Heureux évènement en prévision [Neutre, privé Aléa]

Depuis quelques temps, Zofia semblait très fatiguée. Elle n'avait pas l'air très en forme et ne se levait que tard dans la matinée. Aléa s'occupait donc de la maison et du petit déjeuner, economisant au maximum son hôte. Elle éttait au salon avec les enfants et leur fesait une leçon pour parfaire leur vocabulaire, déjà assez élevé pour leurs ages. Chess était allé voir sa femme. Ils descendirent ensuite tout les deux au salon, un sourire aux lèvres.
"Tu vas mieux Zofia ?"
Depuis le temps dans la maison, le vouvoiement n'était plus de rigueur.

La concernée lui adressa un regard rassurant.
"Je vais bien, ne t'en fais pas. Ce n'est rien de grave."
Chess la serra doucement contre lui, un bras passé autour de la taille. Il avait le regard brillant.
"Je vais juste avoir un bébé."
Le père de famille sentit son coeur faire un bond alors qu'il entendait à nouveau ces paroles.

Aléa les regarda en souriant alors qu'Odin et Séléna allait féliciter leur mère.
"Je suis très heureuse pour vous."
La jeune femme repensa soudain que depuis ces 6 mois, Arnolphe ne s'était pas manifesté. Elle espérait de tout coeur que cela continu.
"Je vais bien m'occuper de la maison."
Elle agrandit son sourire en regardant le ventre encore plat de Zofia.

Chess fronça un peu un sourcil, un sourire aux lèvres.
"Ca aura mis du temps quand même..."
Zofia lui répondit sur le même ton.
"Ce n'est pas facile de faire un bébé avec un homme toujours parti ou qui est fatigué d'une journée de travail dans les champs..."
Il rit à cette réponse, et regarda Aléa.
"Tu désires des enfants toi?"

Prise au dépourvu, Aléa ne sut quoi répondre.
"Je heu..."
Elle joignit ses mains face à elle.
"J'aime beaucoup les enfants et j'aimerai beaucoup en avoir."
Elle eut un sourire qui cachait son inquiétude. Il faudrait qu'elle parle de son passé, pour ne pas risquer de les mettre en danger au cas où.
"Mais je ne sais pas si l'avenir me le permettra."

Zofia lui adressa un sourire rassurant.
"Ne t'en fais pas, ce n'est pas nous qui t'empêcherons de faire ta vie. Il n'y a aucune histoire de dette à rembourser ou quoi que ce soit."
Chess ajouta avec un sourire:
"Et puis, il y a une quantité de jeunes hommes séduisants qui travaillent ici."

Aléa rougit légérement à la remarque.
"Surment, je ne sais pas."
Elle adressa un sourire à Zofia.
"Pour le moment, je n'ai pas l'impression de vous avoir completement remercié de m'avoir secourue. Et en plus, maintenant que tu es enceinte, je pense que mon aide ne pourra que t'être utile."

"Je ne vais pas le nier."
Zofia soupira et regarda dehors. La neige et le froid étaient les maîtres à l'extérieur.
"Si ça ne vous gêne pas, je vais retourner au chaud sous la couette."
Chess lui déposa un baiser sur la tempe.
"Bien sûr, vas-y. Nous, on va peut-être sortir jouer dans la neige tant qu'il ne fait pas encore nuit."
Cette idée semble enthousiasmer les enfants.

Aléa sourit elle aussi et aida Chess à préparer Séléna et Odin pour sortir. Le température était glacial, mais le temps beau. Une fois les deux enfants lachaient dehors, Aléa regarda Chess puis lui parla sans que les enfants ne puissent l'entendre.
"Est ce que quand les enfants seront au lit, je pourrais te parler, s'il te plait ?"

Chess acquiesça.
"Bien sûr. Même maintenant, il nous suffit de les surveiller de loin, et nous pouvons très bien rester en retrait et parler."
Il boucla sa cape, et sortit, avant de lui tendre la main avec un sourire.
"Tu viens?"

Aléa lui prit la main en souriant.
"D'accord."
Une fois dehors, la neige craquait doucement sous les chaussures des deux adultes. Finalement, la jeune femme prit son courage à deux mains et parla un peu de son passé.
"J'épsère que tu ne vas pas changer d'avis sur moi, et je sais aussi que c'est très mal vu, mais je me suis enfuit de chez l'homme qui devait m'épouser."
Elle releva son regard vers Chess et lui serra un peu la main. Il avait les mains chaudes.
"Il est riche, mais c'est mon père d'adoption. J'amais je n'aurais put l'épouser."
Elle relacha la main de Chess.
"Alors, je me suis enfuit sans trop penser aux conséquences. Mais maintenant que je suis bien avec vous, j'ai peur qu'il me recherche avec ses gardes. Et sachant que tu es capitaine, peut être que tu vas trouver que je n'ai pas bien agit et que je devrais retourner là bas."
Elle s'arreta un instant et regarda le sol avec un air triste.
"Je ne veux pas qu'ils vous fassent du mal."

Chess garda le silence en observant les enfants qui faisaient une bataille de boules de neige. Dans l'enclos, les chevaux étaient sortis pour le moment. Tous avaient leur poil d'hiver, y compris la ponette de Séléna, à qui son père apprendrait à monter pour ses cinq ans.
"Il voulait te forcer à l'épouser?"
Il tourna la tête vers Aléa. Son haleine créait des nuages de buée dans l'air froid, et elle avait les joues rosies par le vent. Il fallait bien admettre que c'était une très belle femme.

Elle baissa un peu le regard.
"Oui, il m'a adopté alors que je n'avais que 3 ans. Il avait ton âge à l'époque, et je le concidérais presque comme mon père. Puis en grandissant, il a commencé à m'apprécier mais en tant que jeune femme et plus en tant qu'enfant. Il voulait m'épouser. Alors qu'il avait un peu plus de 50 ans."
Aléa redressa son regard sur Chess et frissona légérement.
"Comme si dans 20 ans, tu décidais de te marier avec Séléna."
Elle regarda la petite qui avait du mal à courire dans la neige.
"Je n'ai pas supporté."
Il avait essayé de coucher avec elle, mais elle l'en avait empéché.

Chess lui posa une main amicale sur l'épaule et la pressa affectueusement.
"Tu n'es pas à blâmer ici. Et tu es en sécurité. Il serait bien peu malin de s'attaquer à nous au vu de ma position."
De timides flocons se mirent à tomber. Il la regarda en souriant.
"Si on allait jouer un peu avec les enfants?"

Aléa acquiesçat, heureuse qu'il ne lui en veuille pas d'avoir caché ça jusqu'ici.
"Je ne voulais plus vous mentir."
La jeune femme se baissa et commenca à faire une boule, tout en parlant.
"Avec l'argent que possède Arnolphe, je pense que ta position lui est bien égale."
Elle se releva soudain, en lui envoyant la boule sur le côté de la tete puis partit en courant, illare.

"Eh!"
Chess sourit, et ramassa de la neige à son tour. Il lui courut après, mais elle esquiva sa boule de neige in extrémis. Aussi, il se tourna vers ses enfants.
"Ca vous dirait une partie en équipes? Les garçons contre les filles!"
Séléna lui offrit un sourire jusqu'aux oreilles.
"Moi je vais avec Aléa!"
"C'est sûr, t'es une fille..." ricana son grand frère alors qu'elle partait en courant vers la jeune femme.

Aléa se baissa à la hauteur de Séléna.
"On va leur faire manger de la neige d'accord ma puce !?"
A peine eut-elle terminé sa phrase, qu'une boule s'écrasa contre son bras, suivit du rire de Chess.
"Ils nous cherchent ! on va leur montrer !"
Les deux adultes et les enfants jouèrent encore un bon moment avant qu'Aléa ne fasse remarquer que malgré le jeu, Séléna tremblait, glacé.
"La nuit commence à tomber. Et séléna a froid. On devait rentrer."

Chess acquiesça.
"Ce serait plus sage oui. Mais il faut rentrer les chevaux."
Odin se dressa fièrement à côté de son père.
"C'est nous qui avons gagné!"
Séléna secoua vivement la tête.
"Non, on a gagné nous!"
"C'est pas vrai!"
Avant que tout ça ne s'envenime en dispute, le père de famille intervint.
"On a tous gagné, c'est une égalité."

Aléa eut un sourire à la remarque. Elle prit séléna dans ses bras.
"Je rentre Séléna et je peux vous aider si vous voulez."
Elle regarda Chess et son fils, pret à rentrer les équidés.

Chess haussa les épaules.
"Comme tu veux. Sinon, tu peux déjà lui donner son bain. Ca la réchauffera, et ça donnera du travail en moins à Zofia."
Il passa affectueusement les doigts dans la chevelure de son fils.
"Et puis, Odin peut se charger des deux poneys pendant que je m'occupe des deux chevaux et de l'âne."

Aléa se chargea finalement de donner son bain à Séléna. La petite fut ravie de se réchauffer dans un bon bain. Aléa la sécha finalement et alla la coucher. Elle desendit ensuite au salon, pour éteindre les dernières chandelles. Lorsqu'elle remonta l'escalier, exténuée par tant d'agitation, elle ne prit pas garde à Chess et se cogna contre son torse, manquant de tomber si il ne l'avait pas rattrapé. Ses joues rosirent légérement.
"Je suis désolé, je suis très fatiguée, je ne fais même plus attention à où je mets les pieds."

Chess lui sourit avec gentillesse.
"Ce n'est rien voyons."
Il la contourna et monta de deux marches.
"Odin est dans la salle d'eau. Je vais voir Zofia. Tu peux passer prendre un bain quand il aura fini, j'irai en dernier."
Il voulut monter, mais se stoppa.
"Tu as faim? Je vais sans doute préparer une petite collation."

Aléa lui adressa un sourire.
"Je suis vraiment fatiguée. J'irais me laver et j'irais dormir."
Elle monta elle aussi. Et se laissa tomber sur lelit, la porte encore ouverte. Finalement, elle s'endormit sans même se changer.