Un petit malade [Neutre, privé Aléa]

Aléa c'était doucement remise de son accouchement. Elle était malgré tout très préocupée, encore, par l'état de son petit garçon. Le petit toussait encore beaucoup et malgré le traitement, tout n'allait pas en s'arrangeant. Il lui arrivait de s'étouffer, traumatisant à moitier sa mère qui avait peur de le voir mourrir dans ses bras.
C'était le midi. Aléa devait aller chez la guérisseuse. Pour la scéance presque quotidienne de manipulations du bébé. Elle se faisait comme toujours accompagner par Chess et Raphaël qu'Aléa ne voulait pas laisser seul, à la différence de Séléna qui pouvait être gardé par son ainé. La jeune mère avait cette boule d'angoisse qui ne la lachait pas. Il lui arrivait régulièrement de craquer à nouveau, dans le lit, une fois le soir venu, dans les bras de son époux. Elle supportait difficilement de voir le dernier né souffrir de la sorte. Malgré les douces paroles de Chess, Aléa avait de plus en plus de mal à se dire que l'état du garçon allait s'améliorer. Elle gérait aussi la relation entre Odin et son demi-frère qui mettait le petit dans des états impossibles, ne comprenant effectivement pas, pourquoi Odin l'ignorait.
"On y va avant manger ou après ? Il m'a l'air d'aller assez bien. Il n'a pas eut de crise depuis ce matin."

"Mangeons d'abord. Ce n'est pas à une heure près."
Maël avait parfois eu beaucoup de mal à retrouver une respiration normale. Le pire était lorsqu'il ne pouvait plus cesser de tousser. L'irritation de sa gorge lui rendait impossible l'absorption de nourriture tant cela le brûlait. Aussi, ils prirent leur repas, puis firent les corvées. C'est à ce moment là que le bébé fut pris d'une nouvelle quinte de toux, qui cette fois, lui fit cracher du sang. Chess se retourna, mais Aléa l'avait déjà vu, et cela tournerait sûrement au drame.

Aléa regarda la bébé puis Chess.
"Ca ne va pas ! Pas du tout ! Chess, je t'en pris fait quelque chose !"
Elle prit le bébé tout contre elle et tenta de le calmer en vain. Elle haussa le ton sur son époux, completement paniquée.
"Mais fait quelque chose bon sang ! Il va mourir !!!"
La Fée avait déjà les yeux baignaient de larmes. Son bébé n'avat encore jamais craché du sang.

"Que veux-tu que je fasse?"
Chess était aussi impuissant qu'elle. Ils devaient vite aller chez la guérisseuse.
"Habille le chaudement. Enveloppe le dans une couverture. Vite."
Il alla chercher leurs manteaux, laissant là les corvées, et habilla Raphaël en vitesse, avant d'aller atteler le lourd cheval de trait à la carriole, seul moyen de se déplacer en si grand nombre, puisque son épouse n'avait pas de monture, et que l'âne ne suivrait pas la cadence.

Aléa rejoignit Chess dehors le plus rapidement possible. Maël avait du sang plein la bouche et continuait de tousser fort et sec.
"Chess dépèche toi je t'en supplie."
Elle se hissa sur la cariole alors que Chess fit partir le gros cheval dans un trot très actif. Aléa posa doucement samain sur le torse du bébé.
"ca ne s'arrete pas ! Il en a plein la bouche !"

Assis près de sa mère, Raphaël paniquait un peu. Il ne comprenait pas ce qui se passait.
"Je fais aussi vite que je peux."
Chess croisa le regard angoissé de son fils.
"On doit se dépêcher mon grand. Ton petit frère ne va pas très bien."

"Non, il ne va pas bien du tout !"
Aléa ne fesait même plus attention à censurer ses paroles pour ne pas plus inquieter son fils. Elle tenta de lui essuyer un peu la bouche alors qu'un peu de sang s'en échappé. Alors qu'il s'était un peu calmé, il fut repris d'une quinte de toux et cracha un peu de sang sur le haut de sa mère.
"Je t'en pris ¨Maël, ne tousse plus."
Elle lui essuya le tour de la bouche alors qu'ils arrivaient chez la guérisseuse.

Chess venait à peine d'arrêter le cheval et de se tourner pour prendre Raphaël dans ses bras que son épouse était déjà descendue et tambourinait à la porte avec insistance. Alors qu'il prenait son fils dans ses bras, Aléa venait d'entrer chez la femme qui lui avait ouvert.
"Ca va aller mon grand. C'est juste que ton frère ne va pas très bien, alors on va le soigner."
Il disait ça pour apaiser le garçonnet. Il lui déposa un baiser dans les cheveux, et suivit son épouse.

La guérisseuse prit le bébé et l'osculta rapidement. Il ne semblait pas vraiment en danger selon elle, malgré le sang. C'était l'irritation qui lui avait causé ça. C'était quand mêle ennuyeux pour lui, car probablement, il e voudrait plus s'allimenter correctement.
"Il n'est pas en danger. Calmez vous. Cependant, je pense de plus en plus qu'il a une malformation au niveau des poumons."
Voyant le regard inquiet que lui lança Aléa, elle poursuivit.
"c'est souvent dut au stress pendant une grossesse. Vous avez été sujette à ce genre de problème."
Aléa lança un petit regard à Chess.
"La fin de mon 7eme mois ne s'est pastout à fait bien déroulé."
La guérisseuse regarda le bébé qui s'était calmé.
"Ca vient sans doute de là."
Aléa eut un regard désolé et triste envers Chess. C'était sa faute.

Chess déglutit.
"Est-ce que... c'est grave s'il y a malformation?"
La guérisseuse sembla hésiter.
"Ca dépend. Il risque fort d'avoir ces problèmes toute sa vie, ainsi que des difficultés à faire un effort. Par exemple, faire un travail éprouvant pourrait le tuer, car il n'aurait pas l'air nécessaire."
Elle eut un air désolé.
"Il peut aussi mourir avant. D'ici quelques mois parce qu'il ne mange plus, quelques années parce que cela aura eu raison de lui... Je ne peux pas vous dire."

Aléa dégluttit.
"on ne peut rien faire pour l'apaiser ? Il souffre de tousser à longueur de temps. Maintenant il saigne."
Aléa passa doucement sa main dans les cheveux de son fils, toujorus dans les bras de la guérisseuse.
"C'est ma faute tout ça..."

"A part ce que je vous ai déjà donné, je ne peux rien faire de plus pour un bébé aussi jeune qui ne se nourrit que du lait maternel."
La guérisseuse remit le nourrisson à sa mère. Le bébé avait encore le souffle rauque.
"Ne perdez pas espoir. Si les dieux sont avec vous, tout ira pour le mieux. Je suis navrée de ne pouvoir faire plus."
Raphaël parla à l'oreille de son père.
"Il a quoi Maël?"
"On ne sait pas vraiment."

Maël serra le haut de sa mère dans ses petits poings. Il devait avoir un mal de gorge épouventable. Ses parents devait le surviller la uit car il ne criait plus vraiment. Ele caressa doucement le dos du bébé et regarda Raphaël.
"Il a mal à la gorge et ça le fatigue beaucoup de tousser."
De sa main libre, elle caressa la tête de Raphaël.

Chess regarda la guérisseuse.
"Je vous dois combien?"
"Rien du tout, vous pensez bien!"
Elle secoua la tête.
"N'hésitez pas à appeler ou à venir si quelque chose ne va pas. Je ferai de mon mieux."
"Merci."

"Merci."
Aléa adressa un sourire à la guérisseuse. La femme les conseilla.
"faites attention à lui."
Les deux parents et leurs enfants sortirent de chez la femme et se redirigèrent vers le cheval et la cariole. Aléa tenait Maël tout contre elle.
"Ca va aller mon bébé."

Avant de monter sur la carriole, Chess y installa Raphaël. Puis, il passa un bras autour de la taille de son épouse.
"Ca va?"
Il posa ses lèvres contre son front.
"Tu tiens le choc?"

"je ne sais pas bien."
Aléa se laissa aller contre Chess. Elle se retint de pleurer.
"C'est vraiment dur. Puis ça me fait mal de le voir comme ça, si fragile et tellement vulnérable."
Elle regarda le bébé qui s'endormait de fatigue.

"Je comprends. Pour moi aussi c'est dur."
Chess regarda le bébé. Leur petit Maël. Le petit garçon qui lui ressemblait déjà tellement.
"Je ne vais pas cesser de prier les dieux. Ils nous aideront, j'en suis sûr."
Il la serra un peu plus contre lui.
"Les paroles de la guérisseuse sur son avenir ne t'ont pas trop ébranlée?"

Aléa enfouit son visage dans le cou de Chess.
"C'était tellement négatif..."
Elle recommençait à avoir envie de pleurer.
"Si on l'écoute, il n'aura pas d'avenir. C'est ça qui me fait peur. Tellement peur."
Elle renifla légérement.
"C'est de ma faute, je suis désolé Chess, je m'en veux tellement."

"De ta faute?"
Chess lui caressa le dos.
"Pourquoi dis-tu ça? Ce n'est pas de ta faute."
Il regarda un instant Maël.
"Il a eu ça à la naissance, c'est comme ça. Certains enfants naissent fous ou estropiés. Ou alors sourds ou aveugles. Pour lui, ce n'est peut être pas irrémédiable."

"Chess, si je n'avais pas passé ces deux semaines à t'en vouloir pour rien, il serait sans aucun doute en parfaite forme."
Elle passa un doigt sur le ventre de Maël qui se soulevait calmement.
"Tu l'as entendu comme moi, elle a dit que très probablament, il ne pourrais pas vivre normalement. Pas faire d'efforts, rien, comment un enfant peut il rester calme ainsi."

"Dans ce cas, ce sera à nous de veiller sur lui, et de le rendre heureux malgré tout."
Chess ne pouvait pas se laisser aller. Il devait être fort. Pour eux deux.
"Ne pense pas que ce soit de ta faute. Sinon, tu vas finir par être obsédée par cette idée."
Il lui déposa un baiser sur la tempe.
"Rentrons."

"Tu as raison."
Aléa se redressa un peu, pour laisser à Chess sa liberté de mouvement. Elle regarda ensuite le bébé dans ses bras.
"On va bien s'occuper de toi mon ange."
Chess lança le cheval dans un pas calme pour le retour.