Croiser deux chemins... [neutre, privé Aryas]

"Oui, bien sûr, je comprends."
Aryas lui sourit. Il regarda le chien.
"Je vais vous montrer votre chambre, mais je ne sais pas comment faire avec votre chien. Il ne peut pas rester dans la grange avec Jadis et les chiots."
Il se passa les doigts dans les cheveux.

Osana parut une nouvelle fois embetée.
"Si vous le permettez... Il peut rester avec moi, dans ma chambre. Il ne fera aucun bruit et aucun désordre, je vous le jure."
Elle s'inclina légérement devant lui.

Aryas soupira.
"Pourquoi pas, après tout?"
Il regarda le chien un instant, puis ouvrit la marche.
"Suivez-moi."
Il la conduisit vers une sorte d'aile secondaire du grand bâtiment, où se trouvaient des chambres de plein pied.

Osana le suivit. Seul le bruit de leurs pas et du cliquetit des griffes de Silf se faisaient entendre. La femme passa ses doigts dans le pelage de son chien.
*Je vais me perdre ici, c'est certain. Je vais avoir besoin de toi pour me guider mon beau.*
Finalement, Aryas ouvrit une porte, qui donnait sur une jolie chambre. La grande fenetre donnait sur une terrasse de petite taille avec une table et deux chaises. La vue était splendide, la coure verte et fleuri et plus loin, les champs à perte de vue. A l'intérieur, il y avait un lit un peu plus grand que celui qu'elle avait chez elle. Mais celui la paraissait confortable. Il y avait une petite salle d'eau attenante.
"C'est..."

"Une simple chambre d'amis."
Aryas eut un petit rire.
"Une récompense personnelle du Roi, pour un ou deux services. Disons que cela fait du bien d'avoir un havre de paix où se poser."
Il la questionna.
"Cela vous plaît?"

"C'est magnifique, c'est bien plus que ce que je ne pourrais jamais avoir."
Osana lui adressa un sourire triste.
"J'aurais connu ça au moins une fois dans ma vie."
Elle fit quelques pas de plus à l'intérieur. Silf reniflait toute la pièce.
"Vous avez une maison magnifique... Vous devez être un très bon capitaine."

"Ce n'est pas à moi d'en juger."
Aryas lui désigna la salle d'eau.
"Vous pouvez utiliser cette pièce comme bon vous semble, elle est personnelle."
Il recula pour sortir.
"Je viendrai voir si vous désirez manger quelque chose."

"Merci pour votre gentillesse et votre acceuille monsieur."
Osana lui adressa un large sourire.
"Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans vous."
Elle le regarda ouvrir la porte pour sortir.
"Dès que j'irai mieux, je vous promet d'aider ici."

"Ne vous sentez pas obligée. Reposez-vous."
Aryas la laissa, et alla s'occuper d'une ou deux petites choses. Pendant qu'elle dormirait, il irait assurer sa soirée avec une ou deux femmes. Il avait passé quelques jours en mission, et cela lui manquait. Puis, il reviendrait s'occuper du repas. Il n'était pas mauvais cuisinier. Il soupira malgré tout, en sortant de sa maison.
"Je me suis mis dans de beaux draps, je crois."

Osana s'allongea et s'endormit rapidement. Les evenements de la journée l'avaient durement éprouvé. Elle se reveilla plus tard. Silf était monté sur le lit, au bout de ses pieds. Lorsqu'il vit qu'elle était reveillée, il alla prudemment vers elle, la queue battante et lui lécha affectueusement le cou et les joues.
"Silf s'il te plait arrete."
Le chien cessa et la regarda, sans arreter de battre joyeusement de la queue.
"Tu penses que je vais mourir quand je m'endors et que tu ne me verras plus ?"
Le chien mit sa tete un peu de côté.
"Tu as peut etre raison. Je vais peut être mourir sous peu... J'irai rejoindre Peet."
Silf eut un petit gémissement et fourra sa truffe dans le cou de sa maitresse.

Le soir venu, Aryas alla toquer à la porte.
"Ce n'est que moi... vous dormez?"
Il entendit du bruit, et entrouvrit prudemment la porte.
"Je vous ai apporté de quoi manger."

Osana se releva lentement. Silf grogna un peu et se reçut une petite tape sur le museau.
"Eh !"
La femme s'avança vers le jeune homme qui avait ouvert la porte.
"Merci beaucoup."
Elle le laissa poser le plateau sur la table à l'intérieur. Il y avait de la viande, des légumes, des pommes de terre. Elle eut un immense sourire.
"Ca a l'air délicieux et ça sent bon !"
Elle le remercia grandement.
"Oh, j'avais une question, est ce que je peux utiliser cette bassine pour mettre de l'eau à Silf. Je ne sais pas si cela vous dérange ou non."

"Non, aucun problème."
Aryas eut un léger sourire.
"Je vais plutôt vous apporter une écuelle d'eau, ce sera mieux. Et un peu de viande pour lui."
Il eut un sourire d'excuse.
"J'ai utilisé le contenu de votre panier. Sinon, il n'aurait pas tenu jusqu'à votre rétablissement. La viande est amochée, je la donnerai à votre chien. S'il le faut, je vous dédommagerai."

"Non, non, vous avez bien fait. Et puis vous avez raison, il falait que ça serve."
Elle lui adressa un sourire.
"Ca sera simplement le debut de ma dette envers vous."
La bonne odeur de viande embaumait l'air.
"Je vous souhaite une excellente soirée."

Un peu plus tard, Aryas accueillait sa maîtresse de la soirée. Ou même de plusieurs soirées, pourquoi pas. Il la conduisit à la cuisine pour manger un morceau, après quoi, il l'emmena dans sa chambre, à l'étage.
"Il ne faudra pas être trop bruyants. J'ai une invitée. Une vieille femme qui avait besoin d'aide. Elle dort dans une chambre du bas."
La sulfureuse rousse laissa ses doigts se promener sur le torse de son futur amant, avec un sourire.
"Le séducteur a aussi un grand coeur?"
Comme toute réponse, il la coucha sur le lit.

Quand Aryas relâcha sa partenaire de la nuit, il la gourmanda.
"Je t'ai dit d'éviter de faire trop de bruit..."
Elle rit doucement.
"Je n'y peux rien, c'est trop bon."
Il la laissa se lover contre lui.
"Evite de t'attacher à moi, c'est tout."