Lettre de menaces [Neutre, privé Aléa]

Aléa lui adressa un sourire.
"Je vais me lever et tout préparer. Tu peux t'occuper tranquillement des animaux."
Elle reposa son regard sur Raphaël. Le petit fixait son père avec insistence.
"Je le remettrais dans son berceau le temps de tout mettre en ordre pour les plus grands. Après je le prendrais avec moi."
Raphaël se mit doucement à toussoter, ne réfléchissant plus à ce qu'il fesait. Aléa lui tapota doucement le dos.
"Je sais que ton papa est un bel homme, mais il ne faut t'étouffer pour autant."
Elle regarda Chess avec un tendre sourire puis se leva.
"Je vais tout préparer."

Chess haussa les épaules.
"Comme tu veux."
Il l'embrassa du bout des lèvres.
"Je sors dans ce cas. A toute à l'heure."

Aléa s'occupa de m'être la table et de préparer ce qui devait l'être. une fois fait, Odin se reveilla et descendit. C'est tout juste si il dit bonjour à Aléa dans le salon avec Raphaël sur les genoux. Finalement, elle se leva et alla le voir dans la cuisine avec un sourire.
"Tu devais être fatigué, tu dors rarement aussi tard. On va attendre Séléna et Chess si tu veux bien."
"Oui..."
Odin se leva, et quitta la pièce.

Alors qu'il menait les bêtes au pré pour les y laisser quelques heures, Chess vit un cavalier s'approcher. Un messager. Il s'approcha.
"Holà l'ami, que fais-tu ici de si bonne heure?"
"J'apporte une lettre urgente."
Il prit la lettre en question, et le messager s'en fut après une salutation. Quand il eut pris connaissance de son contenu, son visage s'assombrit. Il rentra, avec de mauvaises nouvelles à annoncer.

Aléa posa un baiser dans les cheveux de Séléna qui se reveillait enfin. Elle s'aprettait à appeler Chess alors qu'il rentrait. Elle vit aussitôt son air.
"Il y a un problème ?"

Chess hocha la tête, et lui tendit la lettre.
"Lis ça."
C'était une lettre de l'homme qui l'avait élevée. Il précisait qu'il voulait la récupérer en sous entendant des menaces. Il avait la loi de son côté, selon ses dires. Seulement, le capitaine ne se laisserait pas faire, loin de là.

Plus Aléa s'enfonçait dans la lettre, plus son visage devenait sombre et triste.
"Il va pouvoir me récuperer..."
Elle froissa un peu la lettre dans ses mains crispées.
"Selon la loi, je lui appartient ! Il va me reprendre avec lui ! Je ne veux pas Chess !"

"Non, il ne te reprendra pas. Je ne le laisserai pas faire!"
Chess vint l'enlacer. Il lui déposa un baiser sur la tempe en la serrant contre lui.
"Quoi qu'il dise, tu es ma femme maintenant, même si aucun lien sacré ne nous lie. Et nous avons un bébé."
Il regarda Raphaël qui somnolait.
"Tu es la mère de mon fils. Rien de ce qu'il pourra dire ne changera ça."

Aléa se laissa aller contre Chess et enfouit son visage dans son haut. Elle ne voulait pas retourner dans sa vie formatée...
"La loi est avec lui... La loi Chess, tu ne pourras rien faire."
Elle garda son visage contre son torse.

Chess lui caressa le dos.
"Ne dis pas ça."
Il lui déposa un baiser dans les cheveux.
"Je trouverai un moyen. Je ne laisserai personne briser notre famille."
Il effleura la tête de Raphaël du bout des doigts.
"Rien que pour notre fils. Et pour notre amour."

Aléa ferma doucement les yeux pour se calmer.
"Après tout ce que j'ai fait pour m'échapper de là bas, je ne veux vraiment pas y retourner."
Elle releva finalement son regard vers Chess.
"Je pensais qu'il m'avait oublié..."
Elle lui adressa un petit sourire.
"Odin va s'impatienter. Il avait faim tout à l'heure. On attendait plus que toi. On en reparlera tout à l'heure."
En fait, elle voulait se changer les idées et réfléchir à tout ça le temps du repas.

Chess acquiesça.
"Crois-tu qu'il faille aller chercher la guérisseuse pour lui?"
Il désigna Raphaël.
"Il n'a pas rendu sa première tétée?"

"Il était calme et n'a rien rendu."
Elle regarda le bébé.
"Il a l'air moins mal que les autres jours. Peut être que finalement, c'est passé."
Elle adressa un sourire à son compagnon.
"La guérisseuse n'est pas indispenssable là, si ?"

"Je ne sais pas."
Chess s'étira.
"Peut-être qu'il vaut mieux ne pas laisser courir quelque chose de dangereux pour lui."
Raphaël eut un petit gémissement. Son père le prit dans ses bras, en le portant comme la veille.
"Je suis là mon bonhomme..."
Il lui déposa un baiser sur la tête, puis murmura tout bas.
"Je ne laisserai personne prendre maman, je te le promets."

Aléa avait entendu, mais préféra ne rien dire. Ils se mirent à table. Aléa semblait un peu absente, elle fut sortie de sa reverie par Séléna qui lui secouait le bras.
"Dis maman, Raphaël va mieux ?"
"Oui, il va un peu mieux."
Elle regarda le bébé toujours dans les bras de son père. Il voulait le caliner et Aléa trouvait ça adorable. Odin lançait des regards de travers au nourrisson. Finalement, il adressa la parole à son père.
"On pourra aller se promener avec les chevaux cet après midi ? Eclair n'est pas sortit depuis longtemps."

"Je ne sais pas. Ca va dépendre de deux ou trois choses."
Odin eut l'air déçu.
"De quoi?"
"Des affaires d'adulte."
Chess berça doucement Raphaël pendant qu'on servait le repas.

Aléa lança un regard à Chess, puis à Odin.
"Tu peux passer un peu de temps avec Odin aujorud'hui. Ca fait longtemps que vous n'êtes plus sortit tout les deux."
Elle leur adressa un sourire.
"On pourra parler de tout après."
Odin regarda Aléa un peu stupéfait qu'elle l'aide. Mais il ne lui adressa meme pas un sourire. Aléa regarda Chess.
"Ce ne sera pas immédiat de toute façon. On en parelra en fin de journée."
Elle lui adressa un sourire rassurant même si elle était très perturbée intérieurement.

"Je ne sais pas..."
Chess regarda son fils qui dormait dans ses bras.
"Je me fais quand même un peu de souci pour lui, en plus de cette lettre."
Il soupira.
"Et puis, je ne peux pas prendre ma jument, elle est pleine. Et je n'aime pas trop monter l'alezan."

"Ah.."
Aléa regarda Odin avec un sourire désolé.
"Je l'emmenerai chez la guérrisseuse après le repas. Comme ça on saura si il va effectivement mieux ou non."
La jeune femme se leva et prit le lait.
"Je vais en faire chauffer, vous en voulez ?"
Immédiatement, Séléna leva la main.
"Moi ! Moi !... S'il te palit maman."
"J'en voudrais bien aussi s'il te plait."
Peut être la seule phrase qu'Odin lui adresserait durant le repas. Akéna mis donc une belle casserole de lait à chauffer.

Chess soupira.
"Bon, on pourra toujours aller faire une petite balade. Mais pas longtemps."
Il regarda Aléa.
"Quitte à ce qu'on t'escorte jusque chez la guérisseuse."

Aléa adressa un sourire à Chess alors que le lait était chaud.
"Si ça ne vous dérange pas, c'est avec plaisir."
Elle ramena le lait à table et servit tous les bols.
"profitez pendant que c'est encore chaud."
Elle lança un regard amusé à Raphaël qui respirait l'odeur du lait avec de grands yeux heureux. Aléa n'en avait pas prit. Elle le cachait du mieux qu'elle pouvait, mais cette histoire de lettre lui coupait completement l'appétit.
"Tu veux que je le prenne le temps que tu finisses de manger ?"

"Pourquoi pas?"
Chess sourit lui aussi à l'expression du bébé.
"Si jamais tu as un creux, c'est chez maman qu'il faut aller mon grand."
Il déposa un baiser sur la tête de Raphaël, et le donna à sa mère.

Reconnaissant les bras de sa mère, Raphaël se mit à gazouiller gaiment en la regardant.
"Tu as encore faim petit bonhomme ?"
Le bébé ferma un peu les yeux et les rouvrit finalement, voulant regarder la table. Aléa le redressa et le tint sous les bras pour qu'il tienne debout. Le bébé regarda la table avec emerveillement. Aléa lui posa un baiser sur la joue.
"Regarde devant toi, il y a ton papa qui ne peut plus te quitter des yeux."
Bizarement, le nourrisson jeta un regard à son père et se mit a gazouiller encore plus.

Chess sourit devant la mimique du nourrisson.
"Mais c'est qu'il est beau mon fils..."
Il but une grande gorgée de lait chaud, sans quitter le bébé des yeux.
"Qu'est-ce que tu fais comme mimiques, petit bout de rien?"

Le bébé donna des coups de pieds vers le bas comme si il courrait, tout en riant joyeusement.
"Doucement Raphaël."
Séléna eut un petit rire.
"On dirait qu'il court pour rejoindre papa !"
Aléa lui adressa un sourire. Odin murmura pour lui même.
"C'est juste un bébé..."
Aléa remit finalement son fils en position assise.
"On dirait que ça va mieux."
Des mèches de cheveux d'Aléa tombaient près du bébé qui les attrapa doucement pour les tirer un peu. Après avoir finit de jouer, il posa ses petites mains sur la poitrine de sa mère.
"J'en connais un qui a faim."
Elle adressa un tendre sourire à Chess.