Une petite attendue [Neutre, privé Juliette]

Soren était à la fenêtre, regardant les flocons de neige recouvrir le paysage au dehors. Depuis un mois, il n'avait pratiquement plus quitté Juliette. Lorsque cette dernière avait atteint son septième mois, elle avait commencé à beaucoup fréquenter un voisin qui passait ses journées avec elle. Le jeune homme avait vu cela d'un très mauvais oeil. Aussi, depuis son huitième mois, jusqu'à son terme, il était resté avec elle pour tenir ce gêneur écarté de chez eux. Il soupira. Cela faisait déjà des heures que sa compagne était enfermée avec la guérisseuse dans la chambre. Il espérait que tout se passe bien.

Juliette essayait d'être le plus clame possible malgré les contractions qui se faisaient de plus en plus rapprochées. Lorsqu'elle commença à perdre les eaux, la guérisseuse fit du mieux qu'elle put pour la rassurer. Mais rien n'y fit. Juliette voulait que Soren soit à côté d'elle durant l'accouchement. Et elle réclamait cela depuis plus d'une heure. Mais la guérisseuse n'était pas d'accord avec la jeune rouquine. Aussi uliette menaça de serra les cuisses jusqu'à ce qu'elle fasse venir Soren. Après tout c'était en partie grâce à lui qu'elle attendait ce bébé.

Soren sentit son pouls s'accélérer quand il vit la guérisseuse arriver.
"Qu'est-ce qu'il se passe? Il y a un problème?"
La femme semblait visiblement énervée.
"Elle refuse d'expulser l'enfant tant que vous n'êtes pas à ses côtés. Elle devrait déjà pousser depuis un moment, mais elle résiste. A ce rythme, elle va se tuer avec l'enfant."
Le jeune homme soupira.
"Allons-y rapidement."

Juliette consentit enfin à écouter les instructions de l'accoucheuse une fois que Soren fut à côté d'elle. Elle se sentait bien plus rassurée à ses côtés que seule avec l'accoucheuse. Contrairement à la peur de Juliette, le travaille ne dura plus si longtemps qu'elle ne l'aurait pensé. En moins d'une heure elle avait réussit à expulser entièrement son bébé qui pleurait fort quand la guérisseuse lui donna une petit claque sur ses fesses rebondit.

Soren avait la gorge nouée en regardant le bébé qui gigotait dans les bras de la guérisseuse. Il se demanda ce que sa propre mère avait dû ressentir à sa naissance, se sachant seule, avec un nouveau-né en danger.
"C'est une petite fille."
L'annonce ne créa aucune surprise. En revanche, le jeune homme ne quittait pas le nourrisson des yeux alors qu'on s'occupait d'elle. Il avait l'impression d'avoir une Juliette miniature sous les yeux avec ses petites mèches flamboyantes collées sur le crâne. Quand on la mit dans les bras de sa mère, il se pencha vers elle.
"On a une petite Juliette miniature."
Le bébé ouvrit les yeux un moment. Ils étaient plus sombres que ceux de sa mère, mais plus clairs que ceux de son père. Elle portait plutôt bien son nom.

Juliette qui était en sueur, crut fondre quand la petite la regarda. Elle lui passa une main sur la tête.
"Elle est tellement belle..."
La jeune maman se redressa un peu puis prit son bébé dans les bras et la mit au sein. Océane s'empressa de téter en se blottissant contre sa maman et en fermant les yeux.
"Tu avais raison. C'est une mini Juliette. Tu as gagné ton pari."

Soren sonda précautionneusement le nouveau-né. Il sentit immédiatement son gros potentiel magique. Ses pouvoirs étaient déjà présents.
"Je sens qu'on va en baver quand elle va découvrir ses pouvoirs..."
Il avait dit cela à l'oreille de Juliette, la guérisseuse étant en train de remballer ses affaires.
"Elle est adorable. Je crois qu'elle m'a ensorcelé."
Il déposa un baiser sur la tempe de la jeune femme. Elle avait été éprouvée ces dernières heures.

Juliette posa sa tête contre l'épaule de Soren et ferma les yeux.
"Tu n'es pas le seul t'en fais pas."
Elle rouvrit les yeux pour regarder sa fille. Lorsque la guérisseuse prit congé, elle donna encore quelques instructions aux parents et donna quelques plantes médicinales si maintenant son bas ventre lui faisait un peu mal. Un accouchement était toujours douloureux et il provoquait souvent des dégâts, très peu de dégâts mais cela risquait de lui faire un peu mal. Lorsque Océane eut fini sa tétée, Juliette mit le bébé dans les bras de son père qui n'attendait que ça.

Soren regarda sa fille qui l'observait avec curiosité. Elle faisait des bulles de salive, et le jeune homme lui essuya la bouche avec un coin de la couverture qui l'enveloppait.
"Tu es le petit amour à ton papa toi..."
Le bébé se frotta les yeux avec les poings, un peu fatiguée.
"On va te langer et t'habiller, pas que tu prennes froid."
Il regarda Juliette.
"Je peux?"

Juliette acquiesça. Elle espérait juste que les vêtements pour nouveau né qu'elle avait acheté iraient à Océane. Elle regard Soren se lever et aller la langer pour l'habiller. Elle le détailla faire. Il se débrouillait très bien et quand il revint, Océane était encore plus mignonne qu'avant dans sa grenouillère.
"Tu es tout choupi ma chérie."
Elle lui déposa un baiser sur la joue avant que le bébé ne baille.
"Je crois que papa va te mettre dans ton berceau maintenant."

Soren regarda Océane bâiller.
"Ca fatigue de venir au monde ma parole..."
Il déposa un baiser sur le front de sa fille, puis alla la mettre dans son berceau. Il la recouvrit soigneusement et la borda, avant de rapprocher le berceau du lit, afin que Juliette puisse la voir.
"Et toi mon amour, comment te portes-tu?"
Il vint s'asseoir près d'elle et l'attira à lui.

Juliette se blottit contre Soren, glissant une main sur son torse, sous sa chemise.
"Ca fatigue de mettre au monde. Je suis fatiguée."
Elle regarda Océane s'endormir.
"Je crois que je vais me reposer un peu avant qu'elle ne se réveille pour une nouvelle tétée."

"Je crois que c'est une sage décision."
Soren lui déposa un baiser dans les cheveux.
"Je vais bien m'occuper de vous deux."
Il eut un léger sourire.
"Je peux juste savoir pourquoi tu as pris le risque de vous mettre toutes les deux en danger en refusant d'accoucher sans moi?"

"Si maintenant elle avait accepté tout de suite que tu viennes, je n'aurait pas fait de menace."
Elle soupira et se glissa sons les couvertures.
"Je me suis dit que c'est toi qui m'a mise enceinte, tu as été là pendant les neuf mois de ma grossesse et tu allais être père de l'enfant que je porte, alors pourquoi n'avais-tu pas le droit d'assister à la naissance?"

Soren haussa les épaules tout en lui caressant doucement la tête.
"C'est comme ça. Une affaire de femmes."
Il eut une grimace.
"Mais j'avoue que j'ai eu un peu de mal à supporter le spectacle parfois..."

Juliette se retint de rire et l'embrassa. Puis elle se lova sous les couvertures et souhaita encore une bonne nuit à Soren qui quitta la chambre.