Travail [Neutre, privé Nuala]

Nuala acquiesça en baissant le visage sur les deux livres.
"Oui."
Peut-être qu'Edward n'appréciait pas vraiment qu'elle lise et qu'elle affectionne les livres.
"Est-ce que ça te pose un problème?" demanda-t-elle timidement.

Edward passa ses bras autour de sa taille.
"En effet, tu n'en achètera plus."
Il lui déposa un baiser sur le front avec tendresse.
"C'est moi qui t'en offrirai avec l'argent que je vais gagner. Si tu aimes tellement les livres, je sais comment te faire plaisir."

Nuala le regarda surprise et heureuse à la fois. Elle passa son bras autour de son cou.
"Merci Edward."
Elle lui vola un baiser. Encore une fois il lui avait prouvé inconsciemment qu'il était totalement différent de Gaston.
"Tu as tout maintenant?"

"Presque. Je prends mon matériel en passant. On n'a pas choisi un petit village, heureusement qu'il y a tout ces commerces."
Edward était plutôt content que ce soit un village commercial. Il n'était pas grand, mais près des routes que les marchands empruntaient pour rejoindre des foires ou des marchés. C'était pratique, surtout pour leurs métiers respectifs.
"Et je crois avoir trouvé mon cheval. Qu'est-ce que tu penses de cet étalon blanc?"

Nuala regarda la bête.
"Il est magnifique."
Elle regarda Edward.
"Il est rapide?"

Edward haussa les épaules.
"Il paraît. Mais il est aussi plus difficile à maîtriser que les autres."
Il l'emmena près des enclos. Il siffla. L'animal dressa sa belle tête, le regarda, puis se remit à brouter. En revanche, un hongre bai vint chercher des caresses.
"Selon le vendeur, il s'appelle Sortilège, et il a un caractère assez fort. Mais si jamais on gagne sa confiance, il peut devenir un animal formidable."

Nuala éclata de rire. Elle gratta les naseaux du hongre en souriant.
"Je te souhaite bien du plaisir à le mater."

Edward haussa les épaules.
"J'aime bien les défis."
Il alla auprès du propriétaire pour négocier sa bête, avec le harnachement complet. Au final, il réussit à obtenir l'animal moins cher que normalement, avec l'équipement en prime.
"Eh bien, j'ai fait une belle affaire. En échange, j'ai mon premier travail."

Nuala fronça un peu les sourcils.
"Tu t'es déjà engagé pour être mercenaire?"

Edward hocha la tête.
"Je vais devoir assurer la sécurité du marchand, de son épouse enceinte et de leurs bêtes jusqu'à une ville proche où se déroulera une foire. En échange, je ne serai pas payé, mais c'est pour compenser le cheval moins cher et le harnachement."
Il observa l'homme qui passait ses brides à l'étalon blanc.
"Ce n'est pas trop mal, qu'en dis-tu?"

Nuala était heureuse de cet arrangement. Cependant elle ne désirait pas vraiment être séparer de lui trop longtemps.
"Tu seras partit combien de temps?"
Elle glissa sa main dans la sienne.
"Je n'ai pas envie d'être trop longtemps séparée de toi."

"Je ne sais pas encore. Mais ce sera d'ici quelques semaines."
Edward lui déposa un baiser sur la tempe. L'homme vint lui mettre les rênes de l'étalon dans les mains. Il était déjà payé.
"Prenez en soin. Et je compte sur vous pour notre marché."
"Bien entendu."
Ils prirent le chemin du retour.
"Tu vois, les affaires marchent déjà. Je crois qu'on a trouvé un endroit idéal pour nous."

Nuala acquiesça.
"C'est encourageant. J'ai eu une idée pour la boutique. Il me faudra du tissu. Peut être que je pourrait m'associer avec la vendeuse de tissus."
Elle se colla à Edward.
"Se sera moins chère."

"C'est vrai que c'est loin d'être idiot. Reste à voir son avis sur la question."
Edward la débarrassa des affaires qu'elle portait, et les mit sur Sortilège. Ils allaient à pied pour le simple bonheur de savourer leur nouveau chez eux.
"En tout cas, on ne risque pas d'avoir beaucoup de neige dans ce Royaume côtier. C'était pareil dans mon enfance."
Il eut un petit soupir.
"Dommage, j'aime bien la neige."

"Si tu veux, nous pourrions partir dans le bord une fois."
Elle lui prit tout le bras.
"Il fera froid et il y aura de la neige. Moi ce que j'aime avec la neige c'est me retrouver devant un feu de cheminer alors qu'il neige dehors."

"C'est vrai."
Edward sourit et passa son bras libre autour de la taille de sa belle. Il se sentait bien maintenant. Il semblait presque avoir oublié les horreurs d'Iraneth et les captives. Mais cela lui reviendrait vite, car il avait la ferme attention de faire quelque chose pour elles.