Aucune envie [Neutre, privé Meridith]

Meridith lui adressa un franc sourire en retour. Elle le remercia d'un signe de tête. Une fois le repas terminé elle débarrassa la table et s'occupa de tout laver comme à son habitude. La nuit était noire dehors, mais calme. Elle bailla largement, mains devant la bouche. Une fois le tout terminé, elle alla s'asseoir en face du feu et prit un linge, un gilet. Elle devait le recoudre et le racommoder. Il n'appartenait ni à elle ou à Altan, mais à un villageois qui venait les aider de temps à autre. Celui-ci avait perdu sa femme il y a peu et ne savait pas comment coudre, alors Meridith s'était proposer de le lui faire. Ce n'était pas grand chose, et en échange elle savait qu'elle pouvait compter sur lui.

Altan resta un moment à regarder la jeune femme travailler. Puis, il se retira dans sa chambre. Une fois dévêtu et dans les draps, il reprit sa lettre et la relut. Elle était claire et sincère. Satisfait, il la remit sous son matelas.
La journée du lendemain passa bien trop vite. Il acheva de faire ses bagages, et se coucha le coeur bien lourd la nuit venue. Le jour de son départ, il se leva avant sa soeur. Il alla mettre la lettre sous son oreiller et lui déposa un baiser sur le front.
"Adieu, Meridith..."
Il sortit en silence, et alla seller Feuillage. Il devait partir avant qu'elle ne soit levée.

Ce matin, Meridith était déjà réveillée depuis un moment. Mais elle ne se levait pas. La maison était silencieuse, dehors aucun bruit et le coq avait déjà chanté. Altan était partit. Emmitouflée dans sa couverture, elle déprimait. Elle était seule. Comment s'en sortirait-elle? Elle glissa doucement sa main sous son oreiller en se posant des tonnes de questions. Puis sentant quelques chose d'inhabituel, elle se redressa et souleva son oreiller. Une lettre, avec son nom dessus. L'écriture d'Altan. Sans attendre elle l'ouvrit. Au fur et à mesure de sa lecture, les larmes lui vint aux yeux. Une boule d'angoisse et d'émotion se fit sentir dans sa gorge. Comment a-t-elle ne pas pu s'en apercevoir? Il l'aimait et elle... aussi! Pourquoi ne ce le sont-ils pas avoué tout de suite?! Ils avaient les même espoirs! Totalement perdue et dégoutée, elle retourna se mettre à l'abri sous la couverture, plaquant son oreiller sur sa tête et pleurant à chaude l'arme. Il y avait les poules à nourrir, les oeufs à ramasser, la vache à traire, les confitures à préparer. Mais tout cela n'avait plus d'importance. La seule chose qui comptait était qu'elle avait perdu l'amour de sa vie.