Après avoir fuit son destin. [neutre, privé Chess]

Une fois la vaiselle terminée, Aléa rejoignit Zofia et Séléna au salon. Elle s'installa sur un fauteuil et regarda la petite qui se levait pour venir la voir.
"Tu joues avec moi ?"
Aléa lui adressa un tendre sourire mais désaprouva.
"J'ai un peu mal au ventre. Je viendrai jouer avec toi un peu plus tard d'accord ?"
En fait, c'était cette gène qui l'incommodait, pas son ventre, mais comment l'expliquer à une petite fille de 4 ans. Zofia intervint finalement.
"Tu peux allé jouer un peu dans ta chambre s'il te plait. Je voudrais parler avec Aléa, entre grandes personnes."
La petite acquiesçat sans broncher et les laissa seules. Zofia posa sa main sur la cuisse d'Aléa.
"Vous savez, nous ne sommes pas là pour vous juger ou vous blamer, mais avec mon époux, nous avons bien vu qu'il vous était arrivé quelque chose."
Aléa baissa son regarda sur ses mains qu'elle touchait nerveusement.
"Je... je..."
Elle se mit soudain à trembler, et quelques larmes tombèrent sur ses mains.
"Je... je... Il y avait des hommes. cinq je crois... Et ils, ils m'ont..."
Elle essaya de se calmer en respirant plus profondement.
"J'étais enfin, je n'ai jamais couché."
Aléa releva la tête vers Zofia. Il fallait qu'elle lui dise.
"Ils n'y sont pas allés de main morte. Et j'ai une terrible douleur à l'entrejambe. Je voulais vous demander où habitait la guérisseuse pour pouvoir lui demander un remède."

Chess admirait du coin de l'oeil l'aisance de son fils à cheval. Ils revenaient de chez la guérisseuse. Odin brandissait fièrement une épée en bois, et imitait aussi bien que possible un soldat. Il voulait devenir comme son père en grandissant, et ce dernier n'avait rien contre sur le principe.
"Je vais en éclaireur papa, voir s'il n'y a pas d'ennemis."
Il talonna son poney qui prit le trot et un peu d'avance.
"Ne t'éloigne pas trop."
Le petit garçon resta en vue, mais il était tout absorbé par son jeu. Ils arriveraient bientôt, et le père de famille voulait donner le remède à Aléa assez rapidement.

Aléa avait finit par se calmer avec l'aide de Zofia. Elle lui avait affirmé que Chess était allé chercher un remède car ils avaient plus ou moins comprit sa situation. Aléa remercia encore grandement la femme en lui assurant que dès qu'elle n'aurait plus mal, elle s'occuperait de la maison de la famille. En pleine conversation tout autre, les deux jeunes femmes furent coupées par Chess qui poussa la porte. Immédiatement, Aléa lui adressa un sourire.
"Votre fils est monté à poney, il se débrouille bien. Je vous ai vu partir par la fenetre."

Chess sourit.
"Merci du compliment. Je lui ai appris à monter il y a deux ans."
Il lui donna le remède de la guérisseuse, et poussa un soupir.
"J'ai l'impression qu'il n'aime que ça dans la vie. Tout ce qui touche aux soldats, et les chevaux."
Il regarda l'enfant qui caressait son poney, qui avait été lâché au pré pour la journée avec la jument baie de son père, et le lourd cheval de trait.

Aléa prit le remede.
"Merci d'être aller le chercher pour moi."
Elle adressa un joli sourire à Chess. Puis regarda Zofia.
"Je suis désolé de vous embeter encore, mais est ce que je pourrais allé me reposer un peu ?"
Elle se leva.
"Les évenements de la nuit passée ne m'ont pas vraiment permis de dormir, et je tombe de fatigue."
Chess échangea un regard entendu avec sa compagne qui signifiait qu'Aléa avait parlé.

"Aucun problème. Reposez-vous tant que vous en avez besoin."
Chess s'étira.
"Si vous avez besoin de quelque chose, nous serons dehors, ou alors éventuellement dans la maison. Vous n'aurez pas à chercher bien longtemps."
Il lui sourit, et passa un bras autour de la taille de sa femme.

"D'accord. Merci."
Aléa quitta la pièce vers la chambre qu'elle occupait avant. Zofia lui avait dit qu'elle pouvoit s'y installer, et qu'elle lui serait reservé, entre la leur, et celles de Séléna et Odin. une fois dans la chambre, elle ferma la porte et se devétit. Elle avait des bleus aux poignets et aux chevilles dut à la force des hommes de la veille sur son corps. Elle s'appliqua finalement la pate de la guérisseuse avec une grimace. Elle piquait, et pas qu'un peu. Finalement, elle se glissa sous les draps et s'endormit rapidement, ne se reveillant que 3 heures plus tard.

Chess était en train de ranger les sacs de grain dans la grange avec ses employés, avec humeur. Zofia lui avait raconté la mésaventure de leur protégée, et cela le mettait en rogne. Que de tels individus puissent circuler librement l'agaçait. Il décida de s'accorder une pause pour boire, et poser une question à Aléa si elle était réveillée. En rentrant, il la trouva harcelée par Séléna.
"Eh bien, qu'est-ce qu'il se passe?"
Il trouvait sa fille très attachée à la jeune femme, alors que c'était contre son caractère habituel.

Aléa releva la tête vers Chess.
"Séléna est adorable. Je lui apprenais quelques pas de danse."
Immédiatemment, Aléa la fit tourner sur elle même avant que la petite ne tombe illare sur les fesses.
"Je me suis bien reposée grace à votre acceuil, merci."

"C'est normal."
Chess observa sa fille avec un sourire.
"N'embête pas trop Aléa, elle a besoin de repos!"
Séléna prit un air un peu penaud.
"Oui papa."
Le jeune homme se tourna vers Aléa.
"Je suis content de voir que vous vous entendez bien. Elle ne vous importune pas au moins?"

Aléa regarda Séléna puis son père.
"Non pas dutout. Elle m'écoute bien aussi. Quand j'étais fatigué tout à l'heure, elle s'est très vite calmé."
Aléa relacha Séléna qui partit en courant dans sa chambre.
"On jouera à la poupée !"
Aléa eut un petit rire en voyant monter la fillette à toute vitesse puis regarda de nouveau Chess avec un sourire.
"Vous avez une très belle famille."

Le jeune homme lui rendit son sourire.
"C'est ma fierté. J'avoue que ce n'était pas évident au début, mais maintenant, on vit un parfait bonheur."
Chess prit une expression plus grave.
"Je sais que ça peut être éprouvant de vous demander ça, mais est-ce que votre mésaventure vous est arrivée sur les terres d'Argent? Et si oui, vous souvenez-vous du physique de vos agresseurs?"

"Je..."
Aléa baissa un peu la tête. Elle ne savait pas que Zofia en avait parlé à son mari.
"C'était dans le village voisin, donc oui, en Argent."
Elle le regarda dans les yeux, mais rabaissa de nouveau son regard.
"C'était un groupe de cinq hommes. Mais je n'ai pas vu leur visage. Il fesait nuit et ils m'ont retenu, je ne pouvais même pas bouger la tête."
La jeune femme frissona et se passa les mains sur les bras.
"Il sentait l'alcool. C'est tout ce que je sais."

Chess hocha la tête en silence.
"Je vais voir ce que je peux faire pour qu'ils soient punis. J'ai déjà quelques éléments précieux à ma disposition."
Il lui adressa un très léger sourire rassurant.
"Vous êtes en sécurité maintenant. Vous n'avez plus à vous inquiéter."

Aléa acquiesçat.
"Et je..."
Elle le regarda de nouveau.
"J'avais de l'argent avec moi. J'aurais put vous payer pour les soins, le remède, et la nourriture, mais ils m'ont pillié de mon argent. J'avais emmené avec moi une somme assez importante. Si cela peut vous aider pour vos recherches..."

Chess acquiesça.
"En effet, ça peut."
Il fit un geste désinvolte de la main.
"Oubliez l'idée de nous donner de l'argent. Nous vous aidons de bon coeur."
Il serra un peu le poing.
"Je vais faire tout mon possible pour que les coupables soient punis et que vous récupériez vos biens."

Alea fut tout à coup frappé d'une chose dont -elle n'avait pas pensée avant. Si Arnolphe la fesait rechercher, illa trouverait sans doute là où il y avit de l'agitation. Et si il envoyait des gardes à sa recherche, la famille de Chess en subirait les conséquences.
"Ce n'est peut être pas de leur faute, mais celle de l'alcool. Ces gens sont peut être d'honnete citoyens."
Elle baissa la tete. ses paroles étaient stupides.

Chess secoua la tête.
"Ca ne change rien à leur crime."
Séléna arriva en courant et prit la main d'Aléa. Elle avait sa poupée sous le bras.
"Tu sais, papa il a dit qu'il m'achèterait un poney comme Odin! Tu aimes les chevaux toi?"
Le père de famille avait en effet repéré une ponette à la robe blanche du nom de Soie, qui serait sans doute parfaite pour la petite.

Aléa regarda la petite.
"J'ai connu un cheval qui n'était gentil qu'avec moi. Il n'aimait personne sinon."
Arnolphe l'avait fait abatre en disant qu'il était dangreux.
"Tu as beaucoup de chance de pouvoir avoir un poney. Il faudrat bien 'en occuper."
Finalement, Séléna tira Aléa jusque dans sa chambre.
"Merci pour tout Chess."

Chess la regarda monter avec sa fille.
"C'est naturel..."
Il sourit, resta encore un peu ainsi, puis décida de boire un petit quelque chose très vite, et de retourner dehors pour continuer à travailler, comme le faisait sa femme, et son fils dans une certaine mesure.