Tensions de clans [Neutre, privé Messa]

Avant l'arrivée de l'hiver, Araïn avait réussi à réparer la clôture et à se constituer de belles réserves de bois. Juste avant le début du froid, il avait terminé de réparer les écuries, et les chevaux pouvaient à nouveau y dormir. Ils n'avaient pas connu un hiver aussi rude que celui qui venait de commencer. Les tensions entre les clans rivaux ne s'étaient pas apaisées avec l'arrivée précoce de neige. Pour couronner le tout, Kimie, fragile malgré ses trois mois, avait attrapé un rhume.

Messa était assise au bord du lit, elle regardait Kimie dont le nez coulait. La petite était bien emmitouflé dans les couverture, et elle se réchauffé auprès du feu dans la chambre. La maison disposée de deux cheminées une pour la chambre principale, et une pour le salon. Messa décida de prendre la petite. Son rhume l'ennuyait, et elle mangeait moins du fait de la gène. Araïn venait d'entrer dans la pièce, néo qui lui tenait l main, le pouca à la bouche.
"Je vais la ramener au salon avec nous tous."
"Qu'est ce qu'elle a Kimie ?"
"Elle est un peu malade..."

"Tu veux que j'aille chercher la guérisseuse?"
Araïn alla prendre un mouchoir en tissu pour essuyer le nez de la petite.
"Ce serait peut-être mieux..."
Ils redescendirent à la pièce principale. Néo jouait sur le tapis devant la cheminée, avec une peluche qu'il avait reçue récemment, et ses personnages en bois.

"Oui, il faudrait aller la voir. Je m'inquiète pour elle."
Une fois au salon, Kimie se mit à eternuer. Messa lui essuya le nez. Et la petite se mit à pleurer. Elle avait faim. MEssa lui présenta alors son sein, mais la petit ne but qu'une gorgée avant de tout recracher en toussotant.
"Ca serait mieux oui... Avec le froid en plus !"

"Oui, et en plus, elle reste encore fragile, même si elle a grandi."
Araïn déposa un baiser sur le front de Kimie.
"Papa revient vite ma belle."
Puis, il regarda Messa.
"Je vais faire vite."
Dehors, il neigeait. Le trajet n'allait pas être des plus agréables.

Messa laissa Araïn sortir. Elle resta près de la petite. Elle respirait fort, et la bouche ouverte.
"On a pourtant fait très attention à toi mon bébé."
Messa resta un moment près de sa fille. Néo jouait à côté, mais ne faisait aucun bruit. De puis la naissance de Kimie, il avait beaucoup grandit. Finalement, Araïn revint, accompagné de la guerisseuse.

La guérisseuse prit bien le temps d'ausculter la petite. Elle eut une petite grimace.
"Ce n'est rien de grave, mais cela peut le devenir si ce n'est pas traité. Elle est encore petite et fragile."
Comme avec Néo, elle leur donna un mélange de plantes à prendre avec la tétée. Araïn hésitait à laisser la femme rentrer seule. Avec les tensions de clans, et la nuit qui tombait... Finalement, il décida de la raccompagner.

Messa ne tarda pas avec la préparation. A peine Araïn et la guerisseuse furent sortit, qu'elle prépara le mélange et s'en enduit le sein. La petite ne refusa pas de teter, mais le gout inhabituel lui tira une grimace, mais finalement, il mangea... un peu...

Araïn rentrait en marchant dans la neige. La nuit était pratiquement totalement tombée. Il frissonna dans la pénombre et resserra son manteau sur lui. Il sentait une agitation ambiante de mauvaise augure. Sans doute les clans. Il n'aimait pas ça. Avant d'être pris entre deux clans durant une rixte, il pressa le pas. Trop tard. Rapidement, il se retrouva au milieu de deux groupes, et il ne fut pas le dernier à prendre des coups quand la bagarre commença.

Messa commença à s'inquieter. Araïn avait eut raison de vouloir raccompagner la guerisseuse. Mais il ne revenait pas. C'était long, trop long, même pour un trajet dans la neige. Après avoir finit sa tétée, Kimie c'était endormit. La jeune femme l'avait toujours dans les bras. Néo était venue pour demander où était son père. Messa en avait profité pour lui raconter une ou deux histoire. Mais il était temps d'aller se coucher.

Araïn était inconscient. Etendu dans la neige sur le bas côté, en bordure du chemin, il avait été laissé ainsi quand les deux clans étaient partis. La maison était un peu en marge du village, comme celle de un ou deux autres habitants, et personne ne pouvait donc le voir. Les soldats de Perle comptaient mettre un terme à cette situation dès le printemps, mais en attendant, les ennuis continuaient. Le jeune homme avait plusieurs plaies plus ou moins importantes, dont au moins une à la tête.

Messa avait décidé de coucher les petits. Kimie ne dormait pas depuis longtemps, et elle avait prévenu Néo avant qu'il ne s'endorme qu'elle irait sans doute chercher leur père.
La jeune femme se changea et prit un manteau et des bottes. Le froid dehors était mordant. Habituellement, à la tombé de la nuit, elle ne sortait jamais. Et en plus, laisser les petits tout seuls la rendait malade. Mais où pouvait bien être Araïn...
Lorsqu'elle ouvrit la porte, le froid lui glaca le sang. Un peu de vent souflait, et la neige tombait lentement. Elle avana d'un pas, en fermant la porte, bien décidé à retrouver Araïn...

Araïn avait tenté de se traîner en direction de la maison. Il avait une jambe cassée, impossible pour lui de se mettre debout. Et il perdait pas mal de sang. En effet, la rixte avait opposé des gens armés. Et lui n'avait pas donné un seul coup, cherchant surtout à fuir. Après tout, il n'était pas concerné. Gelé et ensanglanté, il retomba dans l'inconscience, quelques mètres plus loin qu'avant.

Messa avait empreinté le chemin le plus court pour aller chez la guérisseuse. Sans doute celui qu'avait empreinté Araïn. Avec la lampe à huile qu'elle avait prise, elle vit du sang par terre. Des gouttes, qui suivait un long tracé droit. Quelqu'un c'était sans doute battu, un peu plus loin, et avait reprit la direction de chez lui.
Soudain, une idée frappa la jeune femme. Le sang était frais. Si il y avai eut une baguarre, comme souvent en ce moment ? et si Araïn avait été prit dedans ?
Elle pressa le pas et se decida à l'appeler.
"Araïn !"

Araïn nageait dans un brouillard d'inconscience. Il avait froid. La neige le recouvrait peu à peu. Le sang qu'il perdait colorait le sol. Si jamais il y avait des charognards près d'ici... Il entendait le vent souffler par rafales parfois. Il s'imaginait déjà mourir ici. Faiblement, il essaya de remuer. Sa jambe lui faisait atrocement mal.
"Me...ssa..."
Après avoir murmuré cela, il perdit totalement conscience.

Quelques minutes plus tard, Messa arriva près d'un corps, baigné de sang. Son coeur se serra et elle se rapprocha. L'homme semblait sans vie. Mais ce n'était pas Araïn. Elle continua, et trouva une deuxième persnne face contre terre. Mais cette fois, c'était bien son fiancé. Elle alla pret de lui, et se laissa tomber à genoux dans la neige. Il était baigné de sang.
"Araïn tu m'entends ?"
Mais il ne répondait pas. Elle le redressa un peu. Il était froid, et une fine couche de neige le recouvrait.
"Araïn répond moi !"
La jeune femme commençait à paniquer. Elle n'était pas forte, et Araïn était beaucoup plus lourd qu'elle. Elle ne savait même pas ce qu'il avait, et ce qu'il c'était passé. Elle enleva la neige qui était sur lui, et retira sa veste, malgré le foird, pour la metre sur Araïn.
"Tient bon. Je vais trouver une solution."

Araïn sentit qu'on était près de lui. Il fit un effort surhumain pour bouger. Pas moyen. Il avait l'impression d'être gelé. Finalement, au prix de longs efforts, il ouvrit un peu les yeux. Il vit la silhouette floue de Messa. Elle semblait un peu paniquée, et avait l'air de chercher une solution.
"Me...ssa..."

Messa avait posé la tête d'Araïn sur ses cuisses, et était à genoux prêt de lui.
"Tu es vivant, Dieu merci."
Elle lui passa les mains sur les joues. Elle avait retiré ses gants et avait placé ses mains chaudes sur sa peau froide.
"Est ce que tu arrives à me dire si tu as unproblème quelque part ?"
Elle espérait qu'il lui réponde. Elle ne voulait pas agraver sa situation.

"Jambe... Cassée..."
Araïn était trop faible pour beaucoup parler, et ses lèvres gelées articulaient mal. Il chercha quelque chose du regard.
"Enfants?"
Il ne pouvait même pas passer sa langue sur ses lèvres.

"Ils sont à la maison, ne t'inquiète pas."
Messa commençait à grelotter. Elle avait mis sa veste sur les épaules d'Araïn, et n'avait plus grand chose de chaud sur elle. Araïn recommençait à fermer les yeux.
"Reste eveillé, je t'en supplie."
Le froid était une mort lente d'abbord on ferme les yeux, et ensuite, on ne les opuvre plus jamais. La jeune femme tenta de relever son compagnon, mais en vaint. Elle n'était pas assez forte. Elle ne pouvait pas non plus aller prevenir quelqu'un ou chercher un cheval. Elle était dans une impasse.
"Je ne sais pas comment faire Araïn."

"Rentre."
Araïn ne voulait pas laisser les enfants seuls. C'était dangereux. Le seul moyen pour le sauver rapidement, c'était...
"Cheval..."
Il ferma les yeux. C'était dur de lutter. Il lui tendit sa veste d'un geste faible.

Messa ne prit pas la veste, mais la reposa correctement sur les épaules d'Araïn.
"Garde là. Tu en as beaucoup plus besoin que moi."
Elle se releva et partit en courant dans la neige, sans se retourner vers Araïn. Elle avait envie de pleurer mais ne le pouvait. Elle devait courir, le plus vite qu'elle pouvait. Une fois chez elle, elle s'empressa de mettre son filet à sa jument, sans la seller. Elle prit des couvertures et retourna voir Araïn. La jument ne s'enfonçait pas trop dans la neige, elle put donc galoper. Une fois de nouveau près de lui, elle se jetta à terre. Il avait fermé les yeux.
"Araïn répond moi ! Tu m'entends ?"

Plus glacé que jamais, Araïn sentait ses forces le quitter. Il n'avait plus l'énergie d'ouvrir les yeux, ni de bouger quoi que ce soit. Il aurait voulu lui répondre, mais il ne le pouvait pas. Il avait si froid... Si froid... Et la douleur de sa jambe était insoutenable. Il avait aussi l'impression de ne plus avoir une goutte de sang dans les veines. Il pensait à leurs deux enfants, qui étaient seuls... Il allait bientôt resombrer dans l'inconscience totale.

Ne le voyant pas répondre, Messa l'enveloppa dans une couverture, et le tira un peu vers la jument. Là, elle fit se coucher l'animal part un tour que lui avait apprit Araïn. Malgré le froid, la jument se coucha. Messa en profita pour tirer son compagnon sur le dos du cheval.
"Je suis désolé si tu as mal avec ta jambe. Je fais de mon mieux."
Avec le plus de douceur possible, Messa fit se redresser la jument. Le jeune homme était à moitier allongé sur l'encolure. Sa compagne monta dérrière lui, et lui passa une main autour de la taille avant de faire partir la jument au galop vers la maison. Une fois chez elle, elle se débrouilla du mieux possible pour ramener Araïn vers la chambre. Le feu tournait à plein régime, elle le déshabilla et le sécha du mieux qu'elle put, en bandant ses plaies. La jambe du jeune homme était en piteuse état. Violassée et gonflée. En évitant soignesement de le toucher ici, Messa lui passa un pyjama et un pull, et raviva le feu avant de le mettre sous les couvertures. Elle lui posa un baiser sur le front, et alla vérifier que Kimie et Néo allaient bien, avant de retourner aux écuries et de sécher sa jument correctement.
Lorsqu'elle remonta dans la chambre, elle se changea et s'allongea près d'Araïn. Il était encore froid. Elle se colla contre lui, partageant la chaleur de son propre corps. Elle attendrait le lendemain pour chercher la guérisseuse.

Araïn ouvrit lentement les yeux. Il faisait toujours nuit. Il entendait pleurer. Contre lui, la chaleur bienfaisante de Messa se déplaça. Kimie réclamait sa tétée, avec des pleurs différents de d'habitude à cause de sa maladie. Sa compagne se leva pour aller s'occuper de leur fille. Il n'avait pas la force de lui faire remarquer qu'il était conscient à nouveau. Il était au chaud, il souffrait moins, si ce n'est de la jambe, où la douleur était atroce. Quand la jeune femme eut rendormi le bébé après sa tétée, et qu'elle se glissa à nouveau contre lui dans les draps, il lui saisit doucement la main.