De nouveaux ébats [Neutre, privé Telia]

Dans les semaines et les mois qui suivirent, Telia continua à fréquenter le lit de son maître, qui lui faisait souvent des avances. Dans le même temps, ils s'étaient un peu rapprochés. Ewald ne courait plus d'autres femmes, préférant rester simplement avec elle pour ses nuits. Et personne ne les avait percés à jour, ce qui était parfait.

Telia avait rejoind son maitre sur sa demande. Elle toqua doucement à la porte et entra.
"Vous m'avez demandé ?"
Elle ne le regardait pas. Malgré leurs relations, elle restait très respectueuse et soumise envers lui. Il avait seulement usé de son autorité pour la faire coucher avec lui, mais il n'avait jamais été très dégradant.

"Comme si tu n'avais pas l'habitude... Allez viens."
Ewald la regarda verrouiller la porte, comme toujours, et tapota la place près de lui.
"Mon corps se languit du tien."
Il lui sourit alors qu'elle approchait.
"Tu es l'une des plus belles femmes qu'il m'ait été donné de voir."

Telia rougit délicatement sous ses mots. C'était très agréable pour elle d'avoir droit à des compliments. Elle s'assit doucement près de lui. Lorsqu'il commença à s'approcher d'elle, elle ferma les yeux.
"Vous ne devriez pas ce soir..."
Elle rouvrit les yeux et le regarda.
"Je sais que vous ne voulez pas de batard pour entecher votre nom. Je suis en pleine période où je peux tomber enceinte."

"Bah, au pire, je m'arrêterai avant."
Ewald n'avait pas envie de s'abstenir ce soir là.
"Et puis, des bâtards, j'en ai déjà trois. Un de plus ou de moins..."
Il se colla contre elle. Elle était vraiment belle. Etrangement, c'était la seule à qui il était resté fidèle.

Telia se laissa docilement faire.
"Je ne voudrais pas tomber enceinte."
Elle lui adressa un sourire dénué de tout joie.
"Je suis quand même concernée..."
Alors qu'il commençait à la déshabiller, elle lui retint un peu les mains meme si elle n'avait pas sa force.
"C'est moi qui porterai le bébé, pas vous."

"Certes."
Ewald la regarda dans les yeux, avec l'air de dire qu'elle ne devrait pas oublier sa place, et ne pas trop s'enorgueillir de partager le lit de son maître.
"Mais c'est ma réputation qui en souffrira, et pas la tienne."
Le ton était tranchant et sans réplique.

Telia ne répondit rien. Ca aurait été déplacé. Elle se laissa donc faire, comme habituellement. Elle espérait simplement qu'il ne e vide pas en elle. Il s'était révélé très doux lorsqu'il était dans un lit. Beaucoup moins sauvage que dans le placard la premiere fois. Cependant, elle gardait un bon souvenir de cette relation.

Ewald fit assez rapidement son affaire, puis il la laissa. Comme promis, il n'avait pas pris le risque de lui faire un enfant. Mais du coup, il y en avait un peu partout.
"Tu vas devoir nettoyer..."
Captant son regard, il rit.
"Les draps bien sûr."

Teila eut un petit rire et, alors qu'elle ne le fesait jamais, alla se blottir dans les bras de son maitre.
"Laissez moi juste reprendre mon souffle et je nettoirai."
Elle ferma les yeux et regarda les résidus sur le drap avec un sourire. Elle était rassuré au'il n'est pas fait son affaire en elle.

Ewald eut un sourire.
"Tu as froid?"
Il rit. Elle ne venait que rarement contre lui.
"Ou alors tu deviens moins sauvage."

Telia ouvrit les yeux et se sépara de lui en s'asseyant sur le lit.
"Excusez moi."
Sauvage ? C'ets vrai que dans un sens, elle ne l'approchait pas beaucoup, come un animal sauvage. Elle le regarda sans rien faire, se sentant un peu bête. elle prit un mouchoir et commença à essuyer les draps.
"je ne voulais pas vous importuner."

Ewald haussa les épaules.
"Tu ne l'as pas fait."
Il la regarda faire.
"Parmi les servantes ou les valets, personne ne se doute que tu me fréquentes?"

Telia secoua negativement la tête.
"Je ne l'ai jamais évoqué, et je trouve de bons arguments. je suis assez discrete aussi."
Elle releva son visage vers lui alors qu'elle avait finit et alla s'asseoir à un coin du lit.
"Ce ne se saura pas monsieur Ewald."
Elle inclina un peu la tete.

Ewald la fixa un moment en silence. Quand il la vit frissonner, il se leva et alla raviver le feu dans le poêle.
"C'est mieux comme ça?"
Il revint se coucher, et l'attira dans ses bras.
"Je préfère que tu n'attrapes pas la mort."

Telia fut surprise de ce geste mais resta dans ses bras. il avait le corps chaud et délicat. Elle se blottit doucement contre lui et ferma les yeux, le nez contre son torse.
"Vous êtes plus doux avec moi, c'est agréable."
Elle ouvrit un oeil et le regarda.

"Toutes les femmes sont pareilles sur un point."
Ewald eut un sourire.
"Elles ont besoin de tendresse."
Il rit.
"Tu as moins froid?"

"Oui, ça va mieux, merci."
Elle le regarda un moment avec un sourire absent. Il était très bel homme, et nombre de femmes aurait aimé partager sa couche. Telia le quitta un peu des yeux voyant que son regard devenat trop insistant. Elle regarda le feu qui crépitait.
"Vous avez eut des enfants avec des servantes, comme moi ?"
Elle le regarda un peu, se demandant si sa question n'était pas trop déplacée. Elle avait cette peur incessante de se faire renvoyer à la rue.

"Oui et non."
Ewald la regarda.
"C'est confidentiel, si tu le répète, je vais devoir te renvoyer et même te faire étrangler dans ton sommeil."
Pour ce qui était de la tuer, c'était une blague.
"J'ai eu une fille avec une des cuisinières. Elle n'a conservé sa place que de justesse, après que mes parents lui aient donné de bonnes raisons de se taire. De plus, la petite ne me ressemble pas beaucoup. A part les yeux peut-être. Elle a un peu plus de deux ans."
Il réfléchit.
"J'ai aussi eu une fille avec une paysanne il y a quatre ans. J'étais très jeune, environ dix-sept ans, elle moins, peut-être quinze ou seize ans. C'était lors d'une chasse, je l'ai repérée, ensuite séduite, et j'ai fini par la culbuter dans le foin, si tu me passes l'expression. Elle aussi, on lui a expliqué l'intérêt du silence. Et jusqu'il y a quelques mois, je fréquentais une autre paysanne, qui a mis au monde un fils il y a trois mois."

Telia ferma les yeux contre lui. il parlait de toutes ses femmes comme d'objets insignifiants. Ca lui fesait peur dans un sens. Après tout, elle aussi n'était qu'un objet pour répondre à ses désirs.
"je ne repeterais rien."
*Je n'en vois pas l'utilité.*
Une jeune fille de 15 ans... La pauvre fille devait avoir eut du mal avec un enfant.[i]

"C'est plus sage."
Ewald lui caressa la peau du ventre et des hanches. Elle était moite de sueur.
"Pense à te laver. Tu es encore plus amochée que d'habitude, comme j'ai pris mes précautions."
Ce n'était pas un reproche. Juste une observation.
"Tu veux passer la nuit ici? Il fait froid dans les couloirs, alors qu'ici, il fait bon. Il te suffira de te lever assez tôt."

"Avec vous ?"
Telia ouvrit de grands yeux. Elle ne pouvait pas nier qu'elle était bien dans ses bras, ici.
"Si vous me le proposez, j'accepte. Mais je vais aller me faire un brin de toilette, comme vous me l'avez conseillé."
Elle se redressa un peu vers un cuvette non loin et se rinça un peu le ventre et le corps en général. Elle se sécha et se reglissa sous les draps.
"je ne vous reveillerai pas et je changerai votre cuvette d'eau."

"Entendu."
Ewald se leva pour faire un brin de toilette dans sa salle d'eau. Puis, quand il revint, bien propre et tout fringuant, il lui offrit le luxe de se blottir dans ses bras. Il ne s'en formalisa pas.
"C'est bon maintenant, tu n'as plus froid?"

"Plus du tout. vos grandes mains sont agréables."
Elle le regarda un instant et toussota.
"vous voulez peut être que je me sépare ?"
Telia resta interdite un moment. C'était assez compliqué. Elle ne savait pas ce qu'elle pouvait ou ne pouvait pas faire.

"Non, c'est bien comme ça."
Ewald lui sourit gentiment.
"Détends toi."
Il lui caressa doucement le dos pour l'apaiser.