Après avoir fuit son destin. [neutre, privé Chess]

Aléa avait fuit le palais d'Arnolphe. La nuit était glaciale. Le sol était gélé partout. La jeune femme courait à travers la ville, mais un groupe d'hommes ivres l'encercla et elle fut leur proie pour la soirée. Aléa se fit violer sans la moindre douceur alors qu'elle était encore vierge et pure. Ses vetements furent arracher et une fois terminé, ils la laissèrent filer. Prise d'une panique folle, Aléa trouva refuge dans l'étable d'une maison un peu éloignée. Elle avait froid. Ses lèvres étaient violassées et elle était encore sous le choc. Elle se mit dans un coin, couchée dans la paille, frigorifiée. Elle ne ferma pas l'oeil, craignant les représailles du groupe d'hommes.

Chess fut tiré du sommeil par sa fille. Il était encore très tôt le matin, le soleil n'était pas levé. Il ouvrit un oeil fatigué. Il avait la bouche pâteuse.
"Séléna...? Qu'est-ce que tu fais debout à cette heure?"
"J'ai fait un cauchemar..."
La petite se frottait les yeux. Elle avait pleuré. Elle serrait sous son bras une poupée de chiffon. Le père de famille sourit. Sa fille était son portrait craché. Cheveux flamboyants et yeux sombres, alors que son grand frère tenait plutôt de sa mère, avec ses cheveux sombres et ses yeux clairs.
"Allez, viens chez papa..."
Il écarta la couverture et la laissa grimper dans le lit. Elle se blottit contre lui. Ses pieds étaient gelés.
"Maintenant, il faut dormir sans faire d'histoires, d'accord? Il n'est pas encore l'heure de se lever, et maman va râler."
"Oui papa."
Rassurée, la fillette s'endormit rapidement.

Aléa ne fermait pas l'oeil. Le moindre craquement de planche la fesait sursauter. Elle qui n''avait jamais quitté le cocon d'Arnolphe se retrouvait à moitier nue, violée, frigorifiée et térrorisée. Elle n'aurait peut être pas dut s'enfuir. Elle aurait du accepter de se marier avec Arnolphe. Elle claquait des dents alors que le jour se levait enfin. Elle resta dans l'étable, ne sachant pas où aller et n'en ayant pas la force. Le foin la réchauffé un peu

Chess se leva un peu après le soleil, laissant sa fille et sa femme dormir encore. Il se vêtit, puis alla vérifier que son fils dormait encore. Ensuite, il se prépara à aller donner les premiers soins aux animaux, avant l'arrivée des paysans qu'il employait. Généralement, lui ou sa famille s'occupaient des bêtes, mais ils étaient parfois aidés. Et naturellement, eux aidaient parfois aux travaux des champs. Il descendit donc nourrir les poules, puis il alla dans la grange des animaux. Contrairement à l'autre, plus vaste, qui n'abritait que les récoltes, celle-ci servait pour tous les animaux qu'ils avaient. Les deux chevaux, le sien et le cheval de trait, ainsi que le poney de son fils, les deux vaches, les trois moutons et les quatre chèvres, sans oublier l'âne. Tout ça, il l'avait payé grâce à son salaire. Mais quand il trouva la jeune femme étendue dans la paille, il se figea.

Aléa tenta de cacher sa nudité avec le peu de vetements qui lui restait. En voyant l'homme, elle ouvrit des yeux ronds et se mit à trembler de plus belle.
"Je vous en prie, ne me faite pas de mal."
Sa voix était saccadé. Elle était térrorisée.

Chess la regarda. Son premier réflexe fut de se dire qu'elle était très belle. Puis, il remarqua sa nudité, et le sang que ses vêtements portaient. Il commençait à comprendre.
"Par les dieux... Je ne sais pas comment vous êtes arrivée ici, mais on ne peut pas vous laisser."
Il lui tendit la main.
"Venez, je vais vous emmener à l'intérieur. Vous avez besoin d'un bain, de vêtements et de soins. Je vais réveiller mon épouse pour qu'elle m'aide."
Il lui fit un sourire amical et engageant.

Aléa se recroquevilla quand il lui tendit la main. Puis elle osa enfin le regarder. Ses paroles et son sourire semblait doux. Toujours tremblante, elle osa poser sa main dans la sienne et se releva. Elle avait l'impression que ses articullations avaient gelé. Mais une fois completement debout, la fatigue, le stress, tout la gagna et elle perdit connaissance dans les bras du gentil inconnu.

Chess fut un peu gêné de devoir la prendre dans ses bras à cause de sa nudité. Néanmoins, il y fut contraint.
*Bon sang, manquerait plus que Zofia me fasse une crise...*
Il l'emmena jusqu'à l'intérieur où il la déposa sur le divan, puis il monta en vitesse réveiller son épouse. Il lui expliqua brièvement la situation, et elle se leva, avant de l'accompagner en bas. Il la laissa l'examiner le temps de faire couler un bain chaud à la pauvre inconnue.

Aléa mit un moment avant de se reveiller. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, son premier reflexe fut de ramener ses jambes à elle. Ne connaissant pas les lieux, elle tourna la tête dans tout les sens.
"Où suis je ?!"
Elle finit par faire attention à Zofia. Aléa se calma en voyant une femme près d'elle. Elle resta silenceuse, attendant un réponse.

"Au Royaume d'Argent, sur les terres d'un capitaine de la garde royale."
Chess venait de rejoindre les deux femmes. Il observa la victime d'un oeil navré.
"Je n'ose pas imaginer ce que vous avez dû endurer. Votre bain est prêt, je vous laisse aux bons soins de mon épouse."
Il déposa un baiser sur la joue de sa femme, puis monta voir si les enfants dormaient encore.

Aléa ne put qu'aquiescer aux remarques. Elle trouvait cet homme charmant avec son épouse, et avec elle aussi. Elle était tombée chez des gens gentils qui lui portaient secour. elle regarda finalement la femme.
"Merci de vous être occupé de moi."
Elle osa un petit sourire à la femme. Il formait un beau couple. Ils étaient tout deux beaux et très gentils d'après elle. Soudain, elle secoua la tête et baissa un peu le regard en la saluant.
"Je suis impolie. Je ne me suis pas présentée !"
Elle joignit ses mains en croisant ses doigts.
"Je m'apelle Aléa. Je suis enchantée de faire votre connaissance."
Elle redressa le regard avec un léger sourire.

Séléna dormait toujours. Son père la laissa donc tranquille. En revanche, en allant dans la chambre de son fils, Chess le trouva en train de s'habiller.
"Eh bien, où vas-tu de si bonne heure?"
"C'est moi qui m'occupe d'Eclair aujourd'hui!"
Le jeune homme croisa les bras.
"Très bien, mais tu viens avec moi, et tu n'oublies pas de te laver en revenant. Pour le moment, nous avons une invitée qui a besoin de la salle d'eau."

Aléa suivit Zofia jusqu'à la salle d'eau. Là, la maitresse de maison la laissa se laver en lui préparant une serviette pour quand elle sortirait.
"Merci."
Aléa se déshabilla. Ils l'avaient vétu d'une robe claire, assez chaude. Elle se glissa ensuite dans l'eau du bain en savourant la douce chaleur. Elle se lava completement, elle avait une douleur à l'entre jambe, et l'eau chaude la brulait un peu. Cependant, le reste de son corps semblait se détendre completement. Lorsqu'elle sortit, elle se sécha et se rhabilla. Elle étendit sa serviette, et épongea un peu le sol, pour laisser l'endroit propre. Lorsqu'elle sortit, elle tomba nez à nez avec Chess et son fils. Elle resta immobile un moment puis salua le garçon.
"Bonjour."

Odin regarda un moment l'inconnue, puis il salua en s'inclinant avec un poing sur le coeur, en parfaite imitation soldatesque. Son père rit.
"Je vous présente mon fils Odin. Pour ma part, je suis Chess, capitaine de la garde royale. Content de voir que vous vous portez mieux."
Il se souvint qu'il ne savait pas son nom.
"Mademoiselle...?"

Aléa s'inclina devant les deux hommes.
"Aléa. Je m'apelle Aléa."
Elle ne rajouta rien sur sa condition, et se redressa.
"Merci pour le bain et savez vous où pourrais-je trouver votre femme ?"
Elle voulait l'aider et ne pas rester comme une voleuse dans la maison.

Chess haussa les épaules.
"Je pense qu'elle prépare le petit déjeuner."
Il lui montra la cuisine.
"Elle est là bas."
Il coula un regard vers son fils.
"Et tu vas manger avec nous jeune homme. On mange tous ensemble, même Aléa."

Aléa regarda Chess un peu étonnée, son ventre gronda tout à coup.
"Je... Je peux mager après vous. Je ne veux pas modifier vos habitudes."
Au regard que lui lança Chess, elle comprit que sa remarque était un peu déplacé.
"je vais aller aider votre femme."
Elle les quitta donc en souriant avant de rejoindre Zofia.
"J'ai étendu mes serviettes et je viens vous aidez."
Aléa adressa un large sourire à Zofia.
"Je voudrais vraiment vous remercier pour vous être occupez de moi."

Odin était contrarié de ne pas pouvoir aller voir son poney tout de suite.
"Et Séléna, elle mange pas?"
"Si, je vais aller la réveiller. Toi, va chez maman."
Chess remonta dans leur chambre. La petite fille était roulée en boule dans les draps, son pouce en bouche. Le jeune homme s'assit sur le bord du lit, et passa doucement les doigts dans ses longs cheveux flamboyants. Puis, il la secoua avec douceur.
"Ma princesse, c'est l'heure de se lever..."

A la cuisine, Zofia avait finalement chargé Aléa de mettre la table. La jeune femme s'appliqua et dressa la table. Lorsqu'Odin entra dans la pièce, il regarda d'abord si Aléa était là, puis alla chez sa mère. Il lui chuchota quelques mots à l'oreille. A en juger par son regard, il parlait d'Aléa. La jeune femme en fut troublé et regarda rapidement ailleurs. Elle prit le lait à la fentre et le rentra à l'intérieur. Chess arriva avec Séléna. Aléa ne put retenir un sourire. Il se resemblait comme deux gouttes d'eaux. La petite parut elle aussi troublée en voyant une inconnue de bon matin dans la maison. face à la petite fille, Aléa s'accroupit et la regarda en souriant.
"Bonjour. Je m'apelle Aléa. Et toi petite princesse ?"
Séléna semblait avoir beaucoup apprécier le compliment.

"Séléna."
La petite serra sa poupée contre elle, et leva quatre doigts en les montrant à la jeune femme.
"J'ai quatre ans!"
Chess ne put retenir un sourire.
"Vous devez lui plaire, elle est plutôt timide en temps normal."

Aléa sourit à Chess. Elle reposa ensuite son regard sur la petite.
"Mon âge ne rentre pas sur mes doigts. Il me faudrait 3 mains en plus."
Elle lui adressa un tendre sourire.
"J'ai 23 ans."
Elle se releva finalment et la laissa aller voir sa mère. Aléa se tourna vers Chess avec un sourire charmant aux lèvres.
"Elle est adorable."
"A table !"
A cet ordre, les deux enfants se jetèrent à table pour manger. Aléa agrandit son sourire. Elle laissa s'asseoir les deux adultes avant de s'asseoir à son tour. Le repas se passa bien, et la jeune femme mangea bien. Elle avait vraiment faim.
"Si je peux vous aider encore un peu, ce sera avec joie."
Elle adressa un sourire à Zofia et Chess.
"L'est gentille Aléa !"
Séléna avait tout à coup prit part à la discussion et semblait vraiment apprécier la jeune femme.

Chess l'observa.
"Eh bien, il est vrai que nous aurions besoin d'un peu d'aide. Je ne suis pas toujours là, et ma femme est souvent débordée avec les enfants."
Il lança un regard noir à Odin qui s'empiffrait pour en finir vite, et filer dehors. Son fils mangea alors plus lentement.
"Si vous n'avez nulle part où aller, vous pouvez rester ici. Nous nous occuperions de vous loger et de vous nourrir, et en parallèle vous pourriez aider un peu, qu'en dites-vous?"
Il vit le regard perplexe de sa femme. Elle devait craindre que son mari soit plus attiré par les formes gracieuses et par la beauté de la jeune femme, qui était de presque dix ans sa cadette, que par l'aide qu'elle pouvait apporter.

Aléa ne s'attendait pas à une telle invitation... Elle ne savait plus vraiment quoi répondre.
"Mais je... Je ne veux pas être un poid pour vous."
Elle se leva et s'inclina devant eux.
"Si je peux vous être utile, j'accepte avec plaisir. Mais sinon, je repars dès cet après midi."
Elle se redressa et les regarda.

Chess lui adressa un sourire.
"Dans ce cas, bienvenue parmi nous, Aléa."
Il lança un regard à sa femme. Il comptait sur elle pour savoir ce qui était arrivé à la pauvre jeune femme. Ce n'était sans doute pas un sujet à évoquer devant les enfants. Comprenant un peu, Séléna adressa un grand sourire innocent à Aléa.
"Tu restes avec nous alors!?"

Aléa lui adressa un sourire.
"On dirait bien oui."
Le repas s'étant terminé, Aléa se chargea de débarrasser la table, laissant Zofia avec ses enfants et Chess. Elle avait toujours cette gène à l'entre jambe. Elle demanderait à Zofia où habitait la guérisseuse pour pouvoir aller la voir et lui demander un remède. La jeune femme lava la vaiselle. Malgré sa condition assez élevé, Aléa ne rechignait pas devant le travail, et elle preférait se rendre utile. Elle jeta un coup d'oeil à la petite famille au salon pour l'instant. Odin semblait vouloir quitter la pièce au plus vite. Elle trouvait que Zofia était une femme douce et très gentille. Elle la trouvait d'ailleurs très belle, elle était grande, beaucoup plus qu'elle.