Nouveau couple [Neutre, privé Aléa]

Une fois qu'ils eurent repris leurs ébats, Chess et Aléa étaient devenus des amants réguliers. Cependant, le soldat prenait garde à ne pas la mettre enceinte. Il n'aurait plus manqué que ça. Il hésitait à lui avouer ses sentiments. Si elle le repoussait? Bah, il pourrait toujours trouver une solution dans ce cas. Il pesait le pour et le contre souvent, mais le pour finissait peu à peu par l'emporter.

Les deux enfants étaient absents pour la journée. Leur père les avait laissé voir des amis. Chess était dans la salle d'eau. Aléa le savait. Elle alla tout de même chercher le linge, comme à son habitude. Cette fois, elle comptait faire la lessive juste après. Chess était bien installé dans son bain. Aléa entra et resta dos à lui, même si elle n'avait plus de gène à le voir nu.
"Tu as des vetements dans ta chambre que tu voudrais que je lave ?"

"Hum? Non."
Chess se retourna dans l'eau, et croisa ses bras sur le bord du bassin, menton appuyé dessus.
"Tu pourrais juste approcher, que je te dise quelque chose?"
Il retint un sourire espiègle. Il avait l'intention de la tirer dans l'eau. La voir de dos ainsi ranimait son désir.

Aléa se retourna et s'approcha de lui. Elle se baissa un peu, voyant que c'était ce qu'il voulait.
"Qu'est ce que tu voulais me dire ?"

Un grand sourire vint étirer les traits du jeune homme, qui posa ses mains sur la taille d'Aléa et la tira toute habillée dans l'eau. Le bassin était bien assez grand pour qu'ils tiennent à deux. Il éclata de rire.
"Je voulais te proposer de prendre un bain, voilà qui est fait."
Quand elle eut refait surface, il posa ses mains sur ses hanches et lui mordilla doucement l'oreille, avant de descendre avec des baisers dans son cou.

Aléa le regarda, elle n'en revenait pas. Elle posa ses mains sur le torse de Chess et se mit à rire.
"Tu m'as bien eut !"
Les vetements d'Aléa étaient trempés et lui collés à la peau.
"J'aurais accepté de prendre un bain, si je n'avais pas été habillé !"
Elle se laissa faire par l'homme, savourant ses baisers délicats.
"Je peux me déshabiller maintenant ? Les vetements qui collent, ce n'est pas très agréable."
Elle lui posa un baiser sur le front et le regarda en souriant.

"Ne te gêne pas..."
Chess sentait son coeur battre plus fort, à mesure que son désir grandissait. C'était involontaire mais pour le moment, il voulait avant tout lui avouer ses sentiments. Les vêtements qui collaient à sa peau moulaient ses formes parfaites, et il y avait de quoi faire perdre la tête à n'importe quel homme. Il se retint de lui dire son opinion à ce sujet.

Aléa lui adressa un sourire en retirant sa robe. Elle eut un peu de mal à la faire se décoller de sa peau. Une fois réussit, elle se colla doucement contre Chess.
"Je n'avais jamais pris un bain à deux."
Elle lui dessina une fleur sur le torse avec le bout de son doigt. En se collant un peu plus à lui, elle put sentir son entrejambe sur sa cuisse. Elle eut un sourire.
"Même dans le bain ?"

Chess passa ses doigts dans ses longs cheveux mouillés, et les ramena dans son dos. Il eut un sourire un peu gêné.
"Dès que je te vois..."
Il referma ses bras autour d'elle et frotta son nez dans sa chevelure.
"Tu n'es pas humaine, avoue..."
Il lançait ça sur le ton de la plaisanterie, sans savoir qu'il avait touché juste.

A ces mots, Aléa se tendit dans les bras de Chess. Avait-il vraiment dit ça en plaisantant ou était il serieux ? Elle se tortilla un peu dans ses bras.
"Tu trouves que je n'ai pas l'air de l'être ?"
Elle le regarda en souriant e lui posa un baiser sur les lèvres du bout des siennes.

"Trop belle et trop parfaite pour l'être, selon moi."
Chess eut un sourire en coin.
"Je te trouve bien hardie ces derniers temps, à m'embrasser en te retenant seulement en présence des enfants."
Il lui passa les doigts dans les cheveux.

Peut être que finalement, Chess n'aimait Aléa que pour son physique. Aléa avait assez mal pris la remarque de l'homme. Elle laissait peut être trop déborer ses sentiments alors que lui ne l'aimait pas... Être la simple maitresse alors qu'elle avait des sentiments pour lui, elle le vivait déjà assez mal. Elle avait soudain envie d'être ailleurs. Elle baissa la tête.
"Excuse moi, si ça te dérange, je ne le ferais plus."

Chess ne répondit pas. Il alla s'adosser au bord du bassin pour profiter encore de l'eau tiède. Il ferma les yeux, et ne les rouvrit qu'au bout d'un moment.
"Tu comptes rester plantée là au milieu du bassin?"
Il la taquinait, comme c'était le cas pour sa remarque précédente.
"Ou est-ce que ce bain à deux te dérange?"

Aléa lui sourit timidement et le rejoignit lentement.
"Le bain à deux n'a rien avoir, c'est ce que tu as dis avant."
Elle prit doucement sa main dans la sienne, et croisa ses doigts avec les siens.
"Tu me regarderais autrement si je n'étais pas humaine ? Et que je t'embrasse, te dérange t il vraiment ?"

Chess détourna le regard.
"Je me dis que ce n'est pas bon de se bercer d'illusions."
Il ferma les yeux. Ils étaient amants, certes. Mais comment une si belle jeune femme pourrait vouloir d'un homme tellement plus âgé qu'elle, veuf avec deux enfants à charge? Il réchauffait son lit, évidemment, mais peut-être que cela s'arrêtait là. Il doutait subitement de sa résolution, et préféra garder le silence en retournant ces pensées dans sa tête.

Aléa ne comprenait plus très bien. Elle avait ll'impression qu'eux deux, à ce moment s'éloignés. Elle finit par ceder, n'arrivant plus se cacher cette pensée de l'esprit.
"Chess, si je te demande ça, c'est parce que je ne suis pas humaine."
Elle planta son regard dans le sien.
"Je... Suis une fée."

Chess la regarda du coin de l'oeil.
"Ca ne m'étonne pas."
Il eut un léger sourire.
"Qu'est-ce que ça change?"

Aléa se sentit liberé d'un poid énorme. Lui s'en fichait, et elle était heureuse. Elle avait l'impression que son coeur allait sortir de sa poitrine.
"Pas grand chose en fait... Mais certaines personnes n'aiment pas les 'non' humains. et j'avais peur de te perdre en te l'anonçant."
Les joues de la jeune femme rosirent un peu. Elle hésita un court instant mais alla se blottir dans les bras de chess à nouveau.

"Tu sais, les Fées comme les Elfes sont bien intégrés en Enkidiev. Ils restent juste la plupart du temps dans leur Royaume, donc ça peut étonner un humain. Mais à part ça, personne ne les voit mal, pas comme les hybrides..."
Chess lui caressa doucement le dos. Les longs cheveux noirs de la jeune femme lui retombaient en cascade humides sur les épaules, masquant sa poitrine de quelques mèches ondulées. Il posa son menton sur l'épaule d'Aléa.
"Ca te dirait de..."

Aléa sourit derrière le dos de Chess. Elle lui chuchota doucement à l'oreille:
"Pourquoi pas."
Puis lui mordilla doucement le lobe de l'oreille.
"Ca changera de notre lit habituel."
Lorsqu'il releva la tête, elle lui adressa un sourire coquin.

Chess ne mit pas bien longtemps à la combler. C'était différent de d'habitude, mais il avait déjà expérimenté ce genre de sensations. Avec Zofia. Après l'amour, il la garda sur ses genoux, lui adossé au bord du bassin, elle se reposant sur lui. Il songeait à ce qu'elle lui avait révélé. Une fée... Il aurait dû s'en douter. Il lui passa les doigts dans les cheveux, la laissant reprendre son souffle.

Aléa resta blottit dans les bras de Chess, les yeux clos. Elle se sentait bien là, dans ses bras, après l'amour. Elle avait cpendant l'impression à cet instant que plus rien n'était vrai. Surment Chess l'aimait pour son corps parfait, mais elle était jeune. Pourquoi voudrait il s'encombrer en l'aimant elle. Elle le lacha un peu, n'ayant plus tellement envie de rester dans ses bras. Elle soupira légérement malgré elle.

Chess l'interrogea.
"Qu'est-ce qu'il y a?"
Il la lâcha quand elle recula un peu.
"Tu n'as pas aimé?"

Aléa le regarda dans les yeux.
"Ce n'est pas ça..."
Elle recula encore un peu et quitta completement ses bras. Une fois plus loin,elle détourna le regard, laissant quelques larmes coulées. Elle en avait marre à cet instant.
"Je vais peut être partir dans quelques jours..."

"Quoi? Mais pourquoi?"
Chess ne comprenait pas trop. Il lui avait souvent répété qu'elle pouvait partir faire sa vie. Seulement, cela allait changer beaucoup de chose. Déjà par rapport à lui, qui l'aimait, et puis par rapport aux enfants, qui allaient se retrouvés ballotés d'un côté à l'autre en l'absence de leur père. Il se redressa un peu sans la quitter du regard.