Finalement si [Neutre, privé Aléa]

Chess n'avait pas pardonné à Aléa le mensonge qu'elle lui avait fait. Mais il avait regretté son geste et son comportement. Cependant, il ne lui avait pas reparlé depuis, l'avait à peine regardé, et pour ce qui était de leurs nuits, elles étaient des plus froides. Pour couronner le tout, il s'était arrangé pour être peu souvent à la maison. Odin n'aimait pas cette situation, et il était plus froid et distant que jamais avec la nouvelle compagne de son père, qu'il tenait pour responsable de la situation.

Celà fesait déjà 4 semaines que la situation était ainsi. Elle s'en voulait terriblement, et était des plus triste. Chess ne lui adressait plus du toutla parole. Elle le vivait mal et avait peur que cette situation s'éternise. Chess était absent depuis deux jours. Aléa était resté au lit toute la journée. Elle avait mal au coeur, des vertiges... et ça ne semblait pas vouloir s'arreter. Elle s'était levé pour le repas des enfants. Elle se disait que c'était dut à son stress depuis plusieurs semaines, du fait qu'elle se sentait mal et à cause de sa relation avec Chess qui n'allait plus du tout. Elle remonta la couverture sur elle et ne put s'empecher de pleurer, comme souvent lorsqu'elle était seule dans la chambre.

Il faisait déjà chaud. Le printemps touchait à sa fin, et se transformerait en été d'ici quelques semaines. Les arbres fruitiers devraient bientôt être vidés de leur fardeau, et il serait temps d'en faire des confitures. Zofia adorait faire ça...
Chess fit presser le pas à sa jument. Il voulait rentrer pour voir si on n'avait pas besoin de lui pour les récoltes des premiers fruits.

Aléa avait été rejoint dans le lit par Séléna qui s'inquiétait.
"Pourquoi tu pleures ?"
La jeune femme prit la petite dans ses bras. C'était bien la seule qui lui parlait encore un peu.
"Je ne me sens pas très bien en ce moment..."
Séléna la jugea un peu.
"C'est parce que papa il part tout le temps ?"
"Peut être..."
Aléa posa un baser dans les cheveux de Séléna et se leva avec elle.
"Dis ! Tu vas faire de la confiture ?"
"De la cofiture ?"
"Oui ! De framboise ! Maman en fesait toujours à la fin du printemps."
"Je vais essayer alors."
Aléa se mit à rire avec Séléna, mais fut prise d'un vertige qui l'obliea à se calmer et à se poser contre un mur.

Quand Chess rentra, il s'avéra que personne ne travaillait. Tout le monde était déjà rentré. Il s'occupa donc de sa jument avant de rejoindre la maison. Séléna vint à sa rencontre.
"Papa!"
Il la prit dans ses bras et lui déposa un baiser sur la joue.
"Bonjour ma chérie."
Elle le regarda avec sérieux.
"Tu sais, Aléa, elle va pas bien."
Il haussa un sourcil.
"Ah..."
Il la reposa à terre et alla à la cuisine, sans même chercher à savoir où se trouvait sa compagne.

Aléa était assise dans un coin de la cuisine, au calme. Elle avait trouvé un livre dans la petite bibliothèque qui parlait de confiture et elle voulait apprendre. Aussi quand Chess rentra, il ne la vit pas immédiatement. C'est elle qui le salua, discretement.
"Bonjour Chess..."
Elle ne voulait pas plus l'embetter, et sereplongea dans sa leture. A quoi bon essayer de lui parler... Il était faché.

Chess lui accorda tout juste un regard. Il se prépara de quoi manger.
"Tu as faim Séléna?"
"Non."
"Où est Odin?"
"Il joue avec des copains. Dehors."
Il hocha la tête. Sa fille était plantée derrière lui.
"Pourquoi tu parles pas à Aléa?"
"Parce que."

Aléa ne supportait plus cette ambiance. Aussi, elle reposa le livre et se leva. Elle passa sa main sur la tête de Séléna et sortit vivement pour que Chess ne la oit pas pleurer. Mais une foois arrivé au salon, elle ne put retenir une nausée. Heureusement, elle avait laissé une bassine en bas. Elle se laissa tomber à genoux et omit dans la bassine, en pleurant. C'est Séléna qui vint la voir en première et qui alerta de nouveau son père sur l'état d'Aléa.
"Papa ! Papa ! Aléa va pas bien ! Elle a vomit."
La jeune femme tremblait de tout ses membres, impossile pour elle de se relever. Elle était fatiguée, et sa situation avec Chess la rendait encore plus vulnérable. Elle ne supportait plus de le croiser sans aucun contact.

Chess alla tout de même voir. Séléna semblait perturbée par la situation. Il resta immobile derrière sa compagne qui n'avait pas l'air bien. Puis, il tourna les talons et monta. Sa fille le suivit, visiblement troublée. Il redescendit et jeta une couverture sur le dos d'Alea.
"Tu veux la guérisseuse?"
Il l'observa avec retenue. S'il s'inquiétait, il n'en laissait rien paraître.

Aléa ne bougeat pas pendant un moment. Elle s'essuya la bouche et mit plus correctement la couverture sur ses épaules.
"Je crois que ça va aller."
Elle releva doucement la tête vers Chess. Elle voulait lui demander de l'aider à se relever, mais après tout, elle posa sa main sur la tale basse et se redressa.
"Je vais retourner m'allonger un peu."
Elle regarda Séléna avec un sourire, et prit la bassine avant de l'emmener dans la cusine pour la laver, et de remonter dans sa chambre.
"Elle dort beaucoup."
Séléna regarda son père et lui prit la main.

Chess resta en bas avec sa fille pendant un moment. Il avait besoin d'avoir un peu de contacts avec elle. Odin rentra, plein de poussière.
"Bonjour papa."
"Bonjour mon grand. Tu es sale, va prendre un bain."
L'enfant acquiesça, et prit docilement la direction de la salle d'eau.
Plus tard, ils prirent le dîner sans Aléa. Elle ne voulait pas manger. Puis, le soldat coucha ses enfants, et monta dans la chambre.

Aléa ne dormait pas. Elle sentit Chess se glisser sous les draps. Elle avait envie de pleurer à chaque fois qu'elle le voyait. Elle se retourna vers lui.
"Je m'occuperais des enfants demain. Tu pourras te reposer un peu."
Elle voulait lui parler de tout ce qu'elle avait sur le coeur. Elle aurait voulu pouvoir se blottir dans ses bras à nouveau.

"Tu peux aussi te reposer."
Une seule phrase. Courte. Il lui tourna le dos. Il ne l'avait pas étreinte depuis longtemps. Et là, il se serait bien passé de ses microbes. Il n'avait pas envie de contracter une maladie qui le clouerait au lit.
"Fais quand même attention à ne pas contaminer tout le monde."

Aléa se redressa dans le lit. Les lumières étaient éteintes, et Chess ne pouvait pas voir qu'elle avait une nouvelle fois les yeux pleins de larmes.
"Tu sais, on ne se parle plus depuis que je t'ai fait croire que j'étais enceinte."
Elle tira un peu la couverture sur elle.
"Je m'en veux et je sais que tout ça c'est de ma faute, mais de te voir me rejetter au quotidien, c'est très dur."

"Il fallait y penser avant."
Chess ne fit même pas mine de se retourner. A vrai dire, il était plus dur que ce qu'il devait. Il ne lui en voulait même pas tant, mais quelque chose bloquait.
"Si tu veux partir, vas-y."
Il se mordit la lèvre, chose qu'elle ne pouvait pas voir. Avait-il bien fait de lui dire ça?

"J'aurais du y penser avant. Tu as raison."
Elle regarda doucement vers la porte.
"Cette maison est à toi. Si tu veux que je parte, je partirai..."
Elle baissa la tête et se posa une main sur le front. Elle avait mal à la tête.

"Je n'ai pas dit que je souhaitais ton départ."
Chess ne se tourna toujours pas vers elle.
"Simplement que si ça te chante, tu peux partir. Je ne t'oblige à rien."
Buté, il se tut. Pour dire vrai, il se serait senti très mal si elle partait.

Aléa resta silenceuse un moment.
"Chess si je pouvais faire quoi que ce soit pour que notre relation aille mieux, je le ferais."
Sa gorge se noua un plus.
"Depuis que tu t'aies enervé contre moi après avoir but, c'est comme si je n'étais plus rien pour toi. Tout ça me rend malade !"

"Tu ne peux pas comprendre mes raisons, ni ce que j'ai ressenti."
C'était la conversation la plus longue qu'ils tenaient depuis un mois.
"Et tout ce que tu as trouvé à faire, c'est de me mentir. Et après ça, tu t'étonnes encore."
Cette fois, Chess se tourna vers elle et la regarda.

"Chess je... N'aurais jamais du faire ça. Mais je voulais tellement avoir un enfant de toi."
Elle s'arreta de parler, prise d'une nouvelle nausée. Elle avait ramené la bassine avec elle, au cas où.
"Je crois que mon corps se punie tout seul."

"Visiblement, tu te punis seule."
Chess soupira.
"Ce n'est pas une heure pour parler. On a besoin de repos, aussi bien toi que moi je pense."
Il la regarda encore un moment avant de se recoucher. Cette situation ne lui convenait pas à lui non plus.

Aléa se ralongea dans le lit elle aussi. Peut être qu'elle aurait dut quitter la chambre.
"Je crois effectivement que je suis fatiguée."
Elle se retourna et ferma les yeux malgré ses nausées

Le lendemain matin, Chess se leva en premier. Il alla préparer le petit déjeuner, mangea déjà, puis attendit que les enfants se réveillent. Il laissa Aléa dormir, car elle semblait en avoir besoin. En attendant, il sortit s'occuper des bêtes, cela lui ferait passer le temps. Comme souvent, Odin se leva juste après son père. Quand ce dernier rentra, il le trouva à table. Séléna mit bien plus de temps à se lever, car c'était une grande dormeuse.

Aléa se reveilla puis se leva. E bas, Chess et Odin était ensemble. La jeune femme les regarda l'un après l'autre.
"Bonjour."
Elle ne se sentat toujours pas mieux, et ses yeux étaient gonflés parce qu'elle avait pleuré. Elle prit place à table et regarda le petit déjeuner sans en avoir envie.
"Je vais surment avoir besoin de la guérisseuse finalement."

Chess la regarda.
"Tu veux que j'aille la chercher ou je t'y emmène?"
La seconde solution serait sans doute la meilleure. Ainsi, la guérisseuse n'aurait pas à se déplacer. Séléna les rejoignit en se frottant les yeux.
"Bonjour..."
Elle alla faire la bise à son frère et à son père, puis elle se planta devant Aléa et lui tendit les bras pour qu'elle la porte et la prenne sur ses genoux.