Mission diplomatique [Neutre, privé Kadaj]

Kadaj retrouva avec plaisir les bois d'Enkidiev. Les trois gardes derrière eux, étaient les plus qualifier au combat. Aussi en ces temps dangereux, il avait préférer prendre ses précautions. Il leva son regard et observa les rayon du soleil filtrés par les arbres. Ils n'allaient pas tarder à arriver au village. Il regarda sa fiancée qui ne semblait pas à l'aise.
"Eireen, ça va?"

Eireen le gratifia d'un petit sourire moins éclatant ou espiègle que d'habitude.
"Je crois que le chaud climat de Fal, puis ton cher Désert m'ont trop habituée à la chaleur. J'ai froid."
Elle se redressa parfaitement en selle.
"Ne t'en fais pas, ça va aller. Je suis juste fatiguée, et impatiente d'arriver."
Un peu pâle, elle fixa la route devant eux. Les cahots de la route lui donnaient la nausée.

Kadaj s'inquiéta quand même un peu. Elle n'avait pas l'air bien. Il approcha sa monture de la sienne et lui prit la main.
"On sera bientôt arriver. Tu pourra te reposer."
Moins d'une demi heure plus tard il arrivèrent au village. Il y avait foule, mais personne ne semblait faire trop attention à eux. Comme d'habitude Kadaj ainsi que ses gardes étaient revêtu de façon très sobre, n'indiquant aucune appartenance à un rang.
"On va prendre une auberge. Ce sera plus agréable."
Il s'adressait à Eireen surtout. Les trois hommes qui l'accompagnaient avait l'habitude de cette coutume du prince. Ce dernier pensait qu'il serait mieux une auberge que de se faire héberger au château. Il ne voulait pas qu'Eireen se sente mal à l'aise.

Eireen acquiesça.
"C'est vrai que je ne saurais pas me comporter face au Roi. Mais tu ne crois pas qu'il pourrait être offensé?"
Elle fut prise d'une soudaine nausée. Elle stoppa sa monture et manqua de vomir.
"Je crois que j'ai pris froid..."
Elle se passa une main sur le front. Pas de fièvre, mais elle tremblait.

Kadaj s'inquiéta. Il rapprocha sa monture de Sun et prit Eireen par la taille. Il la tira à lui et la mit sur sa monture, sur sa selle. Il prit les rênes de Sun et continua sa route.
"J'ai pas envie que tu tombe de cheval si tu commence à avoir des étourdissements."
Il lui passa la cape sur les épaules.
"On va tout de suite trouver une auberge. Peu importe l'avis du roi, l'important c'est toi."

Eireen eut un petit rire, soucieuse de rassurer son fiancé.
"Il fait trop froid dans leur Royaume... Tu pourras le leur reprocher de ma part."
Elle regarda Kadaj.
"Ce n'est sans doute rien tu sais, ne t'inquiète pas tant. Rien qu'un petit coup de froid."
Pourtant, elle n'en était pas sûre. Si c'était autre chose? Elle y réfléchirait à tête reposée plus tard, pour le moment, son malaise prenait le dessus.

"Blablabla..."
Kadaj esquissa un sourire et lui déposa un baiser sur la tête.
"Quand on sera à l'auberge tu ira directement te coucher. C'est peut être aussi le voyage qui t'a fatiguer."
Il la serra un peu plus contre lui.
"Mais je ne manquerais pas de toucher deux mots au roi à propos de la température de son royaume."
Lorsqu'ils furent arrivé à l'auberge, Kadaj confia les deux montures à un garçon d'écurie et entre dans l'établissement suivit de ses hommes. Par chance il restait encore suffisamment de chambre pour loger tout le monde.

Eireen resta debout près de son amant alors qu'il s'occupait de prendre les chambres. Quand ils montèrent rejoindre la leur, elle frissonna violemment, et crut qu'elle allait rendre. La cheminée de la chambre était éteinte, il ne faisait donc pas très chaud. Elle alla s'asseoir sur le lit et se prit la tête entre les mains, le coeur au bord des lèvres.
"Tu vas rester ou alors tu vas tout de suite auprès du Roi?"
Elle voulut se redresser, mais elle préféra éviter.
"Il n'est pas tôt. Je suis d'avis que tu envoies un de tes hommes t'annoncer et prévenir que tu n'y vas que demain."

Kadaj alla faire un feu. Il n'avait pas l'habitude d'en faire, mais savait les faire. Puis alla s'asseoir à côté d'Eireen.
"Ne t'en fais pas pour le roi de Perle. Il sera prévenu."
Il lui vola un baiser.
"Repose-toi c'est le plus important."
Il lui caressa le ventre su bout des doigts.
"Tu veux que j'aille faire appeler un guérisseur?"

"Je ne suis pas sûre que ce soit nécessaire. Je..."
Eireen se releva d'un bond.
"... vais vomir."
Elle eut tout juste le temps d'aller jusqu'à la fenêtre et de l'ouvrir avant de rendre. Cela la soulagea un peu, mais la tête lui tournait.
"Qu'est-ce que j'ai..."
*Je ne suis pas sûre...*

Kadaj fronça les sourcils. Il était plus qu'inquiet.
"On ne rend pas quand on attrape froid. Je vaie faire appeler quelqu'un."
Il se leva tandis qu'Eireen se recoucha, et quitta la pièce pour aller demander qu'on fasse venir un guérisseur. Lorsqu'il remonta, Eireen était allongée. Il la rejoignit et lui monta la couverture. Il ne voulait pas qu'elle attrape encore plus froid. Il lui passa une main sur le front mais elle n'avait pas de fièvre. Se sentant incapable, Kadaj ne put que la couver du regard.
"Ca va aller, un guérisseur va venir te soigner."

Eireen lui prit la main.
"Merci."
Elle eut un petit sourire.
"Eh, je ne suis pas mourante... Arrête de me regarder comme ça. Ca va passer."
Elle lui déposa un baiser sur le bout des doigts.
"Me retrouver dans cet état, ça m'énerve un peu..."

Kadaj lui répondit avec un sourire et un baiser.
"Je n'aima pas te voir comme ça."
Il posa son front contre celui de la jeune femme et frotta le bout de son nez contre le sien.
"Je t'aime Eireen, j'esoère que tu vas vite guérir."

Quelques minutes plus tard, le guérisseur était là. Il se montra un peu réticent à ausculter la jeune femme avec la présence de Kadaj.
"Pouvez-vous sortir, ou préférez-vous rester avec elle?"
Il préférait pouvoir exercer son métier dans le calme, sans personne autour, simplement avec le patient. Mais Eireen forma silencieusement le mot 'reste' sur ses lèvres quand son amant la regarda. Elle allait déjà être privée de lui le lendemain, tant qu'elle pouvait le voir, elle voulait savourer.

"Je préfère rester si cela ne vous dérange pas."
Si le guérisseur refusait, il pourrait peut être jouer de son autorité même si cela le dérangeait un peu. Le guérisseur soupira.
"Entendu. Alors ne me dérangez pas s'il vous plait."
Kadaj acquiesça et se mit légèrement à l'écart pour qu'il puisse s'occuper d'Eireen.

Le guérisseur commença par poser des questions à la jeune femme sur ses symptômes, et comment elle se sentait. Puis, il passa à un examen. Il ne semblait absolument pas inquiet, et Eireen avait une intuition inespérée. Quand il remballa ses affaires sans rien dire, elle retint son souffle.
"Alors?"
"Du repos. Pour aujourd'hui en tout cas."
Puis il se pencha vers elle et lui dit quelque chose à l'oreille. La jeune femme se retint de sourire. Le guérisseur sortit ensuite.
"Bonne soirée."
Eireen se tourna vers Kadaj, qui n'avait rien entendu de ce qui avait été dit sur ce qu'elle avait.

Le fait que le guérisseur ne dise rien à Kadaj et qu'il parte en ne lui prescrivant rien pour qu'elle aille mieux, inquiéta le prince. Lorsqu'il referma la porte, Kadaj alla voir sa fiancée. Il s'assit à côté d'elle sur le lit. Elle paraissait heureuse. Il ne comprenait plus rien.
"Que t'a-t-il dit pour que tu aborde ce sourire?"

Eireen le prit par le col, et le tira à elle jusqu'à ce que leurs visages ne soient plus qu'à quelques millimètres l'un de l'autre.
"Que c'est de ta faute si je suis comme ça..."
Voyant qu'il ne comprenait pas, elle le relâcha. Ca lui faisait bizarre de se dire que c'était finalement arrivé pour de bon, et elle était heureuse d'être enfin parvenue à ce but.
"Un héritier ou une héritière, selon toi?"

Kadaj était perplexe. Il n'avait pas tout de suite comprit. Puis quand enfin il comprit l'idée, un sourire se dessina sur ses lèvres. Il regarda le ventre d'Eireen et y posa sa main.
"Tu es enceinte?"
Rien qu'à l'idée de devenir papa, son coeur se réchauffait.

"Je n'étais pas sûre au début, je ne voulais pas te donner de faux espoirs. Mais quand il me l'a confirmé..."
Eireen sourit franchement, malgré le mal qui la taraudait encore.
"Enceinte d'un petit rien qui m'en fait déjà voir de toutes les couleurs..."
Elle eut un faux soupir.
"Ca va donner quand il sera né..."

Le prince fit du mieux qu'il pu pour contenir sa joie. Il serra la jeune femme fort dans ses bras. Enfin ils avaient réussit.
"C'est magnifique."
Il ferma les yeux savourant l'instant.
"Maintenant il faut espérer que tu ne le perde pas comme la dernière fois."

"Ca n'arrivera pas, ne t'en fais pas..."
Eireen se recoucha, ne se sentant pas mieux pour autant depuis qu'elle avait la confirmation de sa grossesse.
"D'ici trois mois on se marie, dans huit ou neuf mois nous sommes parents..."
Elle sourit.
"Les prochains temps s'annoncent joyeux. Le peuple sera sans doute heureux quand tu lui apprendra la nouvelle."

Kadaj s'allongea à côté d'elle en se tenant en équilibre sur son coude.
"Sans doute. Par contre, je veux que pour cette grossesse tu sois suivi dès notre retour. Je ne tiens pas que ce qu'il c'est passé avant se reproduise."
Il lui caressa la joue. Il était peut être paranoïaque, mais ne voulait vraiment pas perdre ce bébé.
"D'accord?"

Eireen soupira un peu pour la forme, avec un sourire en coin.
"Si c'est ce que tu veux, d'accord."
Elle s'étira un peu, et grimaça.
"Mais c'est pas pour autant que je vais mieux..."
Elle le regarda avec sérieux cette fois.
"Comme la fois précédente, ne t'emballe pas avant qu'on sois sûrs que la grossesse est bien entamée."