C'est sûr [neutre, privé Maes]

"Je ne me souviens pas que tu avais de tels appétits quand tu attendais Maléa ou Lana."
Il fit mine de réfléchir.
"A moins que tu aies épanché tes pulsions avec ton époux. C'est possible aussi."
Il jeta un petit coup d'oeil à leur fille, qui était à présent profondément endormie.

Méline lui lança un regard assassin. Même pour plaisanter, elle n'aimait pas qu'on reparle de ça.
"Même pour rire, ce n'est pas drôle... Je n'avais simplement pas les mêmes symptômes avec les filles."
Elle se rallongea contre lui.
"Je suis heureuse d'être là, avec toi, et loin de lui."

"Je sais. Pardon."
Maes lui donna un baiser en guise d'excuse.
"J'ai peur pour toi."
Il la serra tendrement contre lui.
"Si on a un fils, je sens que ton mari serait vert."

"Oui, il voulait un héritier mâle. Je suis sûre qu'il aurait été capable de m'enlever Lana."
A cette simple pensée, elle frissonna.
"Tu m'épouseras plus tard ? Je veux que ce soit toi mon mari."
La jeune femme ferma les yeux. Elle se sentait en sécurité et bien plus forte dans les bras de Maes.

"Je... je ne sais pas si les dieux approuveront. Tu es déjà unie à un homme devant eux..."
Maes posa doucement la paume de sa main sur le ventre plat de Méline.
"Mais peut-être qu'on en a déjà bien assez fait."
Il le caressa doucement. Il espérait au fond de lui qu'elle mette au monde un garçon. Mais si c'était encore une fille, il serait tout aussi heureux.
"On verra."

"Je suis sûre que les dieux approuveront si j'épouse l'homme que j'aime. Les mariages d'interet sont rarement heureux."
Méline laissa faire Maes. Elle aimait beaucoup quand il lui touchait le ventre.
"J'adore quand tu as les mains sur mon ventre quand je suis enceinte. Ca me prouve que tu le protèges. C'est très agréable."

Maes eut un sourire.
"Moi, ça me donne l'impression de le sentir un peu. Je n'ai pas un lien aussi fort avec lui que toi."
Il fut pris d'un doute, et leva les yeux vers elle.
"Et s'il a une malformation?"

"Pourquoi est ce qu'il en aurait une ?"
Méline posa ses mains sur celle qu'il avait sur son ventre.
"Il viendra au monde et sera en forme. C'est si on pense au pire qu'il arrive."
Elle lui caressa doucement les doigts en souriant.
"Ne t'en fais pas."

"La guérisseuse avait dit que les risques étaient plus grands pour ce genre de cas. C'est pour cela que je m'inquiète."
Maes se tut, et la pressa doucement contre lui.
"Je t'aime comme un fou. Je me demande si c'est permis d'être heureux à ce point. Surtout pour quelqu'un comme moi."
Lana gémit dans son sommeil, et il l'enveloppa d'un regard tendre.

Méline passa doucement ses bras autour de lui. Elle murmura doucement :
"Veux-tu bien arreter de te dévaloriser... Ce n'est pas parce que nous ne venons pas du même milieu que nous ne pouvons pas aller ensemble, loin de là."
Elle eut un sourire et lui posa un baiser dans le cou.
"Et puis, moi, je te permet d'être heureux à ce point. Profite en !"
La jeune femme se sépara doucement de lui.
"Je vais aller faire à manger. Je nous fait un bon repas pour feter la nouvelle d'un nouveau bébé."

Maes eut un petit rire.
"Tes seins ne sont pas près de perdre du volume!"
Il la regarda, avec un sourire aux lèvres.
"Alors, après ce bébé, combien est-ce que tu en veux encore?"

Méline eut un sourire et fit mine de réfléchir.
"On avait parlé d'une ribambèle, on est bien parti, autant ne pas s'arreter en si bon chemin."
Elle eut un petit rire et disparut dans la cuisine. Ce n'était pas son fort, mais elle faisait de gros effort pour apprendre avec l'aide de Maes. Ce soir là, elle voulait faire de la viande, et des légumes.

Maes la rejoignit afin de la regarder cuisiner. Elle ne savait rien faire avant de venir vivre avec lui. Il lui avait appris déjà quelques rudiments essentiels de la vie en couple. Elle apprenait chaque jour, et en échange, il apprenait à lire, écrire et calculer.
"Ne mets pas trop d'épices. C'est cher, et ça rend immangeable en grande quantité."
Il lui adressa un sourire encourageant. En fuyant, ils avaient volé des denrées rares et coûteuses au château, telles que du sucre, des épices et du miel.

Méline s'appliqua du mieux qu'elle put. Elle voulait devenir une vraie femme, et savoir faire des choses utiles pour sa famille. Elle ne mit que peu d'épices et laissa dorer la viande dans le feu. Une bonne odeur s'en dégagea rapidement. Elle eut plus de problème avec la cuisson des légumes. Elle eut un regard suppliant envers Maes.
"A l'aide..."

Maes lui lança un regard plein de tendresse, puis se leva. Au lieu de l'aider, il la prit d'abord à plein bras et la serra contre lui dans un irrésistible élan d'amour.
"Tu es à faire fondre, mon amour..."
Il lui donna un long baiser langoureux, puis il la relâcha et lui montra comment faire.
"Ce n'est pas bien difficile. Quand l'eau bout, tu rajoutes les légumes et les épices."

"Je vais tout faire bruler comme la derniere fois."
Elle lui adressa un sourire en coin. Son coeur avait bien choisi en trouvant MAes. Elle l'aimait plus que tout et il le lui rendait merveilleusement bien.
"Je n'avais pas mis assez d'eau je crois."
Méline mis donc de l'eau dans une casserole et attendit. Une fois fait, elle y rajouta les légumes.
"Je suis une vraie incapable."
Elle soupira.

Maes croisa les bras et fit mine de réfléchir.
"Hum, non. Pour me rendre heureux et pour me donner des enfants, tu t'en sors très bien."
Il lui caressa la joue.
"Allez. Ne dis pas de telles choses. Tu t'en sors mieux que moi quand je lis. Ca viendra."

Méline eut un petit sourire.
"Ce n'est pas pareil... Apprendre à lire, c'est long, et ça demande beaucoup de travail."
Elle lui posa un baiser sur la joue.
"Nous n'avons pas commencé depuis longtemps, il te faudra encore un moment avant de lire sans accout. Mais si tu peux au moins déchiffrer, ça sera bien."

Maes soupira.
"Heureusement que Lana a sa maman, au moins elle pourra lui lire des histoires, pas comme son père."
Il eut un petit sourire. Ils entendirent la petite se mettre à pleurer depuis le séjour.
"Il faut que ça cuise de toute manière. Autant aller la voir."
A peine arrivés, une odeur plus que forte leur sauta aux narines. Le jeune homme fit la grimace.
"Je comprends ce qu'elle a."

"Moi aussi je comprends."
Méline prit Lana et monta dans la chambre. Elle allongea la petite et découvrit sa couche, qui débordait tellement il y en avait.
"Beurk, je crois que c'est le plus gros que tu n'as jamais fait petite fille."
Elle lui passa un linge humide sur les fesses pour les lui nettoyer, elle la sécha avec attention, et lui ajouta un peu de talc, avant de refermer les nouveaux langes.
"Mademoiselle est propre, mais il va falloir se charger de laver cette cochonerie..."

Maes fronça le nez.
"Comme tu dis, et assez vite."
Il eut un petit sourire innocent, et tourna les talons.
"Je vais m'occuper du repas..."

"Espèce de lache !"
Méline ne put retenir un petit rire et prit Lana dans ses bras pour la redescendre, en meme temps que la couche.
"Tu peux juste la remettre dans le couffin. Je veux bien nettoyer, mais je ne peux pas la reposer et nettoyer en meme temps."
Elle laissa Lana à son père et fila rincer le lange dehors avec un seau malgré le froid. L'odeur allait finir par envahir la maison.

Maes amena le couffin de la petite dans la cuisine, et le posa sur la grande table en bois. Il couva le bébé des yeux durant un long moment. La petite gigotait, le regard fixé sur son père.
"Tu es vraiment adorable, petite chose."
Il la laissa attraper son doigt avec un sourire attendri.
"Il va falloir être bien sage avec maman. Elle va être fatiguée, elle porte déjà ton frère ou ta soeur."

Méline revint finalement, frigorifiée. Elle claqua un peu des dents et retourna dans la cuisine auprès du feu. Elle posa le bout de ses doigts sur le bras de Maes.
"J'ai cru mourir congelé. L'hiver n'est pas encore là, mais il fait horriblement froid."

"Il va être très rude. Ca ne me dit rien qui vaille dans ton état."
Maes touilla un peu le bouillon. Il y rajouta quelques herbes parfumées, ainsi que des morceaux de viande et des légumes coupés. Ainsi, ils mangeraient les légumes entiers, puis le bouillon de cuisson en soupe. Quand on vivait chichement, on ne laissait rien perdre.
"Ta fille ne semble plus vouloir dormir. Regarde-la."
Il eut un sourire, tout en s'occupant du repas. Il tournait le dos au couffin, mais il entendait la petite gigoter et pousser parfois de petites exclamations. Elle faisait des mimiques absolument adorables.