plus tard [neutre, privé Chess]

Aléa s'allongea dans le lit, sans adresser un seul regard à son époux. Elle resta penssive un moment, tout en caressant son ventre.
"Chess ?"
C'était sans doute la première fois depuis ces deux semaines qu'elle lui adressait la parole.
"Mon ventre n'a pas grossit... Et le bébé bouge de moins en moins..."
Même si elle avait dit sous un accès de colère qu'elle n'en voulait plus, elle le portait et l'aimait déjà.

Chess était content qu'elle lui adresse la parole. Il lut de l'inquiétude dans son regard. Elle avait peur pour le bébé.
"Tu approches du terme, c'est normal, il n'a plus trop de place."
Il grimaça.
"Mais c'est vrai que tu n'as pas pris beaucoup de ventre ces derniers temps. Je pense que c'est lié à tes émotions et à ton stress."
Il aurait voulu toucher le ventre d'Aléa, aussi, il avança timidement la main.

Aléa laissa la main de Chess se poser sur son ventre. Au fond d'elle, elle aimait encore Chess. Profondemment. Pourtant elle avat toujours cette plaie au coeur. N'ayant rien écouté véritablement là dernière fois, elle se décidà lui parler ce soir.
"Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu avais couché avec cette fille ?"

"Pour éviter ce qu'il s'est passé."
Chess secoua la tête, et se mit à masser timidement le ventre de son épouse.
"Je voulais te le dire. Mais avant ça, je voulais savoir comment tu réagirais. Et tu m'as assez nettement fait comprendre quelle serait ta réaction. Aussi, pour ne pas te causer de tourment, et protéger le bébé, je n'ai rien dit."
Il se mordit la lèvre.
"Je m'en veux tellement..."

"J'ai dit tout ça parce que je n'aurais jamais imaginé que tu le fasses."
Elle le laissa faire son massge. Il la détendait à chaque fois. Elle lui laissait doucement reprendre du terrain sur elle.
"On apprend aux enfants à ne pas mentir. tu l'as dit à Raphaël il y a peu de temps. "Faute avoué, faute à moitier pardonnée"."
Elle ferma les yeux.
"je t'en veux encore plus de me l'avoir caché."

"Je n'ai fait ça que pour ton bien et celui du bébé. Ce qu'on ignore ne peut pas nous nuire."
Chess ne savait pas s'il devait s'aventurer sur ce terrain.
"Aléa, j'étais ivre. Je me laissais guider par mes pulsions sans réfléchir, je ne savais pas ce que je faisais."
Il ajouta, d'une petite voix:
"N'oublie pas comment nous avons eu notre première fois..."

Aléa se sentit mal tout à coup. Elle avait fait la même chose dans le dos de Zofia. En remuant tout ça, elle sentit son ventre se tendre et fut prise d'une contraction. Elle grimaça.
"C'est pas le moment."
*il ne manquerait plus que bébé décide de prendre de l'avance...*
La jeune femme inspira profondement et se calma sous les doigts de son mari.
"Je t'aime Chess, c'est pour ça que je réagis si mal."

"Mais moi aussi je t'aime!"
Chess avait senti le ventre de son épouse se contracter. Il s'inquiéta.
"Une contraction?"
Ce n'était pas le moment. Il se redressa un peu.
"Je dois prévenir la guérisseuse?"

"non, il faut juste que je me calme..."
Aléa ferma doucement les yeux et inspira. Cependant, Même en essayant faire le vide, elle repensait aux paroles de Chess. Elle fut prise d'une nouvelle contraction.
"Bébé, je t'en prie, tu ne peux pas venir maintenant."
Elle prit la main de Chess dans la sienne et la serra doucement. Elle ne put s'empecherde pleurer doucement.
"J'ai profité de toi alors que tu étais ivre et j'ose me faire passer pour une victime."
Chess avait trouvé l'argument parfait pour la faire ceder. Cependant, à présent, elle culpabilisait et son ventre restait surtendu.

"Aléa..."
Chess ne comprenait pas ce qu'elle avait subitement. Il décida de la calmer. Au pire, il se ferait repousser. Aussi, il l'attira à lui et lui massa le ventre.
"Du calme. Tu n'avais pas abusé de moi, pour commencer."
Il se mordit la lèvre.
"Et je comprends quand même ta réaction..."

Aléa passa ses bras autour du cou de Chess. Ces étreintes lui avaient manqué.
"je suis désolé. La seule qui n'a pas compris, c'était moi."
Elle eut un petit gémissement à une nouvelle contraction et resta dans les bras de Chess. Elle ferma les yeux en inspirant et expirant profondement.
"Tu voulais me proteger et moi j'ai vu le ôté négatif des choses."
Elle cessa à nouveau de parler et se concentra sur sa respiration.

"Mais je n'aurais jamais dû coucher avec elle."
Chess secoua la tête. Mais il était heureux qu'elle lui parle à nouveau.
"Tout ce que je veux, c'est qu'on soit à nouveau une famille. Unie et heureuse."
Il reprit doucement ses massages pour la détendre.

"Je voudrais pouvoir y arriver et faire des efforts."
Elle enfouit un peu son visage dans son cou.
"on afait des erreurs tout les deux..."
Aléa se sépara de lui et s'allongea.
"Avec tout ça j'ai des contractions..."
Elle ferma les yeux et respira par la bouche. Une nouvelle contraction vint la faire se tordre un peu.
"Calme toi Aléa. Ca va passer. Bébé n'est pas prévu pour ce soir."
Oubliant presqu ses soucis, désormais, Aléa avait peur que les contractions ne cessent pas.

"Si ça continue, je vais chercher la guérisseuse."
Chess se redressa.
"Il faut que tu te calmes. Ou cela va s'arrêter, ou continuer. Si c'est la deuxième solution, j'ai peur pour le bébé."
Il posa sa main sur le ventre d'Aléa.
"Notre bébé?"
Il disait surtout ça car elle lui avait dit que c'était son bébé à elle seule lors de leur dispute.

"oui, notre bébé."
Aléa garda les yeux clos, et fut prise d'une ultime contraction plus forte qqui lui tira un gémissement.
"tu... tu veux un garçon ou une fille ?"
si le bébé arrivait maintenant, ils en auraient au moins un peu parlé. Pourtant, l n'arriveait pas e soirlà, finalement.

"Ca m'est égal. Je veux juste que toi et lui soyez en bonne santé."
Chess resta silencieux un moment, puis il se pencha sur elle.
"Oh Aléa, j'ai eu tellement peur que tu me quittes..."
Il s'allongea tout contre elle, une main sur son ventre pour vérifier l'état des choses.
"Pour rien au monde je n'aurais voulu que ça arrive."

"Ca n'arrivera pas. Je t'aime trop pour ça."
Le sentir tout contre elle l'apaisait encore plus.
"Tu te souviens, il y a plus de huit mois, je t'ai dis que si il m'arrivait malheur avec ce bébé, je voulaisque tucontinues à vivre et à t'occuper des enfants. Et bien c'est encore valable aujourd'hui."

"Ne parle pas de ça."
Chess la serra doucement contre lui.
"Je t'aime..."
Il l'embrassa. Enfin. Puis, il la regarda.
"Tiens, ça se calme non?"

"Je t'aime aussi..."
Aléa lui rendit et apprécia le baiser qu'il lui offrit. Peut importe la situation, elle l'aimait et ne pouvait se le cacher. Les contacts avec lui lui avait manqué, terriblement manqué. Aussi, elle resta blottit tout contre lui sans le lacher, comme si c'était la dernière fois qu'elle pourait l'avoir contre elle.
"Oui ça se calme."
Aléa eut un sourire et soupira de soulagement.

"On a eu chaud..."
Chess la serra contre lui.
"Pardon pour tout ça. Je te promets de tout faire pour que cela ne se reproduise plus."
Il ferma les yeux.
"Et si jamais ça se reproduit par malheur, je t'en ferais part."

"D'accord."
Aléa n'ajouta rien. Elle voulait tourner la page, oublier en partie cette mauvaise passe avec Chess. Elle se sentait passablement bête de lui avoir fait la tête, alors qu'elle avait profité de lui de la même manière.
"Excuse moi d'avoir réagit comme ça."
Elle garda son visage enfoouit dans le cou de Chess et laissa s'échapper quelques larmes. De joie, de honte, de tristesse, de soulagement...

"Oublions tout ça."
Chess lui caressa le ventre.
"Maintenant, la priorité, c'est le bébé."
Il sourit en la regardant.
"Il ne va plus trop tarder. D'ici un petit mois..."

"Si il ne se decide pas avant."
Elle serra Chess un peu plus fort.
"j'ai eut très peur qu'il n'arrive ce soir."
Elle resta un moment dans ses bras sans rien dire. Juste apprécier sa présence.
"Tu as eut des nouvelles de cette fille ?"