Insouciance [Neutre, privé Kadaj]

Eireen avait dû se faire faire des robes plus larges que celles qu'elle portait d'habitude. Vêtue d'une robe bleu clair brodée d'argent, elle avait vraiment l'air de la princesse qu'elle allait devenir d'ici peu. Elle rejoignit Kadaj sur le balcon.
"Mon prince est bien songeur..."
Elle sourit. Kadaj coula un tendre regard vers son ventre déjà arrondi.
"Dois-je rester pendant l'annonce?"

Kadaj lui prit les mains et l'attira à lui. Il lui déposa un baiser sur les lèvres.
"Je m'amusais à compter les villageois venir. Mais au bout de trente j'ai arrêté. Il arrive bien trop vite."
Ses lèvres dessinèrent un sourire.
"Tu n'es pas obligée de venir. Mais je pense que le peuple sera content de voir la futur princesse avec un ventre déjà bien rond."

Eireen sourit et passa ses bras autour du cou de son fiancé.
"Dans son cas, je reste. Donnons au peuple une raison de se réjouir..."
Elle posa son front contre le sien.
"Combien tu paries que je vais te donner un fils, avec le ventre que j'ai déjà?"
Elle avait déjà pensé à des prénoms.

Kadaj plongea son regard de glace dans le sien.
"Ce sera un sacré gaillard alors."
Il frotta son nez contre le sien. Il s'apprêta à l'embrasser lorsqu'on frappa à la porte. Exaspéré, le prince soupira et ordonna que l'on entre.
"Sir, tout le monde est là pour la nouvelle."
"Bien, nous arrivons."
Puis lorsque la porte fut refermé il continua ce qu'il s'apprêtait à faire et embrassa passionnément sa fiancée. Plus qu'un mois avant le mariage.

Eireen se laissa embrasser. Quand leurs lèvres se séparèrent, elle ne l'entendit pas de cette oreille, et se hâta d'aller en chercher un autre sur ses lèvres.
"Je pense que ça va beaucoup me changer d'être princesse... Je me demande si je serai à la hauteur."
Elle glissa sa main dans celle de son amant. Elle se sentait bien maintenant, et elle avait envie de goûter de nouveau de multiples sensations.
"Hmm... Ca fait un moment que tu ne m'as rien fait, et j'avoue que ça me manque un peu..."

Kadaj le regarda avec un regard amusé. Il lui caressa le visage.
"Excuse moi. Je te promets que je me rattraperais."
Il lui vola un langoureux baiser puis se leva.
"Allez, viens."
Il lui prit la main. Une fois dans la salle du trône, le prince empoigna sa couronne. Elle était finement taillée comme de fines branches doré et argenté qui reposait sur son front.

Eireen l'observa. Elle ne l'avait jamais vu avec sa couronne.
"Ca te va bien... Mais ça me fait bizarre."
Elle vint à son côté et lui prit la main, tandis qu'ils allaient vers le balcon.
"Reste à voir ce que ça donnera de mon côté avec ma couronne..."
La chaleur les assaillit dès qu'ils furent sortis. Le peuple était venu en masse.

Kadaj eut un léger sourire.
"Tu verras, elle tira à merveille."
Il se pencha vers elle et lui chuchota à l'oreille.
"Pour te dire la vérité, je déteste la porter."
Puis il se redressa avec fierté et allure. Il parla avec une puissante et forte voix pour que tout le monde entende.
"Peuple de la Cité de Sable! J'ai une grande nouvelle à vous annoncer! Eireen, ma fiancée et votre futur princesse attend actuellement un heureux évènement! D'ici quelques mois elle et moi même auront la grande joie de devenir parents!"

Eireen s'était attendue à ce que le peuple soit heureux, mais pas à ce qu'il y ait une telle explosion de joie. Elle sourit en entendant les cris de joie des habitants, et se débrouilla pour se mettre bien en vue, suite à une demande de Kadaj.
"Je ne savais pas que j'avais réussi à me faire autant apprécier..."
Un peu perplexe devant son importance nouvelle, elle fit un petit signe de la main aux gens massés en bas, timide comme cela ne lui arrivait que très rarement.

Kadaj était heureux. Il glissa sa main dans celle de la jeune femme. Il avait envie de l'embrasser mais ne voulait pas s'exposer devant tout le monde non plus.
"Allons, pour quelle raison ne t'aimerait-il pas? Tu es quelqu'un comme eux et comme moi."
Une fois la vague de cris passé et encore quelques mots prononcés, Kadaj fit demi tour et rentra de nouveau. Agir ainsi face à son peuple le mettait mal à l'aise. Aussi dès qu'il fut de nouveau à l'intérieur il enleva sa couronne qu'il reposa sur son socle, à côté de son trône. Lorsque Eireen le rejoignit, il déposa ses main sur les joues de la jeune femme et lui offrit un sourire.
"Tu sais que tu es adorable quand tu rougis?"

Eireen posa ses mains sur celles de Kadaj avec un sourire.
"Arrête..."
Elle lui vola un baiser du bout des lèvres, puis elle se défit doucement de lui.
"J'ai envie de profiter un peu, maintenant que je me sens bien. Partant pour une sortie aux jardins?"

Kadaj la regarda un instant. Elle avait beaucoup changé depuis qu'ils s'étaient rencontré la première fois. Le prince avait l'impression qu'il allait épouser la plus belle femme.
"Oui, allons-y. Je te suis."

Eireen sourit.
"Et ensuite, on ira faire du cheval!"
Elle prit le couloir pour sortir.
"Je parie que maintenant, ma vie va être bien moins calme..."
Elle se tourna vers Kadaj, qui marchait derrière elle, alors qu'ils descendaient un escalier.
"Je crois que je ne suis pas prête de cesser de me faire faire des robes plus amples..."

Kadaj fut surprit lorsqu'elle lui annonça qu'elle voulait faire du cheval. Aussi il ralentit un peu le pas.
"Heu Eireen, je ne sais pas si c'est bien pour le bébé que tu fasse du cheval."
Vu le regard qu'elle lui lançait, il s'attendait déjà à une remarque non pas cinglante, mais qui lui ferait comprendre qu'une petite balade à cheval ne risquait pas de faire du mal au bébé.

Eireen soupira.
"Kadaj, je ne suis enceinte que depuis quatre mois. Si je ne fais pas ça maintenant, ce n'est pas plus tard que je le pourrais."
Elle caressa son ventre.
"Vu la place qu'il prend, je suis certaine qu'on aura un enfant en pleine forme, et bien solide. Alors cesse de t'en faire, tu veux?"
Elle lui prit la main et l'entraîna avec elle en dévalant les escaliers quatre à quatre.

Eireen avait sa main dans celle de son amant. Elle aimait ces jardins. Elle en avait rarement vu d'aussi beaux.
"Est-ce que tu as déjà pensé à des prénoms pour le bébé?"
Elle caressa le dos de la main de Kadaj de son pouce. Elle s'arrêta devant un petit cours d'eau et huma le doux parfum des fleurs. Ceux qu'elle avait croisé l'avaient chaleureusement félicitée pour sa grossesse. Elle songea avec amusement que leur enfant était déjà populaire avant même de voir le jour.

Kadaj pressa un peu plus la main d'Eireen.
"J'ai ai pensé déjà à de nombreuses reprises, mais je ne trouve rien de bien."
Il s'assit sur un rocher devant le cours d'eau et invita Eireen à s'asseoir sur ses genoux.
"Et toi? Tu as déjà réfléchi?"

Eireen lui passa la main dans les cheveux.
"Oui."
Elle lui prit la main et la posa sur son ventre.
"En tout cas, je sais comment je veux appeler mon fils. Daeron."
C'était un nom qui montrait bien des racines d'Enkidiev. Mais justement, la jeune femme souhaitait rappeler que cet enfant serait issu de deux peuples.

Kadaj caressa le ventre de sa promise tout en fixant les yeux de celle-ci.
"C'est très jolie Daeron."
Il lui frôla le cou du bout des lèvres.
"Maintenant il faut encore trouver un prénom pour une fille."
Il posa son menton sur l'épaule de la jeune femme.
"Que penses-tu de Kaileena? C'était certe le prénom de ma grand mère, mais je le trouve très beau."

Eireen le regarda.
"Kaileena? J'aime beaucoup."
Elle frotta sa joue contre celle de Kadaj.
"Comme ça, on a un prénom d'Enkidiev, et un du Désert."
Elle resta encore un moment comme ça, puis elle se leva et lui prit la main.
"On continue?"

Kadaj acquiesça et se leva avant de la suivre. Ils profitèrent du jardin pendant un bon moment. Puis ils virent arriver au loin Alaïn qui visiblement les cherchait. Ce dernier prit Kadaj à part quelques minutes et ils échangèrent quelques mots. Puis le prince laissa son ami continuer sa route. Lorsqu'il revint au près d'Eireen, il passa un bras autour de sa taille.
"Tu penses encore à aller faire du cheval?" osa-t-il.

"Bien entendu."
Eireen posa sa tête contre l'épaule de Kadaj. Elle raffolait de ces moments qui n'appartenaient qu'à eux, et elle avait l'intention de continuer à profiter de pareil instants en famille quand le bébé serait né.
"Qu'est-ce qu'Alaïn t'as dit?"