Braver les ordres [Neutre, privé Caladan]

"Et si maintenant il arrive malheur?"
Il prépara rapidement son sac de voyage et prit sa cape.
"Maïwen, avec le bébé tu ne peux même plus mettre ton armure. Tu n'as aucune protection à part tes pouvoirs et tu risques de vite te fatiguer."
Il lui prit le visage entre les mains et l'embrassa du bout des lèvres.
"S'il te plait, restes ici pour toi et Méziane."

"Il y a des armures de cuir que je peux toujours mettre."
Maïwen posa ses mains sur les poignets de son époux.
"Caladan, je suis capable de veiller sur nous deux, et je constitue un atout non négligeable! Et je ne veux pas qu'il t'arrive malheur comme la dernière fois!"
Elle lui jeta un regard suppliant. En même temps, elle rechercha mentalement l'assentiment d'Erwan. Ca serait sans doute aussi difficile.

"Je te rappelle que tu n'y étais pour rien quand j'ai perdu mon bras. C'était de ma faute."
Il essaya de rester de marbre devant le regard suppliant qu'elle lui faisait. Elle avait le don de le faire fondre comme ça.
"Je ne désire pas être constamment stresser à savoir comment tu vas, si tu es blessée ou si le bébé te cause des soucis."
Caladan était opposé à ce qu'elle vienne avec eux. Il avait bien trop peur pour elle et Méziane. Mais Maïwen semblait ne pas comprendre et ne vouloir en faire qu'à sa tête. De plus Erwan qui commençait à s'impatienter n'arrangeait pas les choses.
"Chérie, je dois y aller maintenant... Je te promets qu'aucun membre de ta famille ne sera blessé ou même touché."

**Erwan...**
Contre toute attente, le message que leur transmit le chef des Chevaliers fut favorable à Maïwen.
**Maïwen, tu peux venir. Ta présence peut nous faire gagner un temps précieux, et peut-être épargner des vies. En revanche, tu devras être très prudente, et ne pas chercher à discuter les ordres. Compris?**
La jeune femme sourit, soulagée.
**Compris.**
Elle eut un sourire d'excuse à l'adresse de son époux, qui naturellement avait tout entendu de l'échange.

Caladan réprima une envie de frapper contre le mur. Il s'était tuer à trouver tous les arguments possible pour convaincre sa bien aimée à reste à l'abrit chez eux, et il fallait que Erwan accepte la requête de la jeune femme. Quelque part Caladan se demandait si il savait qu'elle était enceinte de plusieurs mois maintenant et qu'une mission comme celle-ci était dangereuse.
"Bon très bien... vue que je n'ai même pas d'autorité sur ma femme... Même pour son bien et celui de notre enfant à naître..." souffla-t-il pour lui même. Il regard Maïwen se dépêcher de se préparer puis avant qu'elle ne sorte dans leur appartement pour rejoindre les autres, Caladan la retint par le poignet.
"Maïwen, s'il te plait, promets moi que tu ne fera rien qui mette en ta vie et celle du bébé en danger. Je ne sais pas ce que je fais si je vous perd ou s'il il t'arrive le moindre malheur."

Maïwen eut un tendre sourire. Elle savait qu'il s'inquiétait, et c'était tout à son honneur.
"Ne t'en fais pas mon amour. Je serai très prudente. J'ai déjà perdu un bébé une fois, et je ne veux pas que ça se reproduise."
Elle posa une main sur sa joue.
"Mais tu dois aussi comprendre qu'il faut que j'y aille. C'est plus fort que moi, comme un appel."