Un pas de franchi [Neutre, privé Eline]

Marian avait continué à rendre régulièrement visite à Eline durant les semaines qui suivirent, et ce sur pas loin de deux mois. Une sorte d'affection réciproque les liait, et on aurait presque pu dire que c'était une amitié voilée, retenue. Le jeune homme sentait aussi chaque jour son désir pour elle se faire plus ardent. Il en avait presque honte, mais c'était ainsi. Et il allait lui en faire part, même s'il trouvait sa prochaine demande absolument abjecte.

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Comme souvent, les deux jeunes gens parlaient, assis dans les larges fauteuils ou dans le divan, buvant une tasse avec une infusion sucrée qui relaxée terriblement. Eline s'était attachée à Marian. Elle le trouvait gentil et de plus en plus attirant. Elle lui avait caché qu'il lui arrivait de coucher avec différents hommes en se fesant payer. Après tout, il n'avait pas à savoir, et puis elle ne voulait pas vraiment qu'il fasse comme eux. Ca la decevrait assez dans un sens. Evidemment, elle ne se doutait pas qu'elle allait finalement obtenir de lui, la même chose qu'avec les autres.
"Hier je me suis lancée dans la préparation d'une nouvelle infusion."
Elle lui adressa un sourire.
"Je l'ai faite pour toi. Elle relaxe, détend, et soigne les troubles intérieurs. Les calme du moins. On cache tous un peu des choses et je ne t'en veux pas. Mais avec ton métier, tu dois voir des choses bien noires..."
Elle lui tendit le petit sachet.
"Tient, tu essayeras ça chez toi. Cadeau de la maison, comme souvent."

"Merci..."
Marian prit le sachet et le rangea dans sa bourse médicinale. Il grommela.
"Je me demande bien ce que je t'offre, moi, par rapport à ce que toi tu m'offres."
Il soupira, et son regard s'attarda un moment sur les courbes magnifiques.

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"Un peu de compagnie et de chaleur humaine."
Eline lui adressa un sourire sans preter attention aux yeux du jeune homme qui la regardaient, désirants.
"Et puis vraiment, ça me fait plaisir d'avoir de la compagnie. Je me sentais très seule depuis la mort de ma grand mère."

"Ca m'étonne que tu n'aies pas de compagnon. Ou bien se trouve-t-il quelque part, en affaires?"
Marian sentait son pouls s'emballer. Depuis combien de temps n'avait-il pas satisfait ses désirs? A quand remontait la dernière femme qui avait réchauffé son lit? Il ne s'en souvenait même plus. Il tenta cependant de se maîtriser. Il n'était pas un soudard, mais un jeune homme qui respectait ses pairs, et qui avait au moins un minimum de savoir-vivre.

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Eline eut un sourire envers son ami. Elle aurait bien voulu partager sa vie avec un homme.
"Il faut croire que ma personnalité et ma vie ne plaisent pas aux hommes, car aucun ne partage ma vie. C'est bien triste d'ailleurs."
Elle lui posa un main sur l'épaule avec un magnifique sourire.
"Enfin je ne perd pas espoir de trouver un homme."

"Je comprends..."
Marian se retint de dire qu'aucune femme ne partageait sa vie à lui. Il osa faire preuve d'un peu d'audace, quoique quand il parla, ce fut d'une petite voix un peu timide, comme s'il avait honte de sa requête.
"Eline... Est-ce que... Ca te dirait d'avoir un peu de chaleur humaine dans ton lit?"
Il aurait suffit à la jeune femme de baisser les yeux sur l'entrecuisse de son ami pour comprendre. Voyant son air, le jeune homme se rattrapa.
"Je payerai!"

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Eline fut un peu surprise de sa demande. Mais en y réfléchissant bien, Marian était un homme qui comme beaucoup d'autres souhaitait partager son lit. Cependant, ses joues rosirent légérement. Chose assez inhabituelle chez elle. Mais avec la même assurance habituelle, elle le regarda dans les yeux.
"C'est d'accord, si tu y mets le prix."
Comment pouvait elle lui dire ça alors que c'était un ami à elle. Elle baissa la tête vers son entre jambe et eut un petit rire.

"Ton prix sera le mien."
Marian eut la détestable impression d'acheter les services d'une catin. Il refoula cependant la honte qui l'avait saisi. Il la désirait bien trop. Il se leva, un peu mal à l'aise malgré tout.
"C'est d'accord alors?"
Il avait presque envie de lui sauter dessus.

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"C'est d'accord."
Comme pour n'importe quel autre client, la jeune femme donna son prix à Marian. Le jeune homme n'hésita pas un instant. Elle le sentait brulant de désir. Elle se leva et alla fermer la porte à clef avant de se diriger vers la porte de communication entre sa piece à vivre et son magasin.
"Aller, viens."
Elle poussa la porte, découvrant sa chambre. On y retrouvait un peu l'ambiance d'une roulotte de bohémien.

Marian suivit la jeune femme jusqu'au lit, écartant de ses pensées sa culpabilité. Il s'en voulait d'agir ainsi. Mais il ne pouvait pas se contenir cette fois. Quand Eline s'allongea sur le lit, il trouva qu'elle agissait curieusement comme une femme habituée. Mais il n'en dit rien, et s'allongea près de lui.
"On dirait que tu es habituée à ce genre de situation..."
Il se mordit la lèvre, regrettant ses paroles.

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"On peut dire ça."
Doucement, Eline se colla contre Marian.
"Tu n'es pas le premier à me payer pour mon corps du moins."
Elle prit possession des douces lèvres du jeune homme en lui détachant lentement son pantalon où une bosse significative était visible.

Le malaise de Marian s'accrut encore.
"Je m'en veux de te forcer à faire ça quand même..."
Il détourna le regard.
"Même si visiblement, ce n'est pas la première fois, ça me dérange quand même..."

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"Arrete de réfléchir, et profite."
C'était aussi valable pour elle. Marian l'attirait vraiment, elle ne voulait pas qu'il commence à douter. Pour lui changer les idées, et dès qu'elle en eut fini avec l'attache de son patalon, Eline le baissa un peu et posa une main sur la partie sensible de son ami.
"Change toi les idées, fait le vide."
Elle lui posa un baiser sur la joue.

Marian mit tout de même un temps avant de prendre de l'assurance. Il était vraiment attiré par elle, ce n'était pas qu'une pulsion, et il s'en voulait de la traiter comme une catin. Néanmoins, il fit preuve d'une grande douceur. Très tendre, il pouvait parfois sembler manquer de confiance en lui. Mais en réalité, il était vraiment doué lors de ces étreintes, et respectait simplement sa partenaire.

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Eline apprécia grandement le moment. Marian était tellement doux, elle n'avait jamais droit à des etreintes de ce genre, servant uniquement à assouvrir les pulsions d'hommes violents durant leurs ébats. Cependant, Marian n'avait rien avoir avec eux. Eline s'étonna à redemander de ses baisers. Ils étaient tellement agréables. Alors qu'il venait de finir de la déshabiller, et laissait ses mains s'égarer sur sa poitrine, ses hanches ou ses fesses. Lorsqu'ils s'unirent finalement, Eline ne put retenir un petit gémissement. Il l'avait bien m'énargé et préparé, lui aussi semblait déjà apprécier. Il s'activa doucement sur elle, il était tellement différent, tellement beau, tellement gentil, tellement tout... Elle se laissa porter par les plaisirs qu'elle ne connaissait que trop peu et qu'il lui donnait en cette après midi là.

Alors qu'ils se reposaient après leur étreinte, Marian se surprit à avoir simplement envie de lui prodiguer un peu de tendresse. Peut-être parce qu'elle était seule, et lui aussi. Il en ignorait la raison, pour le moment. Il se redressa sur un coude, et lui effleura doucement la peau du dos de ses lèvres, avant de le parcourir de petits baisers tout le long de sa colonne. Comme elle étaient étendue sur le ventre, c'était une tâche aisée, et il put aussi remarquer son tatouage.
"Eline, qu'est-ce que c'est?"

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"Un tatouage que j'ai depuis mes 15ans. C'est ma grand mère qui me l'a fait."
La jeune femme ferma les yeux et apprécia ses tendres baisers.
"C'est pour que je gère mieux mon pouvoir."
Elle resta sur le dos et lui caressa le dos.
"C'est depuis que j'ai ce tatouage que les gens m'acceptent. J'ai toujours été rejeté avant."

"J'ai du mal à le croire."
Marian s'étendit près d'elle et la serra contre lui. Il se sentait simplement heureux de ce contact.
"Tu as... aimé?"
Il se mordit la lèvre, gêné de sa question.

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Eline lui adressa un sourire et passa un doigt sur les lèvres du jeune homme.
"C'était vraiment trs agréable. Ca fesait longtemps que je n'avais pas prit autant de plaisir."
Elle se serra contre lui, porfitant de la chaleur de son corps.
"Marian, pourquoi est ce que tu as l'air géné. Je peux te répondre tu sais, on est entre nous."

"Je ne veux pas paraître vulgaire."
Marian frotta doucement son nez contre l'épaule de sa maîtresse.
"Déjà que j'ai agi comme un mâle en rut..."
Il grimaça.
"J'espère que tu ne tomberas pas enceinte."

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Eline le regarda avec un petit sourire.
"Ne t'inquiète pas pour ça."
La jeune femme avait dans son stock de potion, certaines qui permettait de ne pas avoir d'enfant sur une durée limitée normalement. Elle évitait d'en user, mais défois, elle en était obligé. Ses ébats avec Marian ne tombait de toute façon pas dans la bonne période.
"Tu dois avoir beaucoup de femmes auprès de toi, non ? tu es tellement beau et gentil."
Elle lui passa doucement la main sur la joue.

Ce compliment gêna un peu Marian. Il ne broncha cependant pas.
"Oui et non. Il y aurait de nombreuses candidates, mais je ne veux pas me mettre en couple simplement pour assouvir mes désirs sans sentiments derrière."
Il secoua la tête.
"Non, si une femme partage ma vie, je veux que ce soit celle que j'aime, et aux côtés de qui je vieillirait en regardant nos enfants courir partout."

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"Tu es quelqu'un de bien tu sais ?"
La jeune femme lui posa un baiser sur la joue.
"Je connais beaucoup d'homme qui,si il avait ton physique, en useraient à tord et à travers. Une belle bande de salo envers nous, les femmes."
Elle eut un petit rire et regarda Marian.
"Heureusement qu'il existe des exceptions."

Marian se passa la main dans les cheveux, gêné.
"Tu sais, moi aussi j'ai parfois des pulsions. J'ai eu des maîtresses l'espace d'une nuit."
Il se coucha sur le dos, effleurant du regard le corps nimbé de sueur de sa maîtresse. Elle était vraiment magnifique.
"Tu sais, si tu veux, je peux te donner un peu d'argent pour t'aider. Ce n'est pas prudent de se prostituer..."