Les ennuis commencent [Neutre, privé Aléa]

Odin lança un petit regard à son père, évitant le regard de sa soeur, devant qui il ne voulait pas pleurer. Puis, il fixa le bord du lit.
"Excuse-moi. Je ne dirai plus ça."
Il avait marmonné à voix basse. Chess s'éclaircit la gorge.
"Je n'ai rien entendu."
"Pardon Aléa. Excuse-moi, je ne dirai plus de choses comme ça."
Il l'avait dit à voix haute cette fois. Son père poussa le bouchon un peu plus loin.
"C'est tout?"
Abandonnant la partie, l'enfant se hissa sur le lit et fit un baiser sur la joue de la compagne de son père, mais le coeur n'y était pas vraiment.

Aléa regarda Odin, puis lui adressa un sourire.
"J'accepte tes escuses. C'est oublié."
Elle regarda Chess puis Séléna. Et enfin Odin.
"Tu n'es plus obligé de rester Odin. Tu peux aller jouer."
Elle regarda Séléna.
"Je vais me reposer un peu si vous voulez bien."

"Bien sûr."
Chess fit signe à ses enfants de sortir. Odin ne se fit pas prier, mais Séléna traîna un peu plus la patte. Quand ils furent sortis, il alla auprès de sa compagne. Il caressa doucement Raphaël, qui s'étira d'aise sous la caresse.
"Je suis désolé de ce qu'il a dit... Il a été odieux..."

"C'est vrai que cette fois, il ne m'a pas ménagé."
Elle regarda le bébé s'endormait paisiblement dans ses bras.
"Tu pourrais le mettre dans le berceau s'il te plait ?"
Elle lui tendit l'enfant.
"J'aimerai tellement qu'il m'accepte... Il faudrait que je parle avec lui..."

"Ce qui m'inquiète, c'est comment il réagit à Raphaël."
Chess regarda le nourrisson qui cherchait une position confortable dans ses bras.
"Le pauvre, il ne lui a rien fait. Il a à peine ouvert les yeux sur le monde qu'Odin le prend déjà pour un rival."
Il tira le berceau près d'Aléa, et y installa le bébé avec mille précautions.

"j'irais lui parler. Je pense qu'il le faut vraiment."
Elle se coucha en grimaçant.
"C'est affreux ce que ça peut me gener et faire mal."
Elle regarda Chess.
"J'en ai pour un moment en plus..."

Chess lui lança un regard désolé.
"Pardon d'être si grand..."
Il vint l'embrasser avec douceur.
"Repose-toi et cesse de penser à tout ça. Je pense qu'Odin est calmé pour un moment."
Il jeta un petit regard au berceau. Raphaël s'y endormait paisiblement.
"Regarde comme il est beau ton fils..."

Aléa eut un petit rire.
"je ne t'excuse pas !"
Elle regarda Raphaël avec un sourire.
"Il est magnifique. Je ne pensais pas être capable de faire quelque chose d'aussi reussit."
Elle adressa un clin d'oeil à Chess.
"Tu y es pour quelque chose. Et tu sais, je t'ai dis que je savais que j'aurais du mal à accoucher, c'est parce qu'une des servantes d'Arnolphe était une fée. Elle m'a dit que si il voulait des enfants de moi, j'allais souffrir."

"Je vois..."
Chess réfléchit un instant.
"Tu ne veux pas d'autres enfants alors?"
Il eut un sourire amusé. Il se doutait qu'elle en voudrait sans doute encore. Mais même si la naissance de Raphaël s'était relativement bien passée, il aurait sans doute la même hantise s'ils devaient lui donner des frères et soeurs.

Aléa lui adressa un sourire.
"Je ne voulais pas avoir d'enfant avec lui."
Elle lui prit la main.
"Mais je supporterais n'importe quoi pour toi. Même avoir d'autres enfants qui auront du mal à passer."
Elle ferma les yeux.
"Je voudrais d'autres enfants, si tu en veux bien.."

"On verra ça."
Chess lui pressa la main.
"Mon angoisse ne sera pas partie pour autant."
Il la borda comme une petite fille.
"Si tu as besoin de moi, n'hésite pas à appeler."

"Daccord, merci."
Elle se coucha et ne tarda pas à dormir. Elle fut cependant reveillé par Raphaël qui réclamait ses tétés.