Une triste rencontre [neutre, privé Sothe]

Akéna et Sothe étaient de nouveau en Iraneth dans l'une des villes humaines. La jeune femme et lui n'avait pas eut une mission en commun cette fois. Alors, elle avait décidé de se dégourdir les jambes. Alors qu'elle marchait à travers la rue, travestit en homme, une main vint se poser sur son épaule.
"Akéno ! ça fesait longtemps !"
La jeune femme se retourna stupéfaite en voyant sa mère.

"Maman ? Qu'est ce que tu fais là ?"
"On habite ici avec ton père."
Akéna lui adressa un sourire. Elle la préférait beaucoup à son père. La mère de l'assassin l'entraina par le bras vers une maison dans la ville.
"Ca me fait plaisir de voir que tu restes en bon garçon."
La jeune femme soupira un peu. Et planta son regard dans le sien.
"Où est ce que tu m'emmenes ?"
"Tu verras mon garçon, tu verras."
Akéna se laissa tirer. Sa mère l'interpella.
"Tu as l'air différent... Tu sens l'homme."
La jeune femme déglutit légérement.
"Toi ? Tu es en couple ?"
"Oui maman..."
La vieille femme se mit à rire en s'esclafant et la tira à l'intérieur.

Une fois à l'intérieur, Akéna se fit entrainer dans le salon.
"Regarde, j'ai trouvé ton fils dans la rue. Ca fesait très longtemps qu'on ne l'avait pas vu."
Akéna se redressa un peu. Elle aurait préféré ne pas revoir son père. Elle s'approcha doucement de l'homme et lui serra la main. Ils n'avaient jamais été proche. Soudain, come une vipère, la mère d'Akéna lança son venin. Pourquoi ? La jeune femme ne savait pas.
"Tu sais, AkénA est en couple en ce moment."
La main de l'homme se serra sur la main d'Akéna, elle avait l'impression qu'il lui broyait les os.

"Encore gagné..."
"J'veux une revaaaaaaaaanche..."
Sothe haussa les épaules.
"Pourquoi t'obstiner? Tu ne gagneras pas."
"T'as la chance... Hic! Du débutant..."
L'assassin avait déjà plumé cinq adversaires, et ils étaient de plus en plus ivres. Ils ne jouaient plus qu'à trois maintenant. Le jeune homme se fit resservir une bière, et dans sa grande générosité, paya aussi celles de ses adversaires.
*On va forcer un peu la chance...*

"Tu me fais mal, papa !"
L'homme ne lacha cependant pas la main de sa fille et se leva. De son autre main, il lui envoya une giffle monumentale. Akéna crut qu'elle allait perdre pied. Elle lança un regard affolé à sa mère.
"Ne me frappe pas, papa !"
Elle avait les larmes aux yeux. Elle avait toujours craint son père. Elle était tétanisé devant lui, incapable de se déffendre, pétrifiée, à la merci de ses coups violents.
"je n'ai aucune raison d'être tendre avec une tapette ! Tu es tellement nul que tu n'es même pas capable de te faire passer pour un homme. Je t'ai épargné toutes ces années, mais là !"
"Mais qu'est ce que j'ai fait ?"
Il lui envoya un coup de poing dans le ventre, qui lui fit cracher un peu de sang.
"Pourquoi est ce que tu me bats ?"
"Il a fallut qu'on ait une fille ! Une bonne a rien ! Si on ne t'avait pas dit de te travestir, tu serais une catin ! Et tu finis par tout dévoiler ? Tu penses vraiment que quelqu'un peut t'aimer ?"

Sothe était occupé à mettre tout l'argent qu'il avait gagné dans une grande bourse. Il avait vraiment bien gagné sa soirée, mais il restait assez aimable pour ne pas exiger les vêtements de ses adversaires, comme d'autres le faisaient pour les plumer jusqu'aux os. Il regarda les deux hommes ivres qui avaient l'air pitoyable.
"Vous aurez sans doute plus de chance une prochaine fois..."
Il se leva et s'en fut. Il rejoignit une taverne plus soignée où il aurait peut-être la chance de rencontrer certains de ses amis.

Akéna avait la tête qui tournait et du sang dans la bouche. Pourquoi sa mère avait-elle tout dévoilé ? l'assassin pensait qu'elle était plus juste que son père, et pourtant. Elle n'avait rien tenter pour se déffendre. Devant lui, elle se sentait de nouveau la petite fille que tout le monde pensait être un garçon. A la moindre bétise, il la battait, et elle se retrouvait à nouveau dans cette situation.
"Et arrete de pleurer ou je t'achève !"
Après encore un nombre incalculable de coups, le père de famille la jeta littéralement dehors à coup de pieds.
*Pourquoi ? qu'est ce que j'ai fait...*
Elle avait mal partout. Elle reussit à marcher un peu vers une plus grande rue, et perdit connaissance au coin d'une maison. Heureusement, elle était toujours sous son apparence d'homme.

Sothe tomba sur Akéna par hasard. Il fut effaré de la trouver ainsi, couchée dans la rue, en si piteux état.
"Aké... Mais..."
Il se précipita et la releva. Elle était inconsciente. Aussi, il la porta jusqu'à une auberge, où il paya une chambre, et alla l'allonger. Il commença à laver et bander les plaies qui étaient ouvertes, et à nettoyer le sang. Elle avait beaucoup de bleus.

Akéna ouvrit les yeux lentement. Lorsqu'elle essaya de se redresser, elle grimaça sous la douleur et se recoucha instantanement. Lorsque ses idées furent un peu plus claires, elle vit Sothe dos à elle. Elle voulait parler, mais n'y parvint pas dans un premier temps. Ensuite, elle reussit à l'appeler en parlant avec une petite voix.
"Tu m'as retrouvé ?"

"Oui."
Sothe lui caressa doucement le visage.
"Mon pauvre amour... Qu'est-ce qu'il s'est passé?"
Il alla lui prendre à boire sur la table, et lui fit doucement couler de l'eau dans la bouche.

Après avoir bu un peu, elle reposa sa tête sur l'oreiller.
"Je crois que ce n'était pas la bonne soirée. Pour une fois que je sortais avec peu de choses pour me deffendre, il a fallut que..."
Elle laissa un petit blanc. Elle préférait ne pas lui dire la vérité.
"Qu'un groupe d'hommes s'attaque à moi. J'ai voulu me déffendre mais ils étaient trop."
Elle ferma les yeux et grimaça avant de se poser une main sur le ventre.
"Je suis bien ammochée n'est ce pas ?"
Elle ne pouvait pas voir dans quel état elle était. Elle sentait simplement les bleus et les plaies.

"Oui."
Sothe s'inquiéta.
"Ils t'ont... violée?"
Il n'avait pas envisagé cette possibilité.

"Non, ne t'inquiète pas."
Elle posa sa main sur la sienne.
"Merci de t'être occupé de moi."
Elle essaya de se redresser un peu dans le lit et y parvint avec l'aide de Sothe.
"Il fallait bien que ça arrive un jour..."

Sothe serra les poings.
"Qui sont-ils? Que j'aille les punir."
Il lui caressa les cheveux.
"Tu me fais mal au coeur comme ça... Je te jure qu'ils vont payer."

Akéna secoua doucement la tête.
"Je ne les ai pas vu. Ils étaenit cagoulé."
Elle ferma les yeux. Elle avait mal à la tête, c'était surment du à la douleur.
"Tu as put t'amuser un peu de ton côté ?"
Elle lui adressa un sourire timide.

"J'ai gagné de l'argent aux cartes. Je n'ai pas mis le pied dans un bordel."
Sothe lui apporta du bouillon.
"Comment tu te sens?"
Il se mordit la lèvre, inquiet.

"Je ne vais pas te mentir, j'ai l'impression qu'un cheval m'a pietiné."
Elle se redressa un peu plus.
"Aie... J'ai mal partout."
Elle regarda la main que son père avait serré. Elle avait petit doigt comme une patate,un peu violé.
"Bon et bien je vois que j'ai le doigt cassé. Je dois avoir quelques côtes aussi."

"Je vais trouver un apothicaire. Il devrait pouvoir te soigner."
Sothe la repoussa doucement en arrière.
"Recouche-toi, et repose-toi. Je n'en ai pas pour longtemps."
Il lui déposa un baiser sur le front et sortit.