Sauver sa peau [Neutre, Seule]

Dans la forêt de Béryl, la nuit était tombée depuis un moment maintenant. C'était une de ces nuits noires sans lune et sans étoile. A travers les bois une furtive et silencieuse courait à la vitesse d'un loup. Elle était guidée par une lumière que elle seule pouvait apercevoir dans la nuit. Le cavalier à ses trousses avait bien du mal à la rattraper malgré qu'elle soit à pied. Tout de noire vêtu, le chasseur de prime ne pouvait bien voir sa proie dans la nuit. Sa monture avait de plus en plus de mal à avancer. Les arbres se rassemblaient de plus en plus et le chemin devint de plus en plus étroit. Dans la nuit noire, il stoppa son étalon et écouta. Il était connu pour avoir une ouïe plus développée et pour être impitoyable avec ses victimes. Il était le dernier recours pour arrêter le tueur en série. Sa main déjà posée sur son arme il attendait avec impatiente le moment de trancher la gorge de l'assassin. Il en tirerait un excellent prix et pourrait passer ses derniers jours heureux et à l'abri du besoin. Il talonna doucement sa monture qui avança lentement. Difficile de retrouver quelqu'un. L'étalon avança, sa forte respiration recouvrait les bruit environnant les lieux. Délicatement il sortie son épée et prépara son poing d'acier contre toute éventuelle attaque. L'atmosphère commençait à devenir plus qu'angoissant. Une branche écrasée sous les sabot de l'animal. Un bruissement de feuille. Le chasseur ferma les yeux pour se concentrer. C'était impossible, personne ne pouvait être aussi silencieux. Il fronça les sourcils. Il sentait la menace autour de lui mais ne savait pas exactement d'où elle provenait. Sa proie n'avait quand même pas put s'évaporer. Il avança commençant par être agacé par le bruit que faisait son cheval. Son pouls commençait à lui résonner aux oreilles. Il avança encore tout doucement. Soudain il sursauta et ouvrit les yeux en sentant une présence collée contre dans son dos. Il voulu se retourner. Mais son assaillant fut plus rapide et lui enfonça une dague dans le franc droit. Le chasseur fut jeté à terre et l'étranger s'en fut avec le cheval de son ennemi. Lancé au grand galop, la capuche de la jeune femme tomba en arrière lui dévoilant son visage. Elle descendit son foulard et se plaqua sur l'encolure de l'étalon. Il fallait qu'elle quitte au plus vite cette forêt et qu'elle se débarrasse de l'animal.

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