Des pertes... [neutre, privé Chess]

Aléa arborait un magnifique ventre du haut de ses 5 mois de grossesse. Chess avait été convoqué pour mener une bataille contre des hommes insectes qui comptaient envahir Enkidiev par les rives d'Argent. Celà fesait une semaine qu'il était partit. Il devait mener les troupes. C'était le début d'après midi. Les deux plus jeunes jouaient avec Séléna dans sa chambre. Aléa se reposait un peu, elle s'occupait de tout en l'absence de Chess, et c'était assez fatiguant avec autant d'enfants, même si ils étaient adorables. Soudain, Quelqu'un toqua à la porte. La jeune femme alla ouvrir et fut surprise de voir un soldat.
"Madame."
il s'inclina devant elle, un poing sur le coeur. Ses mains tremblaient un peu.
"Nous ramenons le capitaine Chess. Il a bravement mené nos troupes, mais..."
Le coeur d'Aléa se mit à pulser de plus en plus fort dans sa poitrine.
"Notre capitaine est dans un état qui ne nous permet pas de dire qu'il vivra encore longtemps. A sa demande, nous l'avons ramené ici."
Aléa poussa le jeune soldat et alla voir Chess, allongé dans une cariole. Il était inconscient.
"par les dieux, Chess, non !"
Elle demanda aux hommes présent de le monter dans la chambre. Aléa leur demanda de prévenir la guerrisseuse lorsqu'il passeraient devant chez elle; Mais ils l'avaient déjà fait, et elle était en route. Ils quittèrent finalement la jeune femmeen pleure.
"Chess tu ne peux pas mourir."

Aléa était complétement déchirée de voir son époux dans un tel état. Elle prit les enfants tout contre elle.
"Papa ne va pas bien les enfants. Il faut être forts."
La guérrisseuse entra dans la chambre et alla directement auprès de Chess.
"Séléna, emmene tes frères s'il te plait. Vous pourrez revenir quand je vous le dirai."
La jeune femme posa un baiser sur le front de chacun de ses enfants. Lorsqu'ils sortirent, Aléa arreta de se retenir de pleurer et alla auprès de Chess, et glissa sa main dans la sienne avant de lui poser un baiser sur les lèvres. Il n'y eut cependant aucune réaction de sa part.
"Chess, tu ne peux pas mourir mon amour."
Elle prit sa main et la posa sur son ventre tout tendu.
"On va avoir notre bébé bientot. Il a besoin de son père. J'ai besoin de toi."

Tout était rouge. Chess luttait dans un brouillard de douleur. Il avait été hâtivement recousu pour éviter l'hémorragie, et la guérisseuse dut rouvrir les sutures pour nettoyer à nouveau la plaie qui s'infectait, pour la recoudre plus tard. De plus, la fièvre commençait à grimper. Il entendit vaguement une voix tendue.
"Je crois qu'il a une côte cassée. Je peux utiliser une potion qui ressoudera l'os, c'est un remède magique très ancien qu'un Elfe m'a donné une fois. Mais ça ne suffira pas, il faudra immobiliser totalement son torse pour que la fracture se remette totalement. Et si jamais la moelle a pénétré dans le sang, il risque fort de mourir. Si son infection ou la fièvre n'ont pas raison de lui. Je suis vraiment très pessimiste pour votre époux madame."
Une tête se posa brièvement contre son torse nu, puis se retira.
"Par chance, le poumon n'est pas percé."
Le mourant sentait une main presser la sienne, et entendait de vagues sanglots. Quand la guérisseuse posa ses doigts sur sa plaie en feu pour en retirer les fils, il reprit brutalement conscience. La douleur, affûtée par sa fièvre, était insoutenable. Il se tendit brutalement, yeux grands ouverts, en prenant une grande goulée d'air comme un poisson sorti de l'eau. Il haletait.

Aléa se redressa vivement.
"tient bon Chess."
La guérisseuse fut contrainte de pousser un peu Aléa pour retenir Chess couchait, de peur qu'il ne se releve. si il forcait maintenant, il risquait de se blesser encore plus.
"Du calme monsieur. vous etes en sécurité. Calmez vous, même si ça fait mal."
"Chess ne meurt pas ! Le bébé ! il a besoin de toi !"

Chess fixa le plafond un long moment, en cherchant son air à grandes goulées. Chaque respiration était une véritable torture. Comme si on lui enfonçait un poignard dans le flanc à chaque inspiration. La guérisseuse avait retiré les fils, et allait être contrainte de désinfecter avec un alcool fumant, et de gratter le pus qui s'était formé dans la plaie au couteau. Ce serait horriblement douloureux, et il perdrait sans nul doute connaissance sur le coup. Aléa continuait à lui serrer la main et à lui caresser le visage, éperdue. Il tourna le regard vers elle.
"Aléa..."

Toujours en lui caressant le visage, Aléa pleurait à chaudes larmes de le voir dans un tel état.
"je t'aime Chess. Il faut que tu sois fort."
La guérisseuse recommença son travail sans tarder. Déjà, l'alcool, ensuite, gratter. A peine la femme eut mit l'alcool, que Chess se tendit en grimaçant et en hurlant à moitier. Lorsqu'elle commença à gratter, Aléa le sentit partir à nouveau.
"Chess !? Chess ?"
Elle se laissa de nouveau aller contre lui.

Chess perdit à nouveau conscience. Ses yeux roulèrent dans ses orbites. Puis il ferma les paupières et repartit dans son monde de douleur. Quand il était conscient, il ne parvenait pas à faire le point. Sinon, il aurait essayé de rassurer sa compagne. La guérisseuse s'acharnait à sortir le pus au couteau. Ce n'était ni agréable, ni beau à voir.
"C'est très douloureux pour lui, mais je n'ai pas le choix. Par les dieux, la plaie est profonde!"
Elle fit reculer un peu Aléa pour que le blessé puisse respirer.

ne pouvant pas rester près de son époux, Aléa posa ses mains sur son ventre, il était extrémement tendu et lui fesait meme mal.
"La plaie est vraiment profonde. Mais ils veulent le tuer bon sang ! on ne referme pas une plaie comme ça !"
Aléa grimaça un peu sous une contraction.
"non bébé, c'ets pas le moment..."
Elle se posa par terre, et respira profondement pour se calmer.
"je m'inquiète pour son état. Même si je le soigne, j'ai peur que l'infection qu'il contracte ne soit trop importante."
La guérisseuse tourna un instant la tête vers Aléa.
"Ca ne va pas ? C'est le bébé ? Essayez de vous calmer."

Chess reprit à nouveau conscience alors qu'on le recousait. Près de lui sur le lit, Aléa respirait par à-coups. Elle n'avait pas l'air bien.
"Aléa...?"
Le blessé battit faiblement des paupières.
"Qu'est-ce qu'il se passe?"
Au prix d'un effort surhumain, il parvint à poser sa main sur la sienne.
"Ne bougez pas..."

Aléa tourna la tête vers Chess et lui caressa la main. Elle n'avait pasl'air bien, effectivement, elle avait des contractions de plus en plus serrées.
"Tu dois rester calme. C'est presque finit pour toi. 9a va aller. Il faut que tu restes calme."
Elle fit couper par une contraction qui lui tira un gémissement.
"Tu dois te remettre Chess. Je ne vais pas y arriver sans toi."
La guérisseuse les coupa tout les deux.
"Vous devez rester calmes tout les deux. Madame, concentrez vouspour vous calmer encore un peu."
*Elle va accoucher, trop de stress.*

Chess posa sa main sur le ventre dur de son épouse, et ferma les yeux. Il grelottait et claquait des dents sous l'effet de la fièvre. Une fois qu'il fut recousu, la guérisseuse alla prendre la potion pour son os.
"Ce sera douloureux aussi..."
Elle lui fit boire le liquide, qui sembla le consumer de l'intérieur. Il perdit à nouveau connaissance. La guérisseuse entreprit de lui bander le torse et de le laver, avant de le sécher et de le couvrir. Pendant ce temps, le travail d'Aléa s'était accéléré.
"Vous allez accoucher..."

"Non pas maintenant."
Aléa secoua négativement la tête. Elle continuait de pleurer près de Chess.
"Il est trop petit."
Elle fut obligée de répondre à une nouvelle contraction et de pleurer, un peu plus à bout encore.
"Pas maintenant ! Pas maintenant !"
"Calmez vous. Si vous vous crispez, vous n'allez pas reussir votree accouchement. Votre bébé arrive. Vous ne pouvez rien contre."
"Mais il ne va pas pouvoir vivre !"
"Non, mais si vous ne faites pas d'effort, vous allez y passer avec lui."
"A quoi bon vivre..."
La guérisseuse envoya une belle giffle à la pauvre femme.
"vous avez des enfants, votre mari n'est pas encore mort alors ne soyez pas egoiste, au travail !"
Aléa fut tellement surprise qu'elle cessa un instant de pleurer, puis elle la regarda avant de perdre les eaux. Après ça, tout s'accéléra. Elle dt répondre au contractions, et expulser son tout petit enfant. La guérisseuse le récupéra alors qu'il tentait de prendre son air en vaain, ses poumons n'étant pas formé. Aléa était épuisée. Physiquement, moralement...
"C'était un petit garçon..."
La guérisseuse approcha le foetus de sa mère et le découvrit. Il n'avait pas grand chose d'humain apart sa forme en général. Aléa le regarda un instant avant de rabaisser la couverture et de se blottir contre Chess encore inconscient et de pleurer. La guérriseuse passa un main dans les cheveux d'Aléa.
"Soyez forte."
Elle rangea le matériel, nettoya un peu, et alla s'occuper un peu des enfants, leur expliquer la situation, et se débrouiller pour les rassurer malgré tout.

Quand Chess reprit conscience une fois de plus, il était en proie à une terrible fièvre. Aléa sanglotait contre lui. Malgré le mal de tête qui lui martelait le crâne, il se douta que quelque chose n'allait pas.
"Aléa, qu'est-ce qu'il y a...?"
Il ferma les yeux, puis les rouvrit, incapable de bouger.
"Je ne suis pas... pas encore mort."
Il chercha un instant son air, ne se doutant pas du drame qui s'était produit à côté de lui.

Aléa n'arrivait plus à s'arreter de pleurer. Elle releva son regard vers Chess et lui serra la main. Seul endroit ou elle ne risqu'ait pas de lui faire mal.
"tu es vivant, et je ne veux pas que tu meurs."
Elle emmena la main de Chess vers son ventre un peu plus plat. et sa voix se noua completement.
"Lui, il n'est pas resté, excuse moi Chess..."

Chess comprit. Elle avait perdu le bébé.
"Oh non..."
Il pressa la main de son épouse dans la sienne, autant qu'il le pouvait avec le peu de forces qu'il avait. Soudain, la porte s'ouvrit sur son fils de treize ans. Odin resta pétrifié, Séléna et les deux petits juste derrière lui. Visiblement, il voulait savoir.
"Papa!"

Aléa semblait inconssolable. Malgré les enfants, elle resta contre Chess, tremblante.
"Chess va bien pour le moment, il a besoin de repos."
La Fée avait réunit toutes ses forces pour faire une phrase clair et audible. Odin se rapprocha du lit et alla voir son père.
"tu vas pas mourir hein ?"

Chess regarda son fils.
"Je vais me battre de toutes mes forces."
*Qui sont bien maigres d'ailleurs...*
Séléna, tout comme son aîné, dissimulait sa panique. Les deux petits, en revanche, ne comprenaient pas ce qu'il se passait, et ils sentaient la mort qui planait dans la chambre. Maël trotta jusqu'au lit, suivi par son frère. Ce dernier tira la manche de sa mère alors que son cadet essayait de grimper sur le lit.
"Maman..."

Aléa se crampona aux bras de Chess sans vouloir se retourner vers les enfants. L'accouchement l'avait d'un part fatigué, mais aussi détruite moralement. Elle se retourna finalement et essuya ses larmes.
"Je ne peux pas t'aider à grimper Maël."
Elle avait l'impression que toutes ses forces l'avaient abandonné.
"Ca va aller Raphaël."
Le garçon eut les yeux remplis de larmes quand il vit que sa mère pleurait. Il se hissa sur le lit et la prit dans ses bras.
"Je vous aimes mes chéris."
Odin regarda un peu Aléa. Il semblait avoir compris son état à elle.