Visite d'un père [Neutre, privé Juliette]

Comme prévu, la petite famille était bien vite rentrée chez elle. Juliette paraissait ravie d'être à nouveau à la maison. Naturellement, le voyage avait duré longtemps, même si l'aide des pouvoirs magiques de Soren l'avait écourté.
Ils étaient tous au séjour, le jeune homme cajolant le bébé, sa compagne lui confectionnant des vêtements. Dehors, la neige tombait toujours.
"Tu crois que ton père viendra?"

"Je ne sais pas."
Juliette n'avait pas vraiment la tête à penser à son père. Elle se concentra sur sa petite cape en laine qu'elle tricotait à la petite. Elle était fine et lui servirait pour le printemps. Elle tendit la petite cape à bout de bras devant elle.
"Elle sera toute mignonne avec ça."
Elle regarda Soren qui n'avait que d'yeux pour Océane. Elle soupira avec un sourire en coin.
"Je crois que je vais devenir jalouse de toi Océane."

Soren leva immédiatement les yeux de sa fille.
"Pourquoi ça? Je ne t'oublie pas, loin de là."
Il jeta à nouveau un regard au bébé.
"Et puis, c'est horrible que d'être jaloux de son propre enfant. Surtout d'un bébé aussi adorable qu'Océane."
Il sourit quand elle se blottit contre lui. Puis, il reporta son attention sur Juliette.
"Non, sans rire, j'ai fait quelque chose de mal?"

Juliette leva les yeux au ciel.
"Tu n'as d'yeux que pour elle."
Elle continua son tricot.
"J'ai arrêté de compte les mois depuis la dernière fois que nous avons fait l'amour."
Elle se laissa glisser le long du dossier, les joues légèrement rouges. Toujsrsu autant gênée avec le sujet.

Soren l'observa, un peu surpris.
"Ah, c'est donc ça!"
Il eut un léger sourire un peu gêné.
"J'avoue que ça me manque beaucoup aussi. Mais pendant la grossesse, je ne voulais pas te toucher pour ne pas te faire du mal, et ne pas blesser le bébé, et ensuite, j'ai voulu te laisser récupérer."
Il lui lança un petit regard.
"Et je n'ai pas trop trouvé le courage de te faire des avances à ce niveau."

Juliette leva un sourcil et le regarda par dessus son tricot.
"Je comprends, c'est pas comme si nous étions fiancés et déjà parents..."

"J'avais peur d'essuyer un refus."
Soren soupira.
"J'ai compris, tu m'en veux. Mais il ne faut pas croire, moi aussi j'en ai très envie."
Il la regarda.
"Mais je compte me rattraper. A partir de maintenant, tous les soirs s'il le faut, je vais compenser en te faisant perdre la voix. Et ce dès ce soir."

Juliette sursauta.
"Tous les soirs?!"
Voyant l'air amusé de Soren, elle se reprit.
"Je me demande si tu en es capable..."
Un peu de taquinerie ne faisait pas de mal.

Soren eut un sourire amusé.
"Ne me provoque pas mon amour..."
Il se leva. Océane était en train de s'endormir dans ses bras, et elle serait mieux dans son berceau.
"J'ai des réserves depuis le temps. Je peux aller la coucher ou tu as besoin d'elle pour des mesures?"

"Tu peux aller la coucher."
Juliette regarda Soren aller mettre Océane dans son berceau par dessus la petite cape rose qu'elle était en train de tricoter. L'habit sera bientôt terminé, à temps pour le début du printemps.

Soren alla mettre Océane dans son berceau dans leur chambre. Il vérifia qu'elle était bien au chaud, avant de descendre en laissant la porte entrouverte au cas où elle pleurerait.
"Le petit ange est couché."
Il se planta devant Juliette.
"Sans rire, tu as vraiment jalouse?"

Juliette haussa légèrement une épaule et pencha la tête. Elle était un peu gênée de savoir que sa jalousie allait vraiment loin.
"Je sais pas..."
Mieux valait ne pas lui dire ce qu'il en était vraiment. Elle leva ses yeux et le regarda.
"Enfin voilà...."

Soren croisa les bras.
"Je trouve ça bas comme attitude. Franchement."
Cela ne lui plaisait absolument pas que Juliette voie en sa propre fille une rivale pour son amour. Alors qu'il ne donnait absolument pas le même amour à l'une ou à l'autre.
"Il faudrait que je te dise à chaque instant que tu es la plus belle au monde, que je ne vis que pour toi et ce genre de choses?"
Il eut un petit rire.
"Je pensais que tu le savais."

Juliette s'efforça de regarder la petite cape qu'elle tricotait et rien d'autre.
"Je le sais. Mais c'est pas la même chose que quand je suis vraiment jalouse..."
Elle soupira et posa le tricot à côté d'elle.
"On change de sujet."
Elle se leva.
"Tu as faim?"

"N'essaie pas de te défiler..."
Soren l'attira brusquement à lui et plaqua ses lèvres sur les siennes. Il sentit la surprise de Juliette devant son geste. Il n'avait jamais agi aussi fougueusement. Lentement, il laissa une de ses mains remonter le long de son dos, l'autre la gardant prisonnière de son étreinte.

Juliette fut plus que surprise. Aussi elle resta immobile, n'essaya pas de se dérober. Elle passa un bras autour de son cou l'autre elle la posa sur l'épaule de Soren. Elle frémit doucement en sentant la main du Maître Magicien lui caresser le dos. quand leur lèvres se séparèrent, Juliette plongea son regard dans celui de Soren.
"Tu devrais agir plus souvent comme ça..."

Soren eut un petit sourire amusé.
"Le jour où je ferai ça à Océane, non seulement tu pourras être jalouse, mais en plus je t'autorise à m'assommer..."
Il rit, puis plongea son visage dans le cou de Juliette, lui effleurant la peau de ses lèvres, lui déposant parfois un doux baiser, et la sentant tout frémissante contre lui à ce genre de contact intime qu'ils n'avaient pas eu depuis longtemps.

Juliette se sentait tout à coup ridicule d'envier sa fille des attentions que lui portait Soren. Elle se laissa aller aux baiser de Soren, en demandant toujours plus. Puis quand elle sentit qu'il glissait ses mains sous ses vêtements, elle sursauta.
"Tu veux le faire ici?"

"Peu m'importe l'endroit..."
Soren se sentait pris d'un désir violent causé par l'abstinence, et il était fébrile.
"J'avoue que j'en meurs d'envie..."
Il la fit reculer vers le canapé.

Juliette se laissa tomber sur le divan et se cala dans un coin alors que Soren la rejoignit. Elle passa ses bras autour de son cou et l'embrassa langoureusement. Elle se laissa emporter par la passion et commença à enlever la chemise de Soren tandis qu'il lui avait déjà enlever son haut et s'attaquait à son pantalon. Juliette et Soren étaient bien partis pour passer une nuit d'amour et de passion quand l'on frappa à la porte. Juliette s'étonna. Elle repoussa doucement Soren.
"Je vais voir qui c'est."

Soren ferma lentement les yeux, se leva et se revêtit. Il dut se faire violence pour oublier l'adrénaline qui l'avait envahi il y a quelques instants.
*C'est bien le moment...*
Il baissa les yeux. Ainsi, il put constater qu'il n'était pas des plus présentables.
*Bon, pour le moment, je vais m'éclipser en attendant que ça revienne à la normale...*

Juliette s'était levée et rhabillée rapidement avant d'aller ouvrir. Elle fut surprise de tomber nez à nez à son père.
"Papa! Mais que viens-tu faire là?"
"Je suis venue rendre visite à ma fille, gendre et petite-fille."
"Mais il fait nuit!"
Il parut gêné.
"J'aurais dut arriver dans l'après midi, mais je me suis perdu..."
Juliette esquissa un sourire et le fit entrer. Elle prit sa cape et ses affaires.
"Tu veux manger quelque chose? Tu dois avoir faim?"
"Je ne veux pas te déranger."
"Mais non ne t'en fais pas. Il y a encore des reste de soupe."
"Alors c'est avec joie que j'accepte. Ton fiancé et la petite dorment?"
"Non, juste Océane, Soren est... Occupé pour l'instant, il nous rejoindra après."

Soren était monté dans la chambre pour se calmer un peu. Etendu sur le lit, il inspirait longuement pour laisser passer la tension. Quand il fut enfin prêt, il descendit. C'était le père de Juliette. Le jeune homme le salua.
"Océane dort à poings fermés."
Il échangea un regard avec sa compagne, histoire de lui faire comprendre que ce n'était que partie remise.

Juliette évita le regard enflammé de Soren et se concentra sur la soupe qu'elle réchauffa.
"Le voyage c'est bien passé?"
Le rouquin haussa les épaules.
"Assez oui."
Elle mit la table et ouvrit la fenêtre. Elle avait encore très chaud et se sentait un peu fébrile, prête à sauter sur Soren si il la narguait.

Soren alla s'asseoir, afin de cacher son petit problème qui le reprenait. Il était trop bien parti, et regarder Juliette de trop près le rendait fou.
"Je suis un peu déçu qu'elle dorme. Moi qui voulait voir ma petite-fille..."
Le jeune homme haussa les épaules.
"Ne vous en faites pas, elle se réveillera pour sa tétée."