Nuit d'ivresse [Neutre, privé Aléa]

Zofia avait atteint sans encombre son sixième mois de grossesse. Le bébé était prévu pour l'automne. Actuellement, l'été brûlant sévissait. Chez eux, la mère de famille aimait beaucoup faire sentir à Aléa les coups du bébé, très agité durant ce mois. Chess était parti pour quelques jours, et comme ils fêteraient la naissance du fils d'un de ses hommes, il rentrerait probablement très tard dans la nuit.

La nuit étant déjà tombée, Aléa avait accompagné Zofia dans sa chambre et c'était assise sur le lit de Zofia, les mains sur son ventre. Elle souriait à chaques coups du bébé contre ses mains.
"C'est adorable. Je ne savais même pas que le bébé bougeait si tôt."
Elle adressa un sourire à Zofia qui baillait.
"Je vais te laisser dormir. Passe une bonne nuit."
"Merci. Je suis très fatiguée. Je pense que je vais m'endormir en quelques minutes."
Aléa se leva et sortit de la chambre en tirant la porte. Elle se changea pour la nuit, et resta assise sur le lit plusieurs longues minutes. Finalement, au bout d'un moment, elle alla voir si Zofia c'était endormie, et c'était le cas, elle ferma completement la porte et descendit au salon récuperer des affaires qu'elle avait laissé en bas.

Il était très tard dans la nuit quand Chess rentra. Il fallait le dire, il avait trop bu. Ses idées étaient loin d'être claires. Il était à moitié affalé sur l'encolure de sa jument, qui se dirigeait plus par elle-même que par son cavalier. De toute façon, elle connaissait parfaitement le chemin. Quand il arriva à l'écurie, il la défit sommairement de son équipement, se jurant de s'en occuper convenablement le lendemain. Il flatta son encolure et lui passa la main sur le ventre. Elle avait été saillie au printemps par l'étalon de trait. Le poulain qui naîtrait serait sans doute utile. Il dut s'y prendre à trois fois avant de trouver la porte, et à près de six pour réussir à entrer dans la maison. Il monta laborieusement les escaliers, et se trompa de chambre, se retrouvant dans celle d'Aléa. Elle semblait assoupie. Mais au lieu de sortir, il se sentit pris d'une pulsion de désir. Il n'avait pas honoré Zofia depuis un moment déjà, surtout avec sa grossesse... Aussi, il alla s'asseoir sur le bord du lit de sa protégée, et lui caressa doucement le dos.

Aléa se reveilla doucement à ce contact, ne pensant soudainement plus à qui lui caressait le dos. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle se rendit compte que c'était bien la réalité. Elle se redressa assez rapidement, son coeur s'embalait. Elle remonta la couverture sur elle. Elle parla tout doucement.
"Chess ? Mais qu'est ce que tu fais là ?"

"Je viens te rendre une petite visite."
Difficile pour la jeune femme d'ignorer son état d'ivresse. Il s'étendit sans gêne sur elle, ne prenant pas par quatre chemins en commençant des caresses.
"Ne fais pas de bruit..."
Il eut un sourire absent.

Aléa essaya de le repousser doucement.
"Chess tu ne peux pas faire ça avec moi."
La jeune femme avait le coeur à 100 à l'heure. Peut être même que Chess pouvait le sentir. Elle essaya une nouvelle fois de l'arreter.
"Chess !"
Cependant, il ne semblait pas vouloir bouger. Il sentait l'alcool. Elle voulait le repousser encore une fois, mais se tendit sous ses mains après une caresse un peu plus osée.

"Quoi Chess?"
Le soldat lui offrit un sourire ironique. Il se redressa et s'empara de ses lèvres. Puis, il se dévêtit avec difficultés.
"Pourquoi ça tourne comme ça..."
Il grommela, puis s'attaqua à nouveau au corps de la jeune femme. Ses lèvres s'égarèrent dans son cou, et il la sentit frémir.

Aléa s'en voulait de ne pas plus le repousser. Mais son coeur battait tellement fort. Elle découvrait tout doucement le contact doux avec un homme. Elle n'avait pas oublié son viol, mais Chess était autremement plus doux. Ne voulant malgré tout pas se prendre au jeu, elle se laissa faire mais elle, ne fit rien, à part répondre un peu à son baiser.
"Tu..."
Elle aurait voulu ajouter quelque chose, mais ne put rien dire, Chess s'étant emparé de ses lèvres pour l'empecher de parler.

Chess relâcha ses lèvres, et put enfin cesser de se débattre avec l'attache de son pantalon. Il murmura à son oreille en souriant.
"Arrête de faire tant de bruit... Sinon je n'imagine pas après."
Il eut un petit rire presque inaudible, puis il reprit ses caresses, en s'attaquant cette fois aux vêtements de nuit d'Aléa, tâche au combien fastidieuse. Lui-même était déjà nu, un exploit dans son état d'ivresse.
"Personne ne saura..."

Aléa osa regarder Chess. Il avait un coprs magnifique et bien déssiné. Heureusement pour lui, la fée n'était pas beaucoup habillée. Les nuits étaient tellement chaude que le moindre vetement épais était insuportable. Il finit donc par reussir à lui oter sa nuisette. et la regarda avec un sourire assez coquin. Aléa se sentait mal à l'aise face à lui, mais ses caresses, agréables, rendait le moment plus détendu.

Chess observa le corps parfait de la jeune femme d'un oeil avide. Il n'avait jamais vu plus belle femme. Elle n'avait absolument aucun défaut.
"Je sais pourquoi on t'a violée maintenant..."
Riant légèrement, comme à une bonne blague, il passa à des gestes plus entreprenants. Il ne prêtait aucune attention aux réactions d'Aléa, trop enfoncé dans l'alcool pour ça.

Aléa ne put lui répondre que dans un murmure.
"Ne parle pas de ça, je t'en supplie."
Elle ne voulait plus y penser, elle était déjà assez stressé comme ça pour ne pas vouloir se souvenir d'un moment aussi douloureux et humiliant. Il parlait d'elle comme d'un objet.
Elle se tendit brusquement lorsqu'il glissa un doigt en elle. Des sortes de flashs de son viol lui revinrent soudain, mais Chess était beaucoup plus doux, et elle se sentait bien.
"Tu ne vas pas me faire de mal, n'est ce pas ?"
Elle était vraiment nerveuse. Elle ne voulait pas qu'on abuse d'elle. Bizarement, elle ne pensait plus à Zofia, dans la chambre voisine.

"Au contraire..."
Chess se redressa sur ses deux bras, , se plaçant au dessus d'elle. Il eut un sourire que l'alcool troublait.
"Tu vas passer un merveilleux moment."
Sans attendre, il s'unit à elle. Son esprit embué par l'alcool ne voyait plus qu'une chose: satisfaire son désir le plus rapidement possible.

Aléa passa ses bras autour du cou de Chess avec un gémissement lorsqu'il s'unit à elle. Elle se laissa faire. Il était doux malgré l'alcool. Un tas de sentiments se mélangeaient en elle. Cependant, elle ne se défie pas de son étreinte. Lorsque l'homme accentua un peu son mouvement, elle ne put s'empecher de gémir plus fort encore.

"Pas si fort..."
Chess avait lâché ça dans un grommellement. Il lui mit la main en bâillon sur les lèvres pour qu'elle fasse moins de bruit. C'était une sécurité nécessaire, mais en parallèle, il était plus que satisfait.
"Ce n'est qu'un début, en plus..."
Il sourit en coin, puis se reconcentra sur sa tâche avec plus d'ardeur.

Aléa se laissa porter par ce plaisir incconu qui grandissait en elle. Bientôt, elle se laissa completement prendre au jeu, Et alors qu'il eut un mouvement plus brusque que les autres, elle se tendit et cria presque sous sa main. Une fois passé, elle lui mordilla doucement les doigts pour qu'il retire sa main. Il la retira prudemment, pret à la remettre au moindre bruit. Aléa lui adressa un sourire timide puis approcha son visage du sien et lui posa un baiser sur les lèvres en fermant les yeux.

Leurs ébats durèrent un bon moment. Chess n'avait pas les idées claires, au contraire de sa partenaire qui savait parfaitement ce qu'elle faisait. Vers la fin, elle dut mordre dans son oreiller pour ne pas faire trop de bruit. Quelques instants plus tard, il roula sur le côté, terrassé par l'effort et l'alcool. Il hoqueta un peu en riant à voix basse, et lui lança un regard vitreux tandis qu'elle se tortillait contre lui sous les dernières vagues de plaisir.
"C'est autre chose que ta mésaventure non?"

Aléa se laissa aller contre lui et ferma les yeux.
"Je ne veux pas que tu parles de ça. Je voudrais oublier."
Elle garda le silence un moment, sa respiration était irrégulière.
"C'était très agréable."
Elle rouvrit les yeux et regarda la porte quelques instants. Comment pouvait-elle oser coucher avec le mari de la femme qui l'hébérgeait, qui portait ses enfants... Elle se décolla un peu de Chess.
"Tu ne devrais pas rester. Zofia va se faire du soucis de ne pas te voir revenir."

Chess eut un geste désinvolte de la main.
"Bah, elle dort."
Il resta silencieux un moment, la tête lui tournant un peu.
"Mais t'as raison. Dès que j'aurais repris mon souffle et un air naturel."

Aléa baissa un peu le regard et posa son front sur l'épaule de Chess. Elle était épuisée et avait l'impression d'être devenue la femme la plus détéstable au monde.
"Zofia attend votre troisième enfant. On a mal agit. On aurait pas dut coucher ensemble."
Elle releva le visage vers lui avec des yeux un peu triste.

Chess émit un grommellement inarticulé. Ca lui était déjà arrivé de la tromper lors d'une nuit où il était ivre, en payant une servante d'une auberge lorsqu'il était de service. Mais il l'avait toujours avoué à sa femme, qui le lui avait pardonné.
"C'était trop bon..."
Un sourire étira ses lèvres. Il reprenait peu à peu son souffle. Il la jugea d'un oeil trouble.
"Tu as vraiment un corps de déesse..."

Aléa rougit à la remarque.
"Il n'est pas parfait. Zofia est très belle elle aussi."
Elle posa une main sur le torse humide de Chess et se redressa pour s'asseoir sur le lit. Elle le regarda un moment sans rien dire puis elle se pencha pour l'embrasser à nouveau. Une dernière fois. Elle se jura de ne plus recommencer, plus jamais sans doute.

Chess sourit après ce baiser.
"T'es folle de moi... Je le savais!"
Il éclata de rire, se leva pour repartir, et s'étala de tout son long par terre.
"Eh ben, la pièce elle bouge autour de moi..."
Il secoua la tête et se redressa péniblement.

Aléa vérifia qu"il en s'était pas bléssé. Elle s'était levé pour l'aider à se redresser. Finalement, elle lui ouvrit la porte et le laissa retrouver sa femme. Elle se laissa ensuite tomber sur le lit, et ferma les yeux.
Comment pouvait-elle etre heureuse ?