Libérée [neutre, privé Chess]

Chess sentit son coeur se serrer. Mais il n'en voudrait pas à sa compagne. Il se doutait qu'elle ne l'avait pas voulu.
"Eh bien, cela ne m'enchante pas. Ca me fait mal aussi, mais tu n'y peux rien."
Il soupira.
"Est-ce que... il t'a blessée?"
Il voulait bien entendu savoir si sa blessure à l'entrejambe avait souffert de ces nuits.

"J'ai eut mal au début et puis je n'étais pas détendue, loin de là, ça me brulait."
Elle se redressa un peu en voyant la maison se rapprocher.
"C'est passé finalement. Mais... je m'en veux de ne pas avoir put eviter ça."

"Tu n'y peux rien..."
Chess prit une de ses mains dans la sienne, et la porta à ses lèvres, pour y déposer un tendre baiser.
"Dès qu'on le pourra, quand tu l'auras décidé, je te laverai de cette souillure. Nous serons à nouveau pleinement un seul être."
Arrivé à la maison, il mit pied à terre et l'aida à descendre, avant de lui passer le bébé. Il prit les affaires pour décharger le cheval de bât.
"Je vais vérifier que tu es bien installée, je décharge, et ensuite je vais donner le cheval de bât à son propriétaire et chercher les enfants. Je ne veux plus que le moindre serviteur de cet homme vienne dans mon domaine."

"Je vais t'aider à décharger. L'heure du repas approche, je vais aussi faire à manger."
Elle regarda Raphaël un moment. Comme à son habitude, il était calme et dormait beaucoup. Elle lui passa un doigt le long du visage avec un joli sourire.
"Vous m'avez tellement manqué."

"Toi aussi."
Chess acheva de ramener les affaires.
"Ne te surmène pas. Et je veux que tu manges maintenant. Il faut que tu prennes des forces."
Il lui déposa un baiser sur le front.
"Je serai de retour très vite."

"D'accord mon amour."
Elle lui adressa un tendre sourire alors qu'il partait. Elle alla chercher un bout de pain dans la cuisine et alla s'asseoir sur le divan avec Raphaël. Elle mangea le pain avec appétit. Elle avait faim et de ne plus avoir mangé correctement l'avait fatiguée, aussi, elle alla mettre raphaël dans son couffin et s'endormit épuisé sur le divan. Oubliant completement qu'elle avait dit qu'elle préparerait le diner.

Quand Chess rentra avec les enfants, après s'être occupé de sa monture, il trouva Aléa endormie sur le canapé. Séléna semblait ravie. Odin moins.
"Maman!"
Le père de famille mit un doigt sur ses lèvres.
"Pas de bruit. Raphaël et maman dorment."
La fillette acquiesça. Elle fila en silence voir son demi-frère, qui dormait paisiblement dans son couffin. Le capitaine de la garde prit une couverture qu'il étendit avec douceur sur sa compagne, pour ne pas qu'elle prenne froid.
"Vous m'aidez à faire le dîner les enfants?"
"Oui!"
Une réponse à l'unisson... tout en murmurant pour ne pas gêner les dormeurs.

Chess était en train de faire son fameux bouillon que tous adoraient. Les enfants cassaient précautionneusement les oeufs au dessus du breuvage bouillant. Leur père faisait cuire une omelette dans laquelle il avait mis du lard gras. En entendant le bébé pleurer, il alla voir, en disant aux enfants de ne toucher à rien pour ne pas se faire mal.
"Ah, tu es réveillée..."
Il se pencha par dessus le dossier du canapé, et déposa un baiser sur la joue d'Aléa.
"Bébé mange, et ensuite ce sera notre tour."

"Je me suis endormie et je n'ai pas put préparer le repas. Je suis désolé, je t'avais dis que je le ferrai..."
Elle regarda Chess en souriant. et lui posa elle aussi un baiser sur la joue.
"Ca sent très bon. Tu nous as préparé..."
Aléa huma un peu l'air ambiant.
"omelette ?"

Chess acquiesça.
"De l'omelette au lard, avec des pommes de terre cuites dans le bouillon qu'on va manger aussi, tu sais, mon fameux bouillon que tout le monde adore."
Il passa ses bras autour d'elle.
"Avec des haricots verts, et du pain noir aux céréales."
Il regarda le bébé.
"Les enfants m'ont aidé."

"Je n'ai même pas put leur dire bonjour correctement."
Elle se redressa doucement et reposa Raphaël dans son couffin, avant de se diriger vers la cuisine.
"bonjour les enfants. Vous m'avez manqué !"
Séléna alla chercher un calin dans les bras de sa mère de substitution et resta ainsi un moment. Elle lança un regard vers Odin.
"Je suis contente de te voir aussi Odin."
Le garçon lui adressa un faux sourire. Chess entra dans la pièce pour surveiller la cuisson.

"Allez, laissez-moi sortir les pommes de terre du bouillon."
Chess s'exécuta, ne voulant pas que les enfants se brûlent.
"Odin, tu veux mettre la viande de dinde dans le bouillon?"
"Oui."
Le garçon prit les tranches que son père avait soigneusement coupées, et les ajouta au bouillon.
"Et voilà, plus qu'à remuer et à attendre. L'omelette est prête aussi."

"Je vais mettre la table."
Aléa prit des assiettes et des verres pour dresser la table.
"Odin, tu pourrais apporter de l'eau s'il te plait."
Elle laissa le garçon la prendre, et demanda à Séléna d'apporter les serviettes.
"Je peux enfin me rendre utile. Ca me fait plaisir."

"Même si tu ne te rendais pas utile. C'est un vrai bonheur d'avoir de nouveau la famille au complet."
Chess alla poser les plats sur la table. Séléna sourit à sa mère de substitution.
"Tu nous a manqué, et le bébé aussi!"
Odin ne pipa mot, mais au moins, il retrouvait son père tel qu'il était, et non pas déprimé.

"on est de retour maintenant."
Aléa posa un baier dans les cheveux de Séléna et prit place à table.
"Ca sent merveilleusement bon mon chéri."
Elle commença à servir les enfants, puis Chess, et pour finir elle.
"Bon appétit."

Ils commencèrent par le bouillon, chaud et consistant. Chess observait sa compagne.
"Mange copieusement. C'est le but du repas."
Il serra sa main dans la sienne un bref instant, puis continua à manger.
"C'est bon?"
Les enfants furent unanimes.
"Oui!"

"C'est excellent."
En fait, Ilyana était fatiguée, elle n'avait pas si faim que ça. Mais elle se força, histoire de reprendre assez de force.
"J'irai dormir après. Je suis désolé mais je suis épuisée."
Elle adressa un sourire à Chess.

"Ce n'est rien."
Chess lui sourit.
"Je veux que tu sois en forme. Je m'occupe de tout."
Il lui déposa un baiser sur le front. Ils firent un sort au délicieux repas avant que la jeune femme n'aille se reposer.