Deux moitiés d'un même être [Neutre, privé Eline]

Eline fut stupéfaite devant la grande maison. Ellel'avait vu dans sa vision, mais c'était tout autre chose. en vrai. Elle écarta les bras au milieu du salon et tournoya.
"C'est immense !"
Comme une petite fille qui découvre le monde, Eline se laissa tomber dans le grand fauteuil du salon.
"Merci de m'avoir invité."
Au fil des mois, Eline avait commençait à ressentir quelque chose pour le jeune homme. De l'amour. Mais elle, une pauvre bohémienne...

"Depuis le temps que tu le voulais..."
Marian lui avait souvent apporté des jambons salés, ou des saucissons, ainsi que d'autres denrées pour améliorer son quotidien. Il faisait de son mieux pour elle, et il aimerait beaucoup qu'elle vienne vivre avec lui.
"Tu aimerais vivre dans ce genre d'endroit?"
Il vint s'asseoir non loin d'elle.

Eline le regarda en souriant et lui posa un baiser sur la joue. Depuis un moment déjà, elle le fesait, se sentant plus proche de lui qu'avant.
"Oui,j'aimerai beaucoup mais..."
Elle eut un petit rire ironique.
"De quel droit une bohémienne habiterait dans un tel endroit ? Quand je vois ma boutique et ta maison, je me rends compte que nous n'avons pas, mais alors pas du tout les mêmes moyens. Je n'aurais jamais assez d'argent pour occuper le quart de ta maison."
Elle lui adressa un petit sourire. Elle ne pensait pas que c'était une invitation sous entendue.
"Depuis que je te connais, j'ai l'impression d'être une princesse. Tu es beau, tu as de l'argent mais avant tout, tu es une crème, un ange. Nous sommes amis, déjà, je n'aurais jamais pensé que ça soit possible. Tu me rapportes un peu de viande. Et puis tu es doux avec moi lors de nos etreintes."
Eline posa sa tête sur l'épaule de son ami.
"Tu m'as fait découvrir des choses que je connaissais même pas. La tendresse d'un homme par exemple."
Elle releva la tête avec un sourire enfantin.
"Merci pour tout ça. J'ai une nouvelle vie grace à toi."

Marian la souleva pour l'asseoir sur ses jambes, de façon à ce qu'ils soient face à face. Il voulait vraiment partager sa vie. L'épouser même. Peu lui importait qu'elle ait peu de moyens, du moment qu'ils s'aimaient. Justement, c'était un détail à voir.
"Est-ce que tu me crois si je te dis que durant tout ce temps tu es la seule avec qui j'ai partagé des moments intimes?"
Il posa ses mains sur sa taille bien dessinée.
"Par ailleurs, je t'invite à rester ce soir. Est-ce que ça te tente?"
Il lui offrit un sourire charmeur plein de tendresse, et lui déposa un baiser dans le cou.

Eline fronça un peu les sourcils.
"Qu'avec moi ?"
Elle eut un petit rire. Et lui posa les mains sur le torse en se reposant un peu sur lui.
"Je ne peux pas te croire. Tu dois avoir toutes les femmes à tes pieds."
Elle posa doucement sa tete sur l'épaule du jeune homme.
"Si tu m'invites, je suis completement d'accord. Personne ne m'attend chez moi de toute façon."

"Je t'ai déjà dit qu'avoir toutes les femmes à mes pieds ne m'intéresse pas."
Marian lui fit comprendre d'un seul effleurement son désir et son impatience qu'ils soient à nouveau unis. Mais chaque chose en son temps.
"Tu es la seule à t'être assoupie dans mes bras après une étreinte durant tout ce temps. Tu peux le vérifier avec ton pouvoir si tu ne me crois pas."
Il planta son regard dans le sien, tout en songeant qu'il ne manquait à son bonheur que l'amour de celle qu'il avait choisie. Il entoura sa taille de ses bras pour la garder contre lui.

"Je voudrais eviter d'utiliser mon pouvoir sur toi. Même si je ne choisie pas forcement."
Eline se colla contre lui.
"Alors je te crois."
elle resta contre lui et ferma les yeux.
"Tu es vraiment formidable."

Ils eurent droit à un repas copieux. Simple, mais succulent et abondant. Les deux servantes employées en journée pour s'occuper des corvées et de la cuisine faisaient des merveilles. Elles avaient toutes deux partagé son lit l'espace d'une nuit ou deux il y avait longtemps de cela.
Une fois leur repas achevé, Marian emmena sa belle dans sa chambre. Une pièce spacieuse et très belle, avec un lit large et très confortable, aux draps de qualités et très doux. Il la regarda pour voir sa réaction.
"Alors, comment trouves-tu ma chambre?"

Eline resta bête devant la grande pièce. Elle passa doucement ses doigts fins sur le couvre lit.
"C'est magnifique."
Elle fit le tour du lit, une main sur le lit.
"je peux m'asseoir ? J'ai peur de le détruire..."
Elle eut un sourire géné.

Marian se planta devant elle, puis il eut un sourire. Il la poussa sur le lit avant de se coucher au dessus d'elle, et d'attaquer son cou de baisers. Son coeur battait follement. Il avait envie de le lui dire...
*Maintenant...*
Ses lèvres se posèrent soudain sur celles d'Eline, et il lui donna un baiser passionné.
"Eline, je t'aime..."
Il ferma les yeux en continuant de l'embrasser et de la caresser avec tendresse.
"Je t'aime..."

Eline ouvrit de grand yeux étonnés à la remarque, mais les referma pour savourer le baiser qu'il lui donnait. Finalement elle le repoussa tout doucement, sans aucune violence.
"Moi ? Tu m'aimes ?"
Elle lui adressa un sourire un peu ironique.
"Je ne suis qu'une bohémienne..."

"Non, tu es celle que j'aime."
Marian lui caressa le visage. Il eut un sourire amoureux.
"Et je t'aime comme un fou..."
Il l'embrassa à nouveau, quand une pensée le frappa.
"Tu... ne partages pas mes sentiments?"

Eline resta un peu bête, bouche entreouverte.
"je... heu... ne..."
Elle secoua la tête comme pour se remettre les idées en place.
"SI ! SI ! Je t'aime Marian ! Mais je n'aurais jamais pensé que toi aussi..."
Elle lui passa ses bras autour du cou et se serra contre lui.
"Si j'avais put prédir ça."
La jeune femme se roula sur le côté; pour qu'il soit face à face et de côté sur le lit, puis elle le regarda en souriant et enfouit son visage dans son cou.
"Je suis tellement contente que le destin nous ait rapproché !"
Elle posa ses lèvres sur les siennes.
"je t'aime."

Marian sourit, aux anges. Il se plaça à nouveau au dessus de sa belle et l'embrassa avec une tendre passion.
"Mon amour..."
Il plongea son regard dans celui d'Eline.
"Est-ce que tu es d'accord de rester ici, vivre avec moi?"
Il enfouit un instant son visage dans son cou, respirant son odeur.
"Je ne veux plus qu'on soit séparés, je veux qu'on reste ensemble pour toujours."

"Tu veux que j'abandonne la boutique ?"
Elle le regarda un instant.
"J'avais promis à ma grand mère de m'en occuper."
Elle détourna un instant le regard en se mordant la lèvre.
"Tu es sûr que tu ne te trompes pas sur ton choix ?"
elle passa doucement une main sous la chemise du jeune homme et la posa sur son coeur.

Marian prit sa main de libre et la porta à ses lèvres, effleurant le bout de ses doigts d'un baiser.
"Chaque battement de mon coeur est tien, Eline..."
Il posa sa main sur celle qu'elle avait sur son coeur, sous sa chemise.
"Tu le sens?"
Il la regarda avec franchise.
"Je suis certain des choix de mon coeur. A toi de faire les bons. Si tu préfères rester dans ta boutique, je respecterai ta décision."

Eline l'attira contre elle, pour qu'ils soient collés.
"Je veux rester avec toi."
Elle ferma les yeux et le serra un peu plus.
"Je veux te garder. Tu es la premiere personne qui m'aime pour ce que je suis."
Elle ne voulait plus le laher, de peur qu'il ne s'envole.
"je vais tout vendre, je ne veux plus être seule. Je ne veux plus être sans toi."

Marian fut heureux de ces paroles. Il remonta son haut et parcourut la peau douce de son ventre plat de petits baisers amoureux, la mordillant parfois du bout des dents.
"Si tu savais comme je t'aime..."
Il glissa ses mains dans les siennes, et la regarda.
"Qu'est-ce que tu dirais d'une vraie nuit d'amour?"

"Je ne vais pas dire non."
Eline se laissa faire alors qu'il retenait délicatement ses mains. Elle lui adressa un sourire.
"je ne pensais pas que tu pourrais tomber amoureux de quelqu'un comme moi. Après tout, j'ai l'impression qu'on ne vient pas du même monde."
Elle aurait voulu relaher ses mains, maisil les lui tenait contre le lit. Elle lui adressa un magnifique sourire.
"Tu fais de moi ta prisonière pour ce soir ?"

"Avec plaisir."
Marian lui caressa le cou en effleurant sa peau de ses lèvres, puis il s'occupa d'elle. Il trouva une saveur nouvelle à tous leurs petits rites d'avant l'action. Comme si le fait de pouvoir vivre son amour le projetait dans un monde paradisiaque. Il retarda volontairement le grand moment, préparant bien sa belle par de multiples tendres attentions chargées d'amour.
"Tu aimes?"

Eline se laissait totalement faire. Elle qui aimait la douceur du jeune homme, il semblait avoir encore plus d'un tour dans son sac côté tendresse. La jeune femme ne put lui répondre que dans un soupire.
"C'est parfait."
Elle ouvrit les yeux et le regarda en souriant.
"J'ai l'impression que tu es chargé d'amour. tu es encore plus doux que d'habitude."

"Je veux te transmettre tout mon amour..."
Marian unit délicatement son corps au sien pendant qu'il l'embrassait. Il sourit.
"Nous ne formons qu'un, toi et moi. Deux moitiés d'un même être. Deux âmes soeurs qui se complètent à merveille."
Ces tendres paroles dites, il lui transmit son amour à travers chacun de ses gestes. Il avait l'impression de la découvrir à nouveau.

Eline avait la meme impression que lui. Il était encore plus charmant et attirant à présent.
"je voudrais rester à jamais contre toi. Dans tes bras et avec cette chaleur qui grandit."
Elle lui adressa un sourire triste.
"C'est assez bizarre, mais tu ne me juges pas mal de m'etre prostitué, même si ça ne te ravie pas. Avecc toi, à chaquefois, j'ai l'impressiond'être une pucelle qui découvre le bonheur de l'amour."

Marian lui caressa la joue.
"Je n'y pense même pas. Notre histoire commence maintenant. C'est à partir de maintenant que tout sera important. Ce que tu as fait avant te regarde, je n'ai pas à te mépriser pour ça. Comment le pourrais-je d'ailleurs?"
Il entreprit de lui faire perdre la voix d'un mouvement un peu plus vif.
"Je t'aime trop..."