Requête et disparition [Neutre, privé Caladan]

"Parce qu'avec les pouvoirs que j'ai, il fallait que je devienne Chevalier d'Emeraude pour Enkidiev et pour tout ceux qui y vivent. Et de toute façon, je n'aurais pas été un bon souverain."
Il adressa un clin d'oeil à son cadet puis entra dans la salle du trône avec un malaise qu'il essayait de cacher.

Maïwen fut satisfaite de voir que le Roi était réellement soulagé. Il gourmanda un peu son fils pour sa conduite, avant de le faire emmener par des serviteurs pour qu'ils le bichonnent. La reine, en revanche, ne manifesta rien.
"Merci de l'avoir retrouvé."
Il regarda son fils aîné.
"Alors, pour ma proposition?"

Caladan haussa un sourcil.
*Même pas en rêve.*
"Non. Mes obligations envers l'ordre sont trop importante pou que je sois le précepteur d'une jeune prince."
*Pourquoi ne s'occupe-t-il pas lui même d'Alten...*
Le père de Caladan paru déçu. Mais l'ancien prince n'allait pas pour autant changer d'avis. Il avait ses responsabilités et une famille. Et puis même, Erwan ne le laisserait jamais faire.

Le Roi le regarda.
"Pourrais-je savoir pourquoi?"
Maïwen intervint à nouveau.
"Les Chevaliers d'Emeraude sont les serviteurs de tout Enkidiev, et pas seulement d'une personne. Et puis, nous aurons assez à faire chez nous niveau éducation dans les temps à venir..."
Ses paroles suscitèrent un intérêt nouveau chez le monarque.
"Est-ce que cela voudrait dire... que je suis grand-père?"

En pensant à Méziane, Caladan se détendit immédiatement. Il esquissa même un petit sourire en coin.
"Oui, grand-père d'une petite Méziane. Elle n'a qu'un mois à peu de chose près."
Il échangea un regard avec Maïwen.
"Et pour vous dire la vérité, on espère rentrer bien vite pour la voir. N'est-ce pas?"

Maïwen acquiesça lentement.
"Oui. Elle est encore toute petite, alors on a un peu de mal. Il n'y a que parce qu'on a dû répondre à votre demande que nous sommes partis."
Le Roi sourit.
"Je comprends... J'espère que j'aurai le bonheur de la voir. C'est même pratiquement un ordre."

Caladan haussa un sourcil. Plus père que chevalier, il répondit avec un sourire en coin.
"Mais va falloir que vous attendiez un peu qu'elle grandisse père. Le froid de Shola congèlerait ce pauvre petit être en un rien de temps."
Le roi acquiesça avec un sourire bienveillant. Le même sourire que Caladan. Il était visiblement heureuse que son fils l'ai appelé père comme par le passé.
"Je comprends. Dans ce cas je patienterais."
Caladan acquiesça.
"Merci votre Altesse."

"Vous comptez rester au moins un peu?"
Maïwen eut un sourire navré.
"Nous ne pouvons pas trop, Majesté. Nous avons des occupations chez nous."
"Evidemment. Dans ce cas, je ne vais pas trop vous retenir. Je suis content de t'avoir revu, mon fils, et aussi de savoir que tu as ta propre famille."
La jeune femme jeta un coup d'oeil à son époux. La reine restait immobile et muette.

Caladan adressa un sourire à son père. Puis après avoir échangé quelques mots, les deux Chevaliers prirent congés. Finalement Caladan s'était retenu devant sa mère. Chose dont il ne s'en sentait pas capable en arrivant. Une fois les portes de la salle du trône fermés, Caladan soupira, soulagé que tout cela soit enfin finit.
"Je n'ose même pas te demander ce que tu trouves de mes parents."

Maïwen haussa les épaules.
"Ton frère m'a l'air tout à fait prometteur. Il deviendra un bon Roi, et il semble aussi gentil que toi. Ton père est aimable aussi. Mais ta mère..."
Elle secoua la tête.
"Je suis devenue mère moi-même il y a environ un mois, mais je ne comprends pas son attitude."

Caladan profita que le couloir était désert pour se détendre et passa un bras autour de la taille de sa femme. Il lui déposa un baiser dans le cou.
"Ne cherche même pas. Je ne l'ai jamais comprit, et j'ai beaucoup souffert de la distance qu'elle mettait entre nous deux. De plus mon père était constamment occupé avec ses affaires. Donc je me retrouvait toujours seul."
Il se sentait plus calme et se rendait compte qu'il parlait de chose dont il n'avait encore jamais parlé avec celle qu'il aimait.
"Je me rappel, je passais le plus clair de mon temps à écrire ou à regarder la neige tomber ses mes draps."

Maïwen se serra contre lui et lui transmit une puissante vague de tendresse et d'amour.
"En tout cas, je comprends mieux tes sentiments."
Elle suivit le cours de ses pensées.
"Méziane ne connaîtra jamais ça."

Caladan lui déposa un baiser sur la joue.
"Avec toi comme maman, je n'en doute pas."
Une fois dehors on leur apporta leur monture puis sans tarder ils reprirent le chemin du retour.