne pourra plus t'en passe."
Il pencha la tête sur le côté.
"Alors Salome, qu'est-ce que t'en penses?"

D'une main, Zane empoigna la tête de son ami et le repoussa, le faisant dégringoler de sa chaise.
"Je suppose qu'elle pense comme moi, c'est à dire que tu es vraiment épuisant."
Il ne quitta pas Sirius du regard tout en buvant. Il le trouvait définitivement agaçant.
"Tu ne crois pas qu'il y a d'autres femmes qu'elle à aller embêter?"

Sirius se releva en se passant une main sur la tête.
"Si je me rappel bien, tu n'es pas sa mère."
Sirius soupira puis s'assit de nouveau à table. De son côté, Salome n'en rajouta pas et se contenta de souhaiter un bon appétit lorsqu'on leur apporta les plats fumants ainsi que leur boisson puis se mit à manger avec beaucoup d'appétit.

Zane continua à fixer son ami tout en mangeant.
"Je ne suis peut-être pas sa mère, mais je ne veux pas que tu l'embêtes le jour où elle a réussi son test."
Il ne lâchait pas Sirius de son regard glacé.
"Pour faire quoi de toute façon? Ajouter son nom à ton tableau de chasse?"

Concentrée sur son plat, Salome ne faisait même pas attention à la discussion de Sirius et Zane. Cependant quand elle remarqua enfin qu'on parlait d'elle, elle leva les yeux de son plat de ravioles à la viande. Puis remarquant que c'était encore à propos de ce que Sirius venait de faire, elle continua à manger.
"Figure toi qu'elles sont toutes très contente d'y figurer..."

"Tant mieux pour elles."
Zane décida de clore cette discussion. Elle ne menait à rien, Sirius était buté et campait sur ses positions, et lui s'énervait. De toute façon, il ne changerait pas et continuerait à collectionner les aventures.
"Profite tant que tu es jeune et beau... Tu verras quand les années t'auront rattrapé, plus une ne te regardera. Et là, tu vas te mettre à pleurer, parce que tu ne sais rien faire d'autre."

Lorsque Salome finit son plat, un peu après que Zane et Sirius commence le leur, elle s'étira.
"Jamais mangé d'aussi bonne ravioles!"
Elle se laissa allez contre sa chaise, une main sur son ventre.
"Mais j'ai encore faim..."

Zane poussa son plat vers elle. Il y avait à peine touché.
"Tiens, mange. Je n'ai pas très faim de toute façon."
Il se leva et sortit. En fait, c'était l'énervement qui lui nouait l'estomac. Il avait besoin de se calmer. Une fois dehors, l'air frais lui fit du bien. Il respira lentement à grandes goulées, puis s'éloigna dans l'obscurité pour aller s'asseoir sur une branche d'un arbre non loin de là. Une fois installé, il posa sa tête contre le tronc et ferma les yeux. Pourquoi s'était-il emporté de la sorte?

Salome accepta avec joie le plat de Zane. Elle le dévora pour finir avec un ventre bien remplit. Lorsque Sirius eut finit son assiette, il resta encore en repérage dans la salle, laissant Salome monter dans sa chambre. Une fois la porte refermée, elle enleva son corset et ses longues mitaines. Puis alla ouvrir la fenêtre. Dans le feuillage, elle vit une jambe pendre et reconnu immédiatement le pantalon de Zane qui était impéccable. Elle s'accouda au rebord de sa fenêtre.
"Tu devrais rentrer avant de tomber malade."

Zane eut un très léger sourire en entendant la voix de Salome.
"Il n'y a pas que moi qui materne l'autre..."
Sans bouger de sa branche, il s'étira un peu et rouvrit les yeux.
"Ca va très bien. Je médite. Dès que j'aurais fini, je rentre."
Il se radossa au tronc de l'arbre.
"Une partie, ça te dira quand même?"

Salome esquissa un petit sourire heureuse qu'il ne soit plus en rogne.
"Bien sûr. Tu me connais, je ne dis jamais non pour une petite partie."
Elle se redressa.
"Mais ne tarde pas trop quand même."
Puis elle referma la fenêtre.

Zane se présenta à la porte de la jeune femme quelques minutes plus tard, impeccable, comme à son habitude. Quand elle vint lui ouvrir, il eut un très léger sourire.
"Tu vois, je ne suis pas gelé."
Il entra, se doutant de l'endroit où se trouvait Sirius, et avec qui.
"Bon, allez, jouons aux dés ce soir."

Salome acquiesça et s'assit sur le lit. Elle fit signe à Zane de la rejoindre et sortit deux dés de sa pochette attachée à sa ceinture.
"On rend le jeu intéressant en faisant des paris?"

Zane haussa les épaules.
"Pourquoi pas?"
Il s'installa avec son air détaché habituel.
"Qu'est-ce que tu veux parier?"

Salome réfléchit en regardant par la fenêtre. Quand son regard se porta sur la carafe d'eau, elle eut une idée. Elle regarda Zane avec un petit sourire en coin.
"Celui qui perd, est chargé d'aller donner une douche froide à Sirius."

Zane eut un petit rire.
"Dans ce cas, je sens que je m'arrange pour perdre..."
Il resta un instant immobile en regardant Salome, puis il secoua la tête. Il prit les dés au creux de sa paume. Il agissait bizarrement en ce moment... Peut-être du surmenage, ou alors le comportement de Sirius qui lui tapait sur les nerfs après tout ce temps.

Avant que Zane lance les dés, les paris furent lancés. Avec une grand sourire, Salome fut décrétée vainqueur. Avec cette chance qui la poursuivait, elle était déjà sûre à l'avance qu'elle allait gagner.
"A toi d'aller l'arroser notre cher ami!"

Zane se leva et prit la carafe.
"Allons doucher son enthousiasme..."
Il s'arrêta sur le pas de la porte, soudain hésitant.
"Salome, pour ce qu'il s'est passé avant..."
Il se tut et secoua la tête.
"Non, rien."
Il sortit pour aller accomplir son gage.

Zane entra en crochetant la serrure. Sirius avait pris le soin de fermer. Aux bruits, car il faisait très sombre dans la pièce, il entendit qu'il n'y avait pas qu'une seule femme avec lui. Il leva les yeux au ciel. Dès que sa vue fut habituée à l'obscurité, il put les repérer. Sans ménagement, et avant que son ami n'aie pu lui demander ce qu'il fichait là, il lui vida la carafe d'eau glacée sur sa peau nue et chaude.
Quand il vit l'effet provoqué, le jeune homme éclata tout bonnement de rire. Depuis combien de temps n'avait il pas eu un tel fou rire? Très longtemps. Il décampa sous les injures du tombeur, et alla dans la chambre de Salome avec cette dernière, où ils s'enfermèrent. Il se laissa tomber sur le lit après avoir reposé la carafe vide, littéralement plié en deux de rire. Lui qui était si froid d'habitude, c'était une première.
"Tu... Tu l'aurais vu! Elles étaient deux. A peine versé que... Pfiouh, direct! La panne!"

"Dommage, j'aurais dut te suivre..."
Salome ne put s'empêcher de rire en imaginant la scène. Cela lui fit bizarre de voir Zane avoir un fou rire. Une fois un peu calmée, elle alla rejoindre Zane sur son lit. Elle se mit en tailleur à côté de lui. Elle prit les dés et se passa une main sur les yeux pour s'essuyer les larmes.
"Tu devrais rire plus souvent, ça te va bien."

Zane arrêta progressivement de rire et reprit son souffle, tout en regardant Salome. Il reprit son sérieux, encore un très léger sourire aux lèvres. Il se passa le bras sur les yeux pour sécher ses larmes.
"C'est dans mon caractère..."
C'était faux. Petit, il était très rieur. Ce sont les aléas de la vie qui l'avaient rendu ainsi. La respiration enfin calme, il ne dit plus rien, ne pouvant détacher son regard de la jeune femme assise à côté de lui.

Salome fut un peu perturbé qu'il la regarde sans rien dire, surtout avec son petit sourire qui, fallait bien l'avouer, la faisait fondre. Elle détourna le regard sur ses dés qu'elle tenait dans la main.
"Oui, bon, on continu?"
Lorsqu'il acquiesça, elle secoua la main pour les mélanger.
"On pari quoi cette fois-ci?"