Escapade à l'écurie [Neutre, privé Nymphadora]

Pour quitter sa chambre, Nymphadora avait veillé à ce Maïwen dort profondément. Puis en douceur elle sortie sans chambre, sans faire de bruit. En silence, elle courut dans les couloirs plongés dans l'obscurité en direction des écuries. Elle était impatiente de retrouver l'homme de sa vie avec qui elle n'avait pas pu partager de moment intime depuis quelques jours.
Devant l'entrée des écuries, elle ralentit le pas et en profita pour reprendre son souffle. Elle y pénétra doucement, cherchant le chevalier du regard.
"Erwan?"

Surgi de l'ombre, Erwan l'empoigna par la taille et la plaqua contre le mur en l'embrassant. Il avait pu constater depuis qu'ils avaient leurs Ecuyers que son ardeur et sa passion étaient décuplées.
"Je suis là..."
Il resta tout contre elle, dans le noir total des écuries, lui faisant de petits baisers amoureux dans le cou, et la mordillant parfois.

Nymphadira poussa un petit cris de surprise lorsqu'il la prit tout contre lui sans crier garde. Contre le mur, elle passa un bras autour du cou du chevalier, l'autre posé sur son épaule. Elle dégagea sa nuque et son cou pour lui laisser le champ libre aux lèvres d'Erwan. Il frémit en sentant ses petits baisers sur sa peau. Elle en avait perdu le gout.
"Erwan..." Souffla-t-elle entre deux baisers.

Erwan cessa ses baisers un moment. Il apprécia le silence et la solitude des lieux. C'était un choix judicieux. Personne ici, à part eux et les bêtes.
"J'avais hâte de te retrouver..."
Il garda une main sur la hanche de sa belle, et posa la paume de l'autre sur le mur à côté de son oreille. Il reprit ses baisers et ses mordillements avec encore plus de fougue, se sentant pris d'un élan d'amour et de passion comme il n'en avait pas connu depuis longtemps.

Un léger sourire se dessina sur ses lèvres.
"Et moi donc... Tes baisers m'ont tellement manqué..."
Nymphadora ferma les yeux et s'abandonna à ses baisers, faisant descendre ses mains sur le torse du jeune homme. Elle sentait de plus en plus, comme son amant, une passion qui sommeillait encore y a peu, se réveiller.

Erwan l'enleva dans ses bras, la tenant enlacée tout contre lui, à la recherche d'une couche décente. De la paille fraîche ferait parfaitement l'affaire. Il ne cessait pas ses tendres baisers savourant ce moment qui n'appartenait qu'à eux, sans Ecuyers à gérer. Il finit par se heurter le dos à une échelle. Il leva les yeux.
Au-dessus des stalles, sur un second étage, on laissait parfois de la paille terminer de sécher avant d'en faire de la litière. Il ramena son regard sur sa soeur d'armes, qu'il distinguait à peine dans les ténèbres.
"Qu'est-ce que tu en dis?"

Nymphadora leva la tête et regarda l'endroit désigner. Il serait au calme et pourrait savourer leur intimité sans être déranger par quoi que se soit, ni par qui que se soit.
"Bonne idée."
Elle lui vola un baiser qui se finit par des léger mordillement et monta l'échelle, suivit d'Erwan. Une fois en haut, elle se coucha dans la paille fraîche, s'accoudant au sol et regarda impatiemment le chevalier venir à elle.

Erwan s'étendit à côté d'elle. Il ne la voyait pas, mais la sentait en laissant ses mains se balader sur son corps qui frémissait d'envie. Il eut un sourire.
"Tu ne t'es pas embarrassée de ta cuirasse on dirait..."
Il laissa ses mains jouer avec les plis de la robe légère qu'elle portait.
"On ne peut pas en dire autant de moi. Ce sera un combat de haute lutte pour me l'enlever dans le noir."

Nymphadora lui adressa un sourire et tenta de plonger son regard dans le sien malgré l'obscurité. Elle lui passa la main sur la nuque, la faisant glisser le long de sa cuirasse.
"Je relève le défit."
Elle ferma les yeux et posa ses lèvres sur les siennes. Ses parcoururent le corps du jeune homme avec finesse et douceur trouvant facilement les sangles qu'elles devaient détacher.

Erwan apprécia la dextérité de la jeune femme. On voyait qu'elle était habituée, sa propre cuirasse étant pratiquement identique.
"Plus d'un an qu'on doit s'isoler pour avoir un peu d'intimité..."
Il eut un petit rire.
"Si on voyait le chef des Chevaliers agir de la sorte, je suis sûr qu'on trouverait à redire."
Il se mit à quatre pattes au dessus d'elle et lui fit doucement remonter sa robe pour la lui retirer.

Nymphadora frémit lorsqu'il lui retira sa robe.
"Tu mériterais une punition exemplaire."
Quand elle finit de lui retirer sa cuirasse, elle la poussa un peu plus loin pour qu'ils aient de la place.
"Je ferais une joie de m'en occuper."

Erwan leva un sourcil, amusé.
"Ah oui? Je suis curieux de voir comment tu vas t'y prendre dans un noir aussi total..."
Il lui mordilla furtivement la peau du ventre un peu au dessus du nombril, puis il se recula un peu.
"Ca fait combien de temps là? Quelques jours, une semaine d'abstinence?"

Nymphadora lui posa les mains sur les joues et les caressa doucement, amenant son visage ferme et fort vers le sien, plus fin. Elle l'embrassa avec douceur.
"Ca fait trop longtemps..."
Elle lui passa les mains en dessous de sa tunique, la remontant pour l'enlever.

Erwan se laissa faire avec docilité. Il aimait ces moments. Certes, il était satisfait de l'Ordre et de son Ecuyer, mais cela ne suffisait pas à son bonheur. Nymphadora y tenait une place essentielle.
"Je t'assure que dès que nos Ecuyers seront adoubés, je t'épouse..."
Il se lova contre elle, enfin peau à peau.
"Si tu veux de moi, bien entendu."

Un large sourire se dessina sur les lèvres de Nymphadora, ravi de sa promesse.
"Bien sûr que je te veux, imbécile."
Elle sentit son pouls s'accélérer, impatiente de leur fusion.
"Encore six ans à tenir."
Elle se mordit les lèvres.
"Je sais pas si je vais tenir grand chef."

Un rayon de lune daigna enfin percer les nuages. Erwan sourit, voyant enfin le visage de sa belle.
"Tenir jusqu'à quand? Qu'on soit unis l'un à l'autre pour toujours?"
Il marqua une pause et se colla tout contre elle. Leurs deux ombres fusionnèrent en une seule sous le rayon blême de la lune.
"Ou alors unis de cette façon?"

"Les deux..." Souffla-t-elle, s'abandonnant à leur élan d'amour passionnel. Un moment qui ne leur appartenait qu'à eux. Elle ne se lassait pas de l'amour que lui transmettait son amant, en demandant toujours plus.
Le corps moite et à bout de souffle, elle serra Erwan qui se reposait contre elle.

Erwan caressa la joue de sa soeur d'armes.
"Alors, c'était tel que tu l'imaginais? Nous deux, seuls, unis dans la paille sous les rayons de la lune..."
Il sourit en lui déposant un baiser sur l'épaule.
"Tout y était je crois."

Nymphadora acquiesça en lui volant un baiser amoureux.
"Tu as le don de me combler."
Elle ferma les yeux avec un sourire satisfait, s'étirant en bombant la poitrine.
"Ne change surtout pas..."