Unis pour la vie [Neutre, privé Nymphadora]

Erwan se sentait un peu nerveux pendant que son Ecuyer lui avait passé son costume d'apparat, puis sa cuirasse. Il l'était déjà au moment de se purifier aux bains. Et maintenant, attendant devant l'estrade où il allait prononcer ses voeux, il l'était encore plus.
Nymphadora n'était pas encore là. La mariée venait toujours en dernière, afin qu'on puisse l'admirer. Le Chevalier essayait de ne pas penser à tous les regards braqués sur lui. D'habitude, cela ne le gênait pas. Là, si. Il aurait préféré une cérémonie intime et discrète, pas en présence de tout le Royaume, comme le voulait le Roi.

Nymphadora était encore à l'intérieur. Elle stressait horriblement. Pourtant il n'y avait aucune raison. Elle était sûre des sentiments d'Erwan et des siens. C'était sans doute à cause de la foule et surtout de cette robe, où elle ne s'y sentait pas à l'aise. Elle était tellement habitué à porter son armure ou sa tunique... Pour être sûr que rien ne clochait, elle s'examina encore une fois devant le miroir. Sa robe blanche à corset était simple mais impeccable, aucun faux plis. Pour l'occasion elle avait détaché ses cheveux et les avait fait retomber sur ses épaules, et parsemant quelques perle blanche. Tout était en ordre.

Erwan croisa le regard de ses frères et soeurs d'armes, au premier rang devant les escaliers, donc derrière lui. Il leur adressa un vague sourire, ce qui était rare chez lui quand il était dans son rôle de chef. Mais plus cela allait, plus il s'ouvrait. Comme quoi l'amour opérait des changements incroyables.
Il se tourna en entendant les cris d'admiration de la foule. Nymphadora venait d'apparaître, et s'avançait vers l'estrade. Il crut que sa mâchoire allait se décrocher. Il l'observa, la bouche légèrement entrouverte. Elle était tout simplement sublime. A ce moment, il eut vraiment l'impression d'épouser la plus belle femme de l'univers.

Nymphadora avança tête basse. Elle n'aimait pas les regard qui étaient tous braqués (ahahaha) sur elle. Est-ce que sa tenue avait un problème. Elle sentit, peu à peu qu'elle approchait de son futur époux, que ses joues s'empourpraient. Levant avec difficulté le regard sur le chevalier, elle vit qu'il était magnifique dans son apparat. Un prince comme dans les histoire qu'on lui racontait quand elle était petite. Le voyant comme ça, elle se disait qu'elle ne le méritait pas vraiment. Une fois à ses côtés, elle lui adressa un petit sourire timide qui décrivait parfaitement ses sentiments actuels.

Erwan prit les mains de sa future épouse dans les siennes et les pressa avec tendresse. Il la sentait nerveuse. Lui aussi l'était. Un brin fébrile aussi. Leurs frères d'armes leur envoyèrent une vague d'apaisement, ce qui fit sourire le grand chef.
"Le moment est venu..."
Le Roi attendait, debout devant eux. ils se tournèrent vers lui. Avant de prononcer leurs voeux, ils devaient tout d'abord écouter le discours du monarque.

Nymphadora devenait encore plus nerveuse devant le monarque. Elle commençait à se demander avec quels arguments Erwan avait réussit à faire changer le code. Il lui avait dit que Emeraude l'avait bien prit, mais quand était-il vraiment? Elle regardait furtivement Erwan. Il était vraiment splendide. Si c'était possible, elle aurait voulu qu'il soit toujours ainsi. Nymphadora n'avait pas vraiment écouté le discours. Trop occupée à se poser mille et une questions. Elle sursauta un peu lorsque Emeraude s'adressa à Erwan pour ses voeux.

Erwan prononça ses voeux avec une émotion palpable et inhabituelle dans la voix. Il faisait le voeu de la chérir, de la protéger et d'être toujours là pour elle, et ce à jamais. Il ajouta également quelques notions plus personnelles encore, par exemple le fait qu'il faisait là la plus belle chose de sa vie. Ca venait du coeur et était spontané. Le Roi se tourna vers la mariée. C'était son tour.

Nymphadora regarda le monarque un instant, muette. Puis Erwan. Elle crut perdre pied. Elle n'était vraiment pas faite pour avoir l'attention de tout le monde dans un souffle. En pressant les mains de son époux, elle fit le voeux, d'une voix douce qui essayait de cacher l'angoisse, de l'aimer, le protéger et d'être fidèle pour toujours.

Sans s'en rendre compte, Erwan avait retenu son souffle après les voeux de sa future épouse. Le Roi sourit, puis acheva solennellement.
"Dans ce cas, je vous déclare unis par les liens du mariage. Vous voici mari et femme pour l'éternité, avec la bénédiction des dieux."
Les vivats qui s'élevèrent de la foule ne tirèrent pas le Chevalier de son état second. Il caressa doucement la joue de sa désormais épouse, et déposa avec douceur ses lèvres sur les siennes dans un tendre baiser.

Nymphadore se laissa porter par ce baiser, heureuse d'être celle qu'elle avait toujours voulu être, l'épouse d'Erwan. Elle passa ses bras autour de son cou, glissant une main dans ses cheveux noirs. Elle ,e désirait vraiment pas que ce baiser se finisse.

Durant leur baiser, Erwan se rappela soudain la présence de leur bébé dans le ventre de sa jeune épouse. Cela lui tira un sourire. Disons que sans lui, ils ne seraient pas unis aujourd'hui. Quand ils rompirent leur baiser, tout le monde fut invité à prendre part à la fête qui allait durer probablement jusque tard dans la nuit. Les nouveaux époux allèrent se mettre aux places d'honneur qui leur étaient réservées, entre le Roi et leurs frères d'armes. Le Chevalier tenait la main de Nymphadora dans la sienne, et ne la lâcha pas de la soirée.

Le soir arrivé, Nymphadora était épuisée à force de rire, danser et s'amuser. Elle étreignait le bras d'Erwan amoureusement, à la manière des petites filles. Elle enfouit son visage dans le cou du Chevalier, heureuse de pouvoir enfin le faire sans se cacher. La jeune mariée lui déposa un baiser dans le cou.
"Je t'aime mon Erwan."
Elle déposa sa joue sur son épaule.
"Je ne sais pas pour toi, mais moi je suis épuisée."

"Quelque chose me dit que quelqu'un y est pour beaucoup..."
Erwan la câlina sans se gêner, sous le regard à la fois attendri et amusé de leurs frères d'armes. Aucun d'entre eux ne savait encore que Nymphadora portait le bébé de leur chef. Sauf Kaïtos peut-être. Il semblait au jeune homme que son épouse l'avait mis au courant. Bah, ils le seraient bientôt de toute façon, quand sa présence serait plus forte et précise, et que le ventre de la jeune femme s'arrondirait.
"Tu veux qu'on se retire?"
Kaïtos sourit d'un air malicieux en les regardant, et leur transmit un message télépathique qui fut entendu de tous les Chevaliers, provoquant nombre de regards ou sourires entendus et amusés.
**N'oubliez pas qu'il y a la nuit de noces...**

Nymphadora adressa un petit sourire à Kaïtos. et continua de câliner son époux. Celle-ci le regarda.
"Tu crois que ça peut faire du mal au bébé la nuit de noce?"

Erwan joua dans les mèches de son épouse. Il aimait quand elle avait les cheveux détachés. Et là, elle était vraiment belle comme une déesse.
"Je ne sais pas. Ca m'étonnerait, c'est le tout début alors bon."
Il posa son front contre le sien.
"Tu veux qu'on tente le coup?"

Nymphadora lui arracha un petit baiser au coin des lèvres. Elle lui passa une main sur la joue.
"J'aimerais bien."
Elle eut un petit sourire en coin.
"Et puis la nuit de noce est une tradition qu'il ne faut pas bafouer."

"Je suis d'accord."
Erwan demanda quelque chose en aparté au Roi, qui acquiesça. Il se tourna ensuite vers ses frères et soeurs d'armes.
"Quelqu'un se dévoue pour prendre en charge nos Ecuyers pour la nuit, à titre exceptionnel?"
Kaïtos se proposa aussitôt. Le grand chef fit mine de ne pas voir le regard ravi qu'échangèrent Caladan et Maïwen un peu plus loin à table.
"Bon, le problème est réglé."

Nymphadora acquiesça et remercia encore une fois Kaïtos. Il était toujours là quand il le fallait. Elle se leva et suivit Erwan, après avoir fait un tour de table pour dire bonne nuit à tout le monde et que la fête doit continuer, même sans eux.

Erwan et sa compagne passèrent une merveilleuse nuit de noce, qui clôtura magnifiquement cette journée si importante. Ils avaient accès à leurs nouveaux appartements, cadeau de noces du Roi, qui avait accédé à la requête du chef des Chevaliers. Ce dernier préférait en effet rester au château près de ses hommes que d'avoir son domaine privé et ses terres. Ainsi, ils se retrouvaient donc avec de grands appartements avec une chambre à part pour leur Ecuyers, assez éloignée de la leur pour qu'ils aient de l'intimité, et assez proche pour les surveiller.